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Le Pari(s) de Léna

Queen Léna opens Hôtel Mahfouf, son concept store lifestyle ultraludique et ouvert durant tout le mois d’août. À cette occasion, elle s’associe a NYLON pour lancer la Gazette de l’Hôtel Mahfouf - derrière l’objectif de no other qu’Ellen Von Unwerth. Retrouvailles.

Photographe : Ellen Von Unwerth
Stylistes : Léa Salaün & Enes Rolland

Ensemble HÔTEL MAHFOUF
Lunettes BOTTEGA VENETA
Ras-de-cou “Hyperbola” SWAROVSKI
Bagues “Glam’azone”, “Move Romane” et “Move Uno” MESSIKA

On ne la présente plus. Léna Mahfouf, l’influenceuse française par excellence, ne cesse de nous surprendre. En 2021, Léna faisait sa première cover de fanzine avec NYLON. Un an et quelques mois plus tard, dans l’objectif d’Ellen von Unwerth, elle fait son retour en cover mais cette fois-ci pour La Gazette de l’Hôtel Mahfouf qui met en lumière sa première marque à découvrir dès maintenant ! Né d’une blague du père de Léna, qui qualifiait l’appartement de sa fille d’hôtel auprès de Bilal Hassani, tellement ce dernier le fréquentait au quotidien en août, l’Hôtel Mahfouf se veut un véritable concept store et lieu de vie 3.0. À cet effet, Léna propose un savant mélange de mode, lifestyle, fooding et expériences de vie accessible via un site web dédié, mais aussi en physique via une série de pop-up qui sera dévoilée au fur et à mesure. Le premier pop-up, qui sert de lancement officiel de l’Hôtel Mahfouf et donc la première pièce du lieu à être dévoilée, n’est autre que le Room Service, un café-bar et restaurant où l’on peut profiter d’un menu gourmand 100 % végan aux touches californiennes et siroter son Coca dans un verre de vin en toute impunité. Au sous-sol du Room Service se trouvent la première collection et des objets lifestyle pensés par Léna : on peut y essayer les vêtements, découvrir les produits ou encore papoter avec la team de l’Hôtel Mahfouf. Quand on pense qu’elle a failli nous quitter pour Los Angeles, on est d’autant plus ravi.e.s de voir Léna se poser à Paris avec ce nouveau lieu hors du commun. 

Combinaison HÔTEL MAHFOUF / Top à coeurs NEITH NYER / Escarpins JEAN PAUL GAULTIER x GLENN MARTENS / Sac VALENTINO / Boucles d’oreilles “Harmonia” SWAROVSKI / Bague “Pain de Sucre” FRED

Comment est né le projet fou de l’Hôtel Mahfouf ?

Bilal [Hassani] et Johann [SparkDise] venaient tellement passer du temps chez moi pendant le mois d’août quand je tournais mes vlogs que mon père a fini par les accueillir en leur disant : “C’est l’Hôtel Mahfouf ici, est-ce que vous avez booké votre chambre, est-ce que vous avez payé votre réservation ?” A la base, c’était une blague, qui s’est finalement bien ancrée dans notre quotidien. Quand je suis devenue locataire de mon premier appartement, on l’a donc baptisé l’Hôtel Mahfouf. L’Hôtel Mahfouf pour moi et mes ami.e.s, c’est un endroit où tu te sens comme chez toi, tu viens et tu ne sais jamais quand tu repars, ça papote, on chante, on danse ou alors on fait rien. Parfois, mes potes viennent, et on ne se parle même pas ! (Rire.) On apprécie juste notre présence mutuelle sur le canapé. D’autres fois, il y a des réunions de crise à l’Hôtel Mahfouf : un.e pote qui a eu un date qui s’est trop mal passé nous appelle tous.tes et on vient se réunir pour en parler. Au quotidien, Marcus vient, sans même me dire qu’il vient. Parfois, j’ouvre la porte car je reconnais le bruit de ses pas dans les escaliers. L’Hôtel Mahfouf, c’est la famille. 

Après avoir travaillé avec une multitude de marques durant ta carrière de créatrice de contenu, tu as désormais fondé la tienne – bravo ! Comment le vis-tu ? 

Quand je suis rentrée en école de mode à l’époque où je faisais mes études, c’était mon goal n°1 de créer une marque de vêtements. L’idée de créer une marque est rentrée dans ma vie et n’a cessé de grandir au fil des années ; et c’est devenu ce que c’est aujourd’hui avec Hôtel Mahfouf. Ces dernières années, je me suis concentrée sur les réseaux sociaux et j’ai laissé en suspens le projet de lancer une marque car ça demande de prendre confiance en ses idées et en soi, alors que moi, je luttais avec des vieux démons qui me hantaient, jusqu’à ce que je me pousse à le faire, car autrement, ça ne se serait jamais fait. Les réseaux sociaux me donnent beaucoup de confiance en moi mais m’en enlèvent aussi, c’est à double tranchant. 

Qu’est-ce qui t’a finalement donné la force de réaliser ce rêve de fonder ta propre marque ? 

J’ai pris du recul vis-à-vis des réseaux sociaux. J’essayais de ne plus lire les tweets par exemple, mais je continuais à lire les commentaires sur YouTube, ainsi que mes DM car la plupart du temps, ce sont des messages bienveillants de ma communauté. Je me suis rendu compte que je n’aurais jamais pu fournir les contenus comme celui où je suis montée au sommet du Kilimandjaro si je n’avais pas pris du recul des réseaux sociaux et plus de temps pour les projets qui me passionnent. Parfois, il faut être un peu égoïste même si la communauté en demande toujours plus : les réseaux sociaux ne doivent pas être une corvée, c’est important dans ce métier de préserver sa créativité car à trop forcer, tu n’as plus d’énergie. Si tu prends le temps de cuisiner un projet à feu doux, tu auras de meilleurs résultats. Tout ne fait qu’évoluer, il faut avancer avec son temps.

Est-ce que c’était simple pour toi de prendre de la distance avec les réseaux sociaux, ou bien appréhendais-tu la réaction de tes followers et des marques avec lesquelles tu travailles ? 

Il y a ce truc dans la société, où tu es constamment mis.e en compétition avec tes collègues. Si tu disparais pendant quelque temps, on t’oublie rapidement. Avec les créatrices de contenu, il y a ce diktat comme quoi si telle personne a une collab, toi, tu ne l’auras pas : elles sont toujours comparées les unes aux autres et c’est fatigant, on retrouve rarement ça chez les mecs… Et c’est encore une autre bonne raison pour prendre du recul et écouter sa voix intérieure. Ce n’est pas toujours évident, mais c’est nécessaire pour rester créatif. 

Ensemble HÔTEL MAHFOUF / Lunettes BOTTEGA VENETA / Ras-de-cou “Hyperbola” SWAROVSKI / Bagues “Glam’azone”, “Move Romane”, “Move Uno” MESSIKA / Mocassins PRADA

Je veux vraiment créer un concept store où les gens se sentent comme je me sentais moi quand j’étais plus jeune et que j’allais chez Colette. […]Créer vraiment un safe place comme le Central Perk de Friends.

Ça te fait quoi d’avoir ta propre marque et d’être une jeune entrepreneuse aujourd’hui ? 

Dans l’entrepreneuriat, on fait beaucoup de réunions avec majoritairement des hommes. Ils tentaient de me paterner, de m’expliquer la vie alors que je connais mon métier. C’est assez frustrant car malgré ça, leurs réflexions me trottent dans la tête et me font remettre en question mon travail. Au départ, l’idée de mon concept store faisait froncer les sourcils, donc, pendant la création de l’Hôtel Mahfouf, je me faisais cette petite tape sur l’épaule à moi-même pour me donner de la confiance, me recentrer et affirmer mes idées et mon projet, car j’ai tendance à être influençable et à perdre confiance en mes propres idées si on les critique. Alors que, paradoxalement, quand j’étais plus jeune, j’étais vachement plus confiante ! Je mangeais du lion le matin tellement j’étais motivée. (Rire.) Plus jeune, je manifestais tellement la vie que je désirais avoir plus tard ! J’adorais rêver et imaginer ce que ma vie pourrait être : j’avais par exemple un faux assistant, Franck, à qui je disais : “Bon, il faut absolument qu’on fasse les fittings pour Dior parce que là, on a le Festival de Cannes le mois prochain !” (Rire.) Aujourd’hui, des années plus tard, quand tout cela m’arrive pour de vrai, j’ai une sensation de déjà-vu. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu ces moments tellement je les ai imaginés dans ma tête !

Parle-nous de la mise en place de ton concept store Hôtel Mahfouf… A quoi peut-on s’attendre ?

Dans l’Hôtel Mahfouf, il y a différentes pièces à découvrir : un dressing, un bureau, un room service, etc., où tu peux trouver tout ce que tu recherches. Mon idée est de faire une marque de vêtements avec une ligne permanente et des drops, mais pas que. Tout ce que tu touches, tu peux l’acheter, que ce soient des produits de ma marque ou des marques que j’ai décidé de mettre en lumière. Je veux vraiment créer un concept store où les gens se sentent comme je me sentais moi quand j’étais plus jeune et que j’allais chez Colette. Un safe place où tu peux te balader pendant des heures, toucher les produits, essayer des vêtements… Profiter pleinement de l’expérience d’un concept store, c’est vraiment ce que je veux pour Hôtel Mahfouf. Ce que je souhaite, c’est que tu puisses faire du lèche-vitrine, lire un livre, boire un verre ou encore juste papoter avec une copine. Créer vraiment un safe place comme le Central Perk de Friends. 

Est-ce que tu fais désormais le métier que t’as toujours rêvé de faire ? 

Mes parents m’ont toujours dit de faire un métier dans lequel je n’ai pas l’impression de travailler. Et du coup, j’ai grandi dans cette optique. Cependant, les cinq premières années de taf, on se rend compte que ce n’est pas simple du tout. J’ai fait du baby-sitting, j’ai bossé dans un théâtre, tout ça, c’était des jobs alimentaires qui ne me passionnaient pas forcément. Aujourd’hui, je ne suis pas représentée par une agence, je travaille pour mon propre compte, donc j’ai cette liberté créative qui me permet de faire un métier que j’aime, et j’ai conscience que c’est un privilège. J’aime beaucoup les shootings, porter des vêtements loufoques, avoir une glam team et des gens géniaux et talentueux qui bossent avec toi comme Ellen von Unwerth, mais je ne veux pas que ça devienne mon quotidien, car j’aime bien aussi les côtés qui ne sont pas tout roses et glamours. Il faut savoir se retrousser les manches et garder les tâches “corvées”, et surtout ne pas être sans arrêt assisté.e, car sinon, il ne reste que les côtés faciles de la vie qu’on ne finit même plus par savourer tellement on n’a pas l’habitude de récompenser son propre effort. 

Ta relation avec ta communauté est basée sur le partage et la bienveillance, c’est ce qui fait ta différence. Comment le vis-tu au quotidien, notamment quand il s’agit de partager des moments forts ? 

Quand j’ai été invitée au Met Gala, j’étais contente pour moi une minute, puis je me suis dit : “Iels vont être trop content.e.s, je pourrai inviter ma communauté avec moi et leur montrer les coulisses de cet évènement incroyable.” Parfois, quand je vois un beau coucher de soleil et que je n’ai pas de quoi filmer ou photographier, je suis déçue de ne pas pouvoir partager ça avec ma communauté. C’est un dialogue. Beaucoup ne s’en rendent pas compte mais je lis souvent les messages qu’iels envoient. Il y a cette relation particulière que j’entreprends avec ma communauté, c’est fou. On est ami.e.s sans se connaître, iels savent beaucoup de choses sur moi mais moi, je ne connais même pas leurs prénoms et pourtant, il y a cette énergie qui est là entre nous et qui prend sens au quotidien. 

Ensemble MIAOU / Guêtres NEITH NYER / Bagues “Serpenti” BULGARI

Malgré ta transparence sur les réseaux sociaux, certaines gens ont du mal à penser qu’avec ta notoriété, tu arrives réellement à garder cette proximité avec ta communauté… Que souhaites-tu leur répondre ? 

Certains pensent que je fais semblant en effet, et publient des messages haineux, mais c’est pas du tout vrai. On a beau dire “haters gonna hate”, ça reste quand même des messages qui me marquent et qui s’impriment dans mon cerveau. J’en parle avec mes potes qui eux aussi ont une notoriété dans leur domaine comme Squeezie, mon copain Seb ou encore Bigflo & Oli qui connaissent des situations similaires à la mienne. On a plein de sentiments communs difficiles à expliquer au monde extérieur du genre : pourquoi le seul commentaire négatif sur mon compte va autant m’affecter alors qu’il y en a 10 000 positifs ? On en parle ensemble, on se fait de petites thérapies entre nous. Ça nous atteint vraiment car on est à la fois confronté.e.s à beaucoup de haine mais également à beaucoup d’amour, donc ça peut être déboussolant. Aussi, quand on est en représentation lors des évènements mondains par exemple, le fait d’être entouré.e d’une foule aimante un jour, puis être seul.e chez soi le lendemain, c’est quelque chose d’assez perturbant. Sur le long terme, on se déphase de la réalité. Malgré tout ce qui m’arrive, j’ai toujours du mal à réaliser tout ce que j’ai accompli. Mes potes me disent que j’ai toujours deux ans de retard à profiter de mes accomplissements, et c’est vrai, iels ont raison, ce n’est que maintenant que je me félicite pour le bouquin que j’ai sorti il y a deux ans !  

Le milieu de la mode dans lequel tu évolues désormais t’a-t-il permis de gagner en confiance et en maturité ? 

Oui, suite à mes premières Fashion Weeks, j’ai eu cette impression qu’à un moment, ma naïveté se dissipait car j’ai fini par comprendre comment le milieu fonctionne. Cela dit, ce qui est assez particulier dans la mode, c’est qu’on m’a laissé une place parce que j’étais gentille. On me disait qu’on adorait m’inviter sur les défilés parce que j’étais souriante et aimable – je trouvais cette remarque tellement curieuse, car la gentillesse, c’est quand même la base de toute chose ! Quand on va à un défilé Balmain, on a forcément le sourire ! (Rire.) D’un autre côté, ce genre de réaction prouve à quel point tout ce qu’on a consommé avant dans la représentation des femmes influenceuses était de l’ordre du hyperléché et mis en scène. J’ai lu un jour “Léna, l’influenceuse féministe, elle se montre sans maquillage“, mais ce n’est pas ça être féministe ! Parce que si ça ne tenait qu’à cela, ça signifierait qu’il en faudrait peu. Et pourtant, cela a été considéré par la presse comme un move incroyable d’avoir osé me montrer sans maquillage sur ma chaîne YouTube. Ça prouve à quel point tout ce qu’on a pu consommer en tant que meufs sur les réseaux sociaux par le passé était vraiment trop mis en scène et maniéré, reposant principalement sur des images retouchées, des filtres, Photoshop, etc.. Alors que le naturel, c’est ce qu’il y a de plus sublime. 

Comment as-tu vécu ton expérience à Los Angeles, ta ville d’adoption ? 

À Los Angeles, il y a cette bienveillance gratuite que je trouve absolument géniale. Juste le fait d’arrêter quelqu’un dans la rue pour dire “J’adore ta tenue” sans rien demander d’autre, juste lancer un compliment, j’ai trouvé ça trop cool. Le nombre de personnes qui m’ont dit qu’ils adoraient mes cheveux alors que c’est mon plus gros complexe, ça m’a beaucoup rassuré. Je peux t’assurer que ces petits riens ça fait du bien !

Robe LANVIN / Lunettes BALENCIAGA / Escarpins SCHIAPARELLI

Je n’arrive pas à avoir un seul esthétisme, un seul style. Je crois que mon esthétisme, c’est de ne pas avoir d’esthétisme

Pour l’Hôtel Mahfouf, tu as voulu fusionner deux mondes, deux esthétiques, celle de Los Angeles et celle de Paris…

Ce que j’apprécie beaucoup à Paris, c’est qu’on est trop fraîches, les Parisiennes !  J’adore le côté nonchalant : quand je retrouve mes copines en terrasse qui arrivent en t-shirt blanc, avec un jean bleu, clope au bec, c’est de la nonchalance incarnée, et c’est tout ce que j’aime. Ce que j’apprécie à Los Angeles, c’est ce côté hyper chill. Le jogging n’est pas considéré comme un vêtement de flemme. Tu peux aller travailler avec sans qu’on te regarde de travers, à Paris, non. Et pourtant, la majorité d’entre nous aime bien le fait de ne pas être serré.e dans ses vêtements. À Los Angeles, les meufs sortent de la plage en bikini, avec un gros sweat coloré par-dessus, hyper confortable, hyper oversize, cheveux mouillés. La Californienne ne se prend pas la tête. Pour Hôtel Mahfouf, j’ai voulu créer un juste milieu, un mélange de ces deux influences, sans pour autant tomber de part et d’autre dans un esthétisme, un cliché. Moi, je n’arrive pas à avoir un seul esthétisme, un seul style. Je crois que mon esthétisme, c’est de ne pas avoir d’esthétisme. J’aime trop être méga-pimpée quand je sors, et puis dès que je rentre chez moi, je dégrafe tout, le jean, le soutien-gorge, c’est le meilleur sentiment, et je porte quelque chose de doux et confortable. J’ai essayé d’être glam à la maison comme ces filles sur Instagram, mais ça ne dure jamais bien longtemps. C’est pour ça que dans la première collection de l’Hôtel Mahfouf, il n’y a vraiment que des vêtements chill. Je voulais faire du loungewear pour commencer, que ce soit le dressing pour chiller à l’hôtel justement. 

Et il y a quoi comme pièces ? 

On a deux ensembles jogging, avec des sweats tout doux type “nuage”, des vêtements confort pour commencer. Il y a aussi deux autres ensembles un peu plus “fittés”, ceux que l’on peut porter en ville comme à la maison. Ces pièces sont inspirées de ma vie à Los Angeles, où tous les jours, je mettais mes écouteurs et je faisais une balade à vélo au bord de la mer sur la piste cyclable qui relie Venice Beach et Santa Monica. C’était mon petit rituel du matin. C’est pendant ces balades-là que je pensais à ce que je voulais créer pour Hôtel Mahfouf. Au début, comme couleurs, je ne voulais que du noir et du blanc, pour plaire à mon “parisian self”, puis finalement, j’ai choisi des coloris pastel pour la première collection.

Où fais-tu fabriquer les vêtements de l’Hôtel Mahfouf ? 

La majeure partie des pièces sont fabriquées dans des usines et ateliers à travers l’Europe, ça dépend de la typologie du produit. Nos bougies sont faites à Grasse, nos ensembles jogging en Grèce, et nos combinaisons sont fabriquées à la main à Paris. Donc on est sur des coûts qui sont plus importants par rapport aux cocréations que j’ai pu faire auparavant. Pour Hôtel Mahfouf, j’ai fait primer la qualité et une main-d’œuvre clean et intègre. J’aurais pu faire de la fast fashion mais ça aurait été du made in China, ou Bangladesh ou Inde, et je n’aurais pas eu la transparence nécessaire sur les conditions de travail de mes fournisseurs. C’est la première fois que je fais travailler autant de gens pour moi, pour ma propre marque, et leurs conditions de travail me préoccupent beaucoup : c’est primordial que mes pièces et produits soient fabriqués dans des conditions qui ne nuisent à personne et qui ne font pas de mal à l’environnement. Je produis peu de pièces mais elles sont toutes de très bonne qualité. Elles sont là pour durer dans ton dressing. C’est un parti pris et un risque aussi, car les pièces sont forcément plus onéreuses, mais au moins, c’est fait avec le cœur. Je m’en rends compte moi-même quand je fais mes vide-dressings : les seules pièces qui restent au fil des années sont les pièces sentimentales et celles qui sont de très bonne qualité. C’est exactement ce que je veux pour le dressing de l’Hôtel Mahfouf, de la qualité, pas de la quantité proposée sous forme de drops, sans temporalité spécifique.

Veste en fourrure & bottes VALENTINO / Lunettes GUCCI / Bague “Pain de Sucre”; boucles d’oreilles “Chance Infinie collier “FRED” FRED

Quels sont tes plans pour l’Hôtel Mahfouf ? 

Pour l’instant, on fait des pop-up : le Room Service, la première pièce de l’Hôtel Mahfouf, vient d’ouvrir dans le 17e à Paris. C’est un resto et café-bar, mais aussi un espace où l’on organisera une panoplie d’activité telles que des soirées cocktails, des cours de yoga, des masterclass beauté et cheveux. L’idée, c’est vraiment d’avoir de l’animation à Paris au mois d’août et par la même occasion de faire un clin d’œil à mes vlogs d’août qu’on pourra également regarder depuis l’Hôtel Mahfouf. Je voulais proposer un lieu d’expérience et de partage à Paris pour toutes celles et ceux qui taffent, qui ne partent pas en vacances, ou encore celles et ceux qui viennent visiter Paris en août. Mais l’Hôtel Mahfouf ne va pas se concentrer que sur Paris : le concept store en ligne est accessible à tout le monde, et à l’avenir, j’aimerais trop amener l’Hôtel Mahfouf à travers la France, puis en Belgique, en Suisse, au Canada, au Maghreb… Et un jour, j’aimerais avoir une vraie boutique à moi… Mon rêve !

Le Room Service de l’Hôtel Mahfouf est ouvert du 2 août au 1er septembre au 8 rue Messonnier 75017, à Paris. 

Rendez-vous sur hotelmahfoufparis.com pour découvrir l’univers de Léna et toutes les surprises qu’elle te réserve ! 

T-shirt HÔTEL MAHFOUF / Robe en latex NEITH NYER / Escarpins LANVIN

Journaliste : Elisabeta Tudor
Photographe : Ellen Von Unwerth
Digital Tech : Aurore De Bettignies
Assistants Photographe : Nominoe Queinnec & Charles Hardouin
Studio Manager : Marina Ancevski
Assistante Studio : Iggy Duveau
Stylistes : Léa Salaün & Enes Rolland
Assistante Styliste : Jade Isoart
Coiffeuse : Fatou Zeh
Maquilleuse : Justine Declerck
Manucuriste : Adrienne
Set Design : Lena Moreau
Lieu : Hôtel Les Deux Gares à Paris

Remerciements à Antoine Meffre Chol & Anyssa Kalinda
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