Une hybridité pour l’un comme pour l’autre
Une ligne dotée d’une esthétique perpétuant le message dont Acid Arab se porte garant, soit une hybridation de codes clubbing, électroniques, orientaux, refusant tout cliché et articulant la même fluidité sous-culturelle qui les a fait connaître.
Effectivement, depuis ses débuts, le groupe a façonné un espace de visibilité et d’expression pour de nombreux artistes issus de ces courants électroniques orientaux, à travers des featurings, collabs, mises en avant et soutiens divers allant du DJ égyptien 3Phaz au producteur tunisien Ammar 808 en passant par le compositeur algérien Sofiane Saidi. Richesse des plus diverses que l’on retrouve aujourd’hui dans leur playlist décloisonnée.
Voilà qui rejoint également la vision de Demna, lequel, saison après saison, déconstruit les attentes et les archétypes, confrontant horizons, strates, générations a priori opposées.
Ce projet rappelle également que la musique – élément impalpable rendu ici visuel – est centrale à l’expression d’un ADN pour enrichir une vision et proposer un récit à part entière. Mission accomplie.