La recette Farmer pour un succès pérenne
Nevermore 2023. C’est le nom de la prochaine tournée de Mylène Farmer, qui aura lieu dans un an et demi. Si le délai semble long jusque-là, presque tous les billets sont déjà écoulés – dont 200 000 en huit heures lors des préventes, si l’on en croit TS Prod, la société qui s’occupe des concerts de l’artiste. Impressionnant pour une chanteuse qui célébrera bientôt ses 40 ans de carrière (son premier single, “Maman a tort”, voit le jour en 1984). Comment expliquer le succès commercial de Mylène Farmer, et surtout la fidélité de son public ? Avec plus de 30 millions d’albums vendus dans le monde entier, selon Franceinfo, elle détient encore de nombreux records. Son deuxième album, Ainsi soit je…, sorti en 1988, s’est arraché à 1,8 million d’exemplaires. Son premier disque de diamant. Sept autres de ses albums atteignent la même certification – la plus haute du genre, tandis que cinq dépassent le million de ventes. Aujourd’hui, il suffit de taper le nom de la chanteuse dans n’importe quel moteur de recherche pour voir apparaître des dizaines de sites Internet d’information tenus par des fans, regroupant photos, vidéos, interviews et coupures de presse de l’artiste.
S’il faut aimer Mylène, cet amour doit-il relever de l’obsession ? La chanteuse Joanna acquiesce : “Soit tu ne l’aimes pas, soit tu es fan. Il n’y a pas d’entre-deux. Elle dégage un truc tellement mystique qu’en fait, c’est soit tout noir, soit tout blanc.” Un propos que l’artiste multidisciplinaire Regina Demina complète : “Toutes ces personnes s’intéressent à la globalité de son travail. C’est-à-dire : sa musique, ses chorégraphies, ses clips, ses textes. Tout. De toute manière, un fan est obsessionnel par définition.”