Peux-tu me parler de ta relation avec Nike ?
Nike, c’est mon premier sponsor et j’aimerais finir ma carrière avec eux. Aujourd’hui, les choses bougent vite contractuellement – mais cette loyauté est importante pour moi. Nike a toujours été une passion : je suis une sneakerhead, j’ai beaucoup, beaucoup de baskets. (Rire.) Je suis quasiment née avec une paire de Nike aux pieds, j’ai des photos de moi à 5-6 ans avec des Air Max. Pour moi, Nike, c’est tout un état d’esprit, c’est un mode de vie, et ça a un impact sur la société, ça influence les jeunes.
Les réseaux sociaux ont changé quoi au foot ?
Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont changé la donne ; dans une carrière de sportif.ve, ça en fait partie : tu peux être d’un niveau moyen mais suivi.e sur les réseaux et ça peut tout changer contractuellement, en termes de sponsoring, tu reçois plus de cadeaux au quotidien. Et puis on est vite jugé.e. Moi, je prends les good vibes des réseaux sociaux et je ne révèle rien de personnel de moi-même : il y a des côtés magiques que tu vis (grâce aux réseaux sociaux) avec tes fans de tous âges. En étant athlète de haut niveau et en représentant mon sport par mon image, j’inspire la jeune génération – je reçois tous les jours des messages de petites filles qui rêvent aussi de devenir pros, qui demandent des conseils. Contrairement à quand j’étais plus jeune, ce dialogue est possible, alors je réponds au maximum de personnes, notamment les plus jeunes que j’encourage, à qui je répète « Accroche-toi et continue de croire en toi ».
Qu’est-ce qui a changé dans l’image du foot depuis ton enfance ?
Petite, je ne pouvais pas m’inspirer de joueuses féminines : on n’en voyait pas à la télévision et je ne savais pas que je pouvais faire ça professionnellement. Alors je m’inspirais des seules personnes qu’on voyait, donc des joueurs masculins. J’étais fan de Ronaldinho ! C’était le Brésil, les couleurs, l’élégance en jouant, toujours souriant, il m’a donné envie de faire du foot. Mais je ne savais pas que je pourrais un jour vivre de ça étant femme, ça a été une succession d’opportunités et la passion qui m’ont finalement permis d’arriver là. J’ai eu un premier contrat pro à 16 ans, mais entre-temps, j’ai eu un bac + 2, un DUT en techniques de commercialisation, après ça, je me suis lancée dans les langues… Mais finalement, mes diplômes ne m’ont pas servi !