We get physical au concert de Dua Lipa !
Après plus de deux ans d’attente, on a (enfin !) pu voir Dua Lipa sur scène – et c’était encore mieux que prévu.
Après plus de deux ans d’attente, on a (enfin !) pu voir Dua Lipa sur scène – et c’était encore mieux que prévu.
On pouvait déjà remercier Dua Lipa d’avoir sauvé à elle seule l’affreux printemps 2020 avec son album Future Nostalgia. L’album qui nous a tous.tes fait danser seul.e.s chez nous en rêvant de clubs, qui nous a fait oublier ce qu’on écoutait avant, et qui a installé Dua comme une des chanteuses les plus prometteuses des années à venir.
Et c’est pas une pandémie qui va arrêter une pop star. Album de remixes edgy (avec Madonna ou Gwen Stefani comme invitées, rien que ça), concert filmé ultra-attendu et bourré de guests, rééditions successives de son disque, duos avec Kylie Minogue ou Elton John, et même lancement de Service 95, sa newsletter cool et engagée… Depuis plus de deux ans, on vit dans le monde de Dua Lipa, et c’est très bien comme ça.
Ne manquait que la scène, la vraie. D’abord prévu au printemps 2020, c’est seulement deux ans plus tard que le Future Nostalgia Tour a pu débuter. Après une cinquantaine (!) de dates aux États-Unis et en Europe, le show a enfin fait escale à Paris, à la mythique Accor Arena de Bercy.
Le concert de Dua Lipa à Bercy. Photo : Elizabeth Miranda
Dua et la scène, c’est une longue histoire. Et pas toujours pour les bonnes raisons. De 2016 à 2019, tout au long de la promo de son premier album, elle a souvent été moquée pour sa présence scénique un peu trop flegmatique, ses pas de danse parfois hasardeux, parfois carrément devenus des mèmes. Et pourtant, on a hâte, et on n’est pas les seuls : l’Accor Arena est complète. On sait qu’on a affaire à une vraie pop star quand le public va des adolescents aux quinquagénaires et quand les potes VIP et mode de la chanteuse sont là, comme Marine Serre, Casey Cadwallader de chez Mugler (qui signe quelques-unes de ses tenues de scène), Nicolas Di Felice de chez Courrèges, ou bien sûr son bestie Simon Porte Jacquemus avec qui elle a passé son week-end parisien.
On entre dans l’arène (émotion, c’était la première fois depuis si longtemps) et c’est Griff qui assure la première partie, maîtrisant déjà l’immense scène à 21 ans à peine. Les fans sont à bloc, ça danse dans la fosse.
À 21h pile, les lumières s’éteignent : hystérie dans la salle, Dua débarque après un générique présentant les danseurs façon vidéo de fitness. “Physical” démarre, et on comprend tout de suite qu’on n’a aucune crainte à avoir. Choré millimétrée, catsuit Balenciaga rose fluo visible depuis l’espace et voix au top, ça démarre fort. Elle enchaîne sur “Cool”, seule au micro au milieu du roller disco le plus chic de la capitale. Le public en transe reprend tout en chœur : deux ans passés à saigner l’album laissent des traces. “New Rules” et “Be the One” ne sont pas oubliés, rappelant que les premiers singles de la chanteuse – déjà si cool et annonciateurs de sa carrière – ont à peine six ans, coup de vieux total. C’était comment la vie avant Dua Lipa ?
On aimait déjà Dua, son cool anglais, son premier album ultra-efficace, ses tubes en featuring, son style. Mais depuis, elle a su s’affirmer comme une des plus grandes pop stars actuelles, sans perdre son calme.
Premier interlude, et Dua revient sur scène en body à sequins, entonnant “We’re Good” face à un immense homard venu pour en découdre, mais qui finit par viber comme tout le monde avant de rentrer dans sa trappe. Et soudain, un des titres les plus attendus de la setlist à Paris, “Fever”. La question sur toutes les lèvres des fans s’apprête à trouver une réponse : est-ce qu’Angèle va monter sur scène ? La chanteuse belge nous donne la réponse en surgissant de la même trappe que le homard quelques minutes auparavant. Fièvre dans la salle, fans en feu, tout le monde chante. Dua enchaîne sur “Boys Will Be Boys”, et une traîne pailletée apparaît comme par magie de son body.
On n’est même pas à la moitié du concert, et on sait déjà que Dua Lipa a gagné son pari : plus personne ne doute de son star power, tout en maîtrise cool.
Et on n’a encore rien vu : tout s’accélère, la scène se transforme en club le plus cool du monde. Dua Lipa, en vintage Dior Rasta et sneakers montantes, mélange ses tubes les plus dance avec des sons French Touch iconiques de Modjo ou DJ Falcon (et le reporter trentenaire se sent soudain très vieux : c’est ça la Nostalgia en 2022 ?). Tout Bercy danse, la nuit club parfaite qu’on termine comme une bande de potes, assis sur les marches à chanter des vieux tubes, et c’est encore mieux quand c’est accompagné en vidéo par Elton John. Un drapeau LGBT est agité par les danseurs, on sait qu’on est à la maison ici.
Le concert de Dua Lipa à Bercy. Photo : Elizabeth Miranda
Noir dans la salle, et tout Bercy devient un immense ciel étoilé. Un ovni descend du ciel, façon Rencontres du troisième type. Dua surgit du sol et monte dedans, vêtue de LA combi Mugler qu’on attendait tous.tes, avant de décoller pour un “Levitating” en apesanteur au-dessus du public.
Et voilà le temps du rappel (Vraiment ? On est déjà là depuis 1h30 ?). Soudain, on se revoit fin 2019, teasés par les sorties des singles “Future Nostalgia” et “Don’t Start Now”. On aimait déjà Dua, son cool anglais, son premier album ultra-efficace, ses tubes en featuring, son style. Mais depuis, elle a su s’affirmer comme une des plus grandes pop stars actuelles, sans perdre son calme. On la trouvait trop molle ? Elle reprend en clin d’œil son pas de danse devenu iconique en 2018, ultra-précise, ultra-détachée, ultra-belle. Le public exulte, Dua Lipa s’amuse, bye les haters.
Fin du concert, les lumières se rallument, la salle est en nage, un sourire aux lèvres. On ne sait plus s’il est 22h40 ou 6h du matin, Bercy sent le club à plein nez. En sortant, on capte certains mots parmi la foule de fans, de la première heure ou récemment convertis, comme “incroyable” “iconique”, “cette queen”, “trop belle”, et peut-être qu’on était quelques milliers à penser tout ça ce soir.