L’artiste lance sa première collection mode avec Desigual. Des dessous de cette collaboration à l’importance de la mode dans son processus créatif en passant par ses projets : Nathy Peluso se confie à NYLON sur cette nouvelle étape dans sa carrière !
Nathy Peluso X Desigual ?! Décidément, après María Escoté, Miranda Makaroff, Maitrepierre (& more), la marque enchaîne les dream collabs et s’impose comme une des griffes les plus cool du moment – oui oui, tu as bien lu !
Pour cette collection durable, l’artiste argentine propose des pièces stretch, unies, inspirées d’artistes comme Malevitch et Mondrian ou de créateurs comme Azzedine Alaïa ou Jean-Paul Gaultier. Mixant l’esthétique maximaliste des années 80 avec des capuches à la Grace Jones et le minimalisme des années 90 avec par exemple une minijupe effet denim, Nathy Peluso propose une fusion parfaite entre la griffe espagnole et son propre univers.
On l’a rencontrée à Madrid pour le lancement de cette ligne qui a rameuté tous les cool kids d’Espagne. Son processus créatif, son amour de la mode, de l’art, ses projets du moment… Nathy Peluso répond à toutes les questions que tu rêves de lui poser !
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Aujourd’hui, tu présentes ta collection pour Desigual : qu’est-ce que ça te fait de créer ta première collection pour une marque de mode ?
C’est un honneur de créer cette collection pour Desigual. C’est un tel plaisir de travailler dans un domaine que j’aime, la mode, et je suis vraiment heureuse de lancer cette collection et de la partager avec vous.
Quelle est ta relation avec Desigual ?
Ce n’est pas la première fois qu’on collabore. C’est magnifique parce qu’on a créé une très bonne relation ensemble, où l’art est la chose la plus importante. Je partage les mêmes valeurs que la marque et c’est très important pour moi de la représenter avec honneur et amour.
Te souviens-tu de la première pièce Desigual que tu as achetée ?
Oui, c’était dans un magasin de seconde main, c’était un t-shirt avec un de ces imprimés chaotiques.
Quelles étaient tes intentions créatives lors de la réalisation de cette collection ?
Je voulais partager mon point de vue sur la mode. J’ai réfléchi à ce que j’aimerais porter dans la vraie vie, aux vêtements qui me font me sentir mieux avec moi-même quand je les porte. Ce qui me fait me sentir à l’aise, belle. C’est donc avec ce point de vue que j’ai conçu les vêtements. Je veux que tout le monde puisse se sentir beau ou belle en les portant.
Tu as été inspirée par deux créateurs : Alaïa et Gaultier. Qu’est-ce qui t’a particulièrement marquée dans leur travail ?
Il y a tellement de créateurs dans la mode que j’admire… Acne Studios, Jean Paul Gaultier, Y/Project. En fait, tout m’inspire dans la mode, les défilés, les concepts… Je pense que la mode est un très bon moyen pour défier sa propre créativité.
C’est une collection avec des pièces fortes mais peu d’imprimés. Pourquoi as-tu opté pour ce choix créatif, d’autant que les imprimés font partie de l’ADN de Desigual ?
Ça s’est fait naturellement : on a commencé à réfléchir à la collection et j’ai expliqué ce que je voulais, des couleurs primaires et des pièces simples. Ça changeait pour Desigual et c’était le but : apporter quelque chose de différent à la marque parce que c’est une collection spéciale, donc je ne vais pas faire ce qu’iels font d’habitude, la marque le fait très bien sans moi. J’ai aussi demandé que les tissus soient plus confortables et s’adaptent aux corps.
As-tu une pièce préférée de cette collection ?
Aujourd’hui, je porte la robe bleue. On a fait la même en blanc. C’est une de mes pièces préférées parce qu’elle est super élastique. Pour moi, c’est important parce que ton corps change et parfois, quand ton corps change, les vêtements ne changent pas avec, donc tu dois acheter de nouvelles pièces. Alors je me suis dit que je voulais une collection élastique parce que c’est important de pouvoir la porter tous les jours et à chaque moment où tu veux être à l’aise. J’ai pensé à moi et toute mon armoire est élastique. Les pantalons, les sweats à capuche, tout doit être confortable. Et cette robe l’est.
En tant qu’artiste musicale, quelle est ta relation avec la mode ?
La mode est un outil très important dans ma carrière parce que depuis mes débuts, je crée des personnages et j’utilise les vêtements pour exprimer leur attitude – c’est très important de choisir ce que tu veux raconter. Donc l’attitude que les vêtements t’apportent est différente si tu choisis une pièce ou une autre. La mode m’est essentielle, je ne peux pas travailler sans.
Tu chantes, tu danses, et maintenant, tu conçois une collection : d’où vient cette envie d’explorer autant et y a-t-il d’autres domaines que tu aimerais découvrir en tant qu’artiste ?
J’adore créer. J’aime l’art. Et la mode, c’est de l’art. J’aime toutes les occasions de créer quelque chose de nouveau. Évidemment, la musique et les performances sont mon travail principal. J’aime mettre ma créativité à l’épreuve pour transposer toutes ces idées dans un autre domaine artistique. J’admire la mode. C’est donc un privilège d’en faire partie. Sinon, l’autre domaine artistique que j’aimerais explorer, c’est le cinéma, parce que j’adore jouer la comédie.
Ton esthétique créative, la façon dont tu abordes la féminité à travers ta musique, est très valorisante pour les autres femmes. Quelles sont les réactions les plus significatives que tu as reçues de tes fans ?
Quand les gens disent que ma musique est une compagne pour eux, c’est la chose qui me touche le plus en tant que compositrice. J’aime partager quelque chose d’important avec les gens parce que pour moi, la musique, c’est ma meilleure amie. Et quand je l’écoute, quand je la fais, elle est toujours là pour que je change. En écoutant mon dernier single, mes fans m’ont dit que quand iels l’écoutaient, iels se sentaient plus puissant.e.s. C’est hyper fort comme message, et c’est très important pour moi.
Dans la vidéo de ton dernier single “Tonta”, tu peins un mur blanc : est-ce un message pour dire que tu entres dans une nouvelle era ?
Oui. Peindre un mur blanc est une métaphore. Maintenant, je dois créer quelque chose de nouveau. C’est le moment de recréer. Je suis toujours la même mais maintenant, je suis une blonde bitch !
Quels sont tes projets à venir, musicalement parlant ?
J’ai un album en préparation. C’est donc le moment de dire à tout le monde ce qu’il se passe dans mon esprit et dans ma carrière, et de partager l’histoire avec les gens, d’en profiter avec elleux. C’est aux fans de s’approprier l’histoire. Peut-être aussi partir en tournée et partir en concert… C’est ce que je préfère !
Quel regard portes-tu aujourd’hui sur ta carrière ?
Je regarde en arrière et je suis tellement fière et reconnaissante parce que toutes les étapes étaient les étapes à suivre, et même les pires moments étaient importants pour apprendre quelque chose pour l’avenir. Alors, oui, j’écoute ma musique aujourd’hui et je pense qu’elle est bonne et que maintenant, il est temps de faire mieux, encore et encore mieux. Je suis tellement heureuse d’avoir l’opportunité d’apprendre avec mon public.
Dernière question : quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner à un.e jeune artiste qui veut percer dans l’industrie musicale ?
Le meilleur conseil que je puisse donner, c’est de rester naturel.le parce que, de nos jours, on a l’impression qu’il faut s’adapter à ce que les gens ou l’industrie de la musique attendent. L’origine de la culture commence par la différence. On doit donc, en tant qu’êtres humains, recréer la culture, être l’un d’entre eux et apporter aux gens quelque chose de nouveau. Alors, sois cette putain de personne. Break it, break it, break it, break it ! Même quand tu penses que ça ne va pas marcher parce que ce n’est pas ce que les gens écoutent ou ce n’est pas ce que les gens achètent, cela n’a pas d’importance. Peut-être que tu as besoin de plus de temps. Mais si c’est real et si c’est bon, si tu as du talent, ça va marcher. Ainsi soit-il !
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