UK meets Italy : Martine Rose, JW Anderson & Charles Jeffrey Loverboy
Autre point important de la saison : le Brexit des designers britanniques, qui ont zappé la London Fashion Week pour présenter leurs collections à Milan, comme JW Anderson et Charles Jeffrey Loverboy, et à Florence pendant le salon Pitti Uomo, comme Martine Rose. Les mouvements de marques internationales pendant le fashion month ne sont pas nouveaux mais il est intéressant de voir que, contrairement à la règle établie – à savoir que Paris était le seul endroit qui compte –, Milan gagne énormément en popularité chez les designers internationaux et a regagné son importance au cours des dernières saisons avec un programme qui mélange des jeunes marques avec des noms connus comme Gucci, Prada ou Fendi, et j’adore voir ça !
Pour ses débuts en Italie, Martine Rose – un des grands noms londoniens à suivre – a tout déchiré à Florence. Sa collection montrait de nombreuses influences masculines italiennes et rendait hommage à l’histoire de la couture florentine en la twistant à l’anglaise. Des cols surdimensionnés sur des manteaux et des vestes parfaitement taillées, des gilets et des pantalons de tailleur contrastés par des cargos, des jupes en cuir, des bombers, des coupe-vent et beaucoup de denim, un mix parfait entre la créativité britannique et le savoir-faire italien.
En parlant de créativité britannique, Jonathan Anderson, qui a présenté son show à Milan cette saison, a inséré son inépuisable sens de l’humour dans une collection aussi alléchante que drôle. Le défilé s’est ouvert sur deux mannequins ne portant rien d’autre que des sous-vêtements et des bottes, transportant un rouleau de tissu qui s’est rapidement transformé en une robe oreiller, une pochette oreiller avec des shorts en cuir, de magnifiques pièces en cuir, des manteaux longs et des imprimés en trompe-l’œil.
Une collection qui ressemblait à un commentaire sur la vitesse du fashion system – et pourquoi il est parfois préférable de prendre son temps. Le message ? Chillons tranquillement à la maison en sous-vêtements ou dans une robe en oreiller, et puis on pourra s’attaquer au rouleau de tissu et le transformer en une magnifique collection.
Et si l’ambiance était au home sweet home chez JW Anderson, Charles Jeffrey Loverboy – un designer que tu dois absolument découvrir si tu aimes tout ce qui est queer, camp et extravagant ! –, lui, s’est inspiré de Milan : la ville en elle-même, son histoire et sa vie nocturne ont donné le ton d’une collection qui mélange les couleurs et les imprimés Loverboy trippants qu’on adore. Viva Milano, viva la moda britannica !
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