Blonde is back
Dans les années 2000, la “Blonde” devient le stéréotype de la fille superficielle. À l’image de Reese Witherspoon dans La Revanche d’une blonde, la chevelure peroxydée devient l’accessoire des femmes stupides et faciles dans les teen movies. Dans “DJ”, sorti en 2003, Diam’s chante : “Je sais que j’suis pas une bombe latine, ni une blonde platine.” Pamela Anderson, icône des années 90, commence à sombrer, Lolo Ferrari décède au début du millénaire, Lorie disparaît avec son come-back Tecktonik et Paris Hilton et Britney Spears ne font plus la une pour leurs looks iconiques mais pour leurs déboires dont a soif la presse à scandale.
À l’orée des années 2010, avec la trend indie sleaze, on oublie la blonde Barbie et pulpeuse au profit d’une femme blonde platine plus mince, négligée et rock’n’roll. C’est la renaissance de Kate Moss et Debbie Harry et l’avènement des Plastiscines ou de Sky Ferreira. Et en 2023, la blonde est toujours là : Jennifer Coolidge devient l’icône de la série à succès The White Lotus, Reese Witherspoon enchaîne les films et séries primées, Pamela Anderson reprend la main sur son histoire à travers un documentaire, et le Barbie de Greta Gerwig s’annonce déjà comme le film de l’année avec son slogan “She’s everything. He’s just Ken”.
Symbole de rareté, d’innocence, de virginité, de femme fatale, de stupidité… La femme blonde aura subi à peu près tous les stéréotypes patriarcaux depuis l’Antiquité, inscrivant cette couleur de cheveux dans le marbre des fascinations de l’Humanité. Unique et complexe : la femme blonde fera toujours l’objet de conversations qu’elle aura raison d’ignorer !