Le summer body
Les féministes le répètent : to have a summer body, tu as juste besoin d’avoir un body et que ce soit le summer. C’est là où j’ai découvert que seuls certains corps étaient dignes d’ être montrés, ceux qui rentrent dans de prétendues normes de désirabilité, toujours hétéropatriarcales. On parle de thigh gap, de zone à problème, à gommer, modifier, camoufler. Enough is enough, tous les corps existent all year round et même quand il s’agit de les dénuder.
Hot girl summer
L’été serait aussi le moment d’exprimer tes pulsions jusque-là réprimées sous les couches de vêtements et ta vie de citadin.e. Dans ce “Sea, Sex & Sun” actualisé, les tenues microscopiques induites par les températures seraient le foreplay d’une consommation sexuelle qui n’attend que d’éclore. Ou pas. J’ai longtemps trouvé que ces espaces, ces interactions, ces injonctions au désir comportaient une grande part d’hétéronormativité propre à l’été sexué – n’étant souvent que safe à pratiquer pour un nombre restreint de personnes. Kiffe, bien sûr, mais ce n’est ni possible ni l’envie de tous.tes.
Partir loin et tout oublier
Prendre des vacances sous-entend souvent des congés payés, ce qui n’a très longtemps pas été mon cas, et j’ai travaillé à travers les mois les plus chauds, comme des millions d’étudiant.e.s ou de personnes précaires. La solitude de se sentir figé.e en ville, ne pas pouvoir s’abandonner à une soudaine vie de luxure lascive comme la promeuvent et normalisent les chick flicks, est la réalité de beaucoup. My tip : essayer d’instaurer un climat de “staycation” où tu te treates, à ton échelle, et te rends la vie plus douce que le restant de l’année.