Après avoir animé la Coupe du monde avec son flow, le joueur du FC Barcelone Jules Koundé a attiré mon attention avec son fashion sense, qui me donne envie de voir plus de fashion moments dans le football.
Si j’en crois ma page For You sur TikTok, les internautes – moi compris – ont encore du mal à se remettre de la Coupe du monde de football 2022. Car même si la France a laissé filer de justesse son troisième titre de championne du monde, cette compétition a procuré de beaux moments. Entre le triplé de Mbappé en finale et les nombreux enjaillements dans les vestiaires, un épisode a retenu mon attention. Si tu as suivi ce mondial, tu te souviens peut-être du match de la France contre la Pologne qui a donné lieu à un moment viral : l’arbitre a demandé en plein match au défenseur Jules Koundé de retirer la chaîne Golf Wang qu’il portait autour du cou car il est strictement interdit de porter des bijoux pendant un match selon le règlement de la FIFA. Simple oubli ou pas, une chose est sûre : cette action est venue confirmer aux yeux de tous.tes le statut de fashion icon de Koundé.
Jules Koundé n’a pas attendu la Coupe du monde pour montrer son sens du style. Évoluant au FC Barcelone, le joueur a fait du tunnel du stade son propre catwalk. Vêtu d’un ensemble Adidas jaune au pantalon pattes d’eph’ rappelant les 70’s ou d’une salopette Kenzo accessoirisée d’une pochette Goyard, Koundé transforme chaque match en une occasion de montrer ses plus belles tenues sous les yeux des vidéastes et photographes qui documentent l’arrivée des joueurs. Clairement, le défenseur français a réussi à se démarquer au travers de ces paparazzades que tu peux notamment retrouver sur la chaîne YouTube du club barcelonais. Chaussures, coiffure, accessoires : chaque tenue semble soigneusement réfléchie. Et ce n’est pas qu’une impression, comme il le confirme dans son interview avec le journaliste Sébastien Abdelhamid sur la chaîne YouTube Excellence Sport Nation: “Je réfléchis tout le temps [à mes tenues]. Même quand je sors acheter du pain, je réfléchis. Parfois, je passe plus de temps à choisir ce que je vais porter que le temps que je vais passer dehors.”
Sélectionné en équipe nationale, Jules Koundé se rend régulièrement à Clairefontaine. Le centre d’entraînement des Bleu.e.s est lui aussi scruté lors de l’arrivée de joueurs et des joueuses, qui est devenu au fil des années un big fashion moment. En mars dernier, les membres de l’équipe masculine ont fait leur retour à Clairefontaine afin de débuter les qualifications pour l’Euro, et peu de temps après, l’équipe féminine a fait son arrivée en amont du prochain mondial qui aura lieu cet été. Dans les deux cas, le show était parfaitement orchestré. La voiture aux vitres teintées et floquée de l’emblème de la FFF (Fédération française de football) arrive dans l’allée surplombée du somptueux château, le joueur ou la joueuse descend du véhicule vêtu.e de son meilleur outfit avant de prendre la pose ou de se contenter d’un salut de la main devant le groupe de photographes qui ne manquent rien. En résultent des moments très relayés par les médias ou par les internautes qui s’amusent à commenter les tenues.
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Les avis fusent : certain.e.s sont fans des tenues des frères Thuram et de notre cover star Kenza Dali, qui viennent confirmer la tendance de la varsity jacket ; d’autres sont surpris.e.s du nouveau look plus classy de Mbappé… Mais s’il y a un joueur qui met tout le monde d’accord, c’est Eduardo Camavinga, qui joue au Real Madrid. Vêtu du label Seventeen avec des sneakers Lanvin ce jour-là, le joueur a construit au fil du temps son statut d’icône mode. Il a notamment été validé par Demna, qui l’a fait défiler pour Balenciaga en juillet dernier. La personne derrière ses looks et opérations mode ? Basma El Ghouate aka @basstheplug, qui opère en tant que styliste et agent d’image, assurant ainsi le lien entre les marques de mode et les athlètes. Côté foot, Basma travaille donc avec Camavinga, mais aussi, l’international marocain Sofiane Boufal, l’attaquant de l’AC Milan Rafael Leão ou le défenseur français de Liverpool Ibrahima Konaté.
Pour la consultante en image, l’arrivée des Bleu.e.s à Clairefontaine est un moment à ne surtout pas négliger aujourd’hui, car “on est la génération réseaux sociaux et ça [les looks] finit toujours sur Instagram, Twitter, où les gens s’amusent à faire des classements de ‘Qui est le mieux ou le moins bien habillé.e ?’. Je trouve donc que c’est ultra-important car cela dégage tout de suite l’image que l’athlète veut véhiculer.” Elle poursuit : “Surtout, il ne faut pas oublier que dans le milieu de la mode comme dans d’autres domaines, il y a toujours des enquêteur.rice.s qui vont regarder un peu partout pour les marques qui souhaitent faire des collaborations et qui recherchent de nouvelles égéries. Donc, un.e athlète qui va se démarquer [par sa tenue] va peut-être retenir l’attention.”
Pour Basma El Ghouate, ce n’est que le début entre la mode et les athlètes, qui sont de plus en plus enthousiastes à l’idée de travailler leur image et d’être habillé.e.s par des marques, selon elle. De l’autre côté, les fashion brands, en dehors de l’univers sportif, commencent à comprendre que les sportif.ve.s ont un gros potentiel d’influence.
Elle trouve même dommage que certain.e.s ne soient pas plus investi.e.s dans leur look. “Au-delà d’être un.e athlète, c’est un humain. Donc oui, on va kiffer cet.te athlète pour ses performances, mais au-delà de ça, s’iel s’habille bien en dehors du terrain, quand on va le suivre sur Instagram, on va le faire pour ce qu’iel est à 100 %, pour ce qu’il dégage. C’est important de comprendre ça.”
Quand je vois ces footeux.es jouer aux fashionistas en dehors du terrain, je ne peux m’empêcher de penser à David Beckham. So, let’s go back to the 90’s ! Alors qu’il ravit les supporter.rice.s de Manchester United et de l’équipe d’Angleterre, David Beckham rencontre en 1997 Victoria Adams qui, à ce moment-là, shine au sein du girls band Spice Girls. The rest is history : cette rencontre marque le début d’un it-couple que l’on ne présente plus mais aussi le début de la carrière mode de David Beckham. En effet, cette idylle avec the one and only Posh Spice va initier le sportif à une toute nouvelle vie au sein de la jet set et le pousser à un réel shift stylistique.
Baggy et marcel raccords, foulard noué sur la tête, ensemble satiné ou shearling coat, l’international anglais multiplie les apparitions plus fashion les unes que les autres aux côtés de sa bien-aimée. En résulte une carrière de fashion icon rythmée par de nombreuses collaborations et covers de magazines. Même s’il a aujourd’hui opté pour un style plus classy, on ne peut nier l’impact qu’a eu David Beckham sur la mode masculine tout au long des années 90 et 2000, provoquant un basculement des relations entre luxe et sport et ouvrant la porte à de nouvelles représentations de la masculinité jusque-là rejetées par les normes bourgeoises en vigueur.
Depuis le pionnier Beckham, l’idée du footballeur.se fashion icon s’est implantée dans l’imaginaire collectif : Memphis Depay acclamé sur les réseaux pour son drip incontestable, Benzema qui multiplie les collaborations avec les maisons de luxe, Sakina Karchaoui choisie comme ambassadrice Pandora, Neymar invité au défilé Balmain… Et bien sûr ma nouvelle idole Jules Koundé.
In my dreams, le foot peut devenir un nouveau réceptacle pour la mode. Avec leur force d’influence et les nombreuses marques et stylistes qui sont prêt.e.s à travailler avec elleux, les footballeur.se.s ont tout ce qu’il faut pour devenir des fashion icons. Les arrivées à Clairefontaine ou la cérémonie du Ballon d’Or représentent actuellement de trop rares occasions pour que les joueur.se.s démontrent leur fashion sense, alors que ce sont des personnalités constamment placées sous les feux des projecteurs. Honestly, je n’ai qu’une hâte : qu’on donne plus de fashion moments au football !
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