Clear Fashion : le Yuka de la mode
Que se cache-t-il derrière les vêtements – neufs – que tu achètes ? Clear Fashion pourrait bien répondre à – presque – toutes tes questions. Créée par Rym Trabelsi et Marguerite Dorangeon, Clear Fashion a déjà généré 300 000 téléchargements depuis son lancement en 2019. Le concept ? Avec l’aide d’un comité scientifique, l’appli évalue avec un score sur 100 les marques et leurs pièces grâce à quatre critères : l’impact environnemental, social, animal et sanitaire. Tu peux ainsi découvrir la note de 500 marques différentes, un top des marques les plus écoresponsables ou encore un scan à utiliser sur les pièces des marques ayant fourni leurs informations à l’entreprise.
Anciennes ingénieures agronomes, les deux fondatrices ont eu l’idée de Clear Fashion lorsqu’elles étaient étudiantes. “On aime la mode et on s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de problèmes de travail des enfants, des femmes, des Ouïghours mais pas que… C’est dommage car c’est un beau secteur mais avec de nombreuses problématiques sociales et environnementales”, explique Rym.
Aujourd’hui, 280 marques se soumettent à la grille d’évaluation de Clear Fashion – dont des marques de fast fashion – et 24 d’entre elles affichent leurs notes dans leurs boutiques et sur leur e-shop. Grâce à l’application, tu peux vérifier la responsabilité des griffes dont tu es consommateur.rice, voire même interpeller des labels non évalués sur l’appli afin qu’ils soient plus transparents. “Et ça marche vraiment car ces marques nous contactent par la suite !”, nous confirme Rym.
Aujourd’hui, Clear Fashion est un acteur phare de la mode responsable et est souvent consulté par le gouvernement pour sa grille d’évaluation, notamment celle jaugeant l’impact social des marques. L’entreprise soutient les volontés nationales et européennes d’affichage social et environnemental sur les vêtements au même titre que les aliments.
“Notre mission principale est d’informer les consommateurs sur l’impact de la fabrication de leurs vêtements car c’est absolument nécessaire. L’objectif est que, demain, tous les consommateurs qui s’y intéressent puissent avoir cette info-là. On veut aussi que Clear Fashion s’étende à l’international – ce qu’on va d’ailleurs faire d’ici 2023. Demain, j’aimerais que tout le monde trouve ça normal de ne pas acheter dans le flou. À mon avis, naturellement, les consommateurs vont acheter moins mais mieux, acheter des pièces à leur juste valeur et les marques vont être obligées de s’adapter.”
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