Twitter has a problem
C’est clairement pas le truc le plus original que j’aurais écrit cette semaine, mais Twitter a un problème. Son nouveau patron Elon Musk aggrave le phénomène en virant les équipes de modération et en participant lui-même à cette culture du clash qui pollue le réseau, mais soyons honnêtes : tout ça ne date pas d’hier.
Doja Cat, Shay, Aya Nakamura, Camélia Jordana… Comme d’habitude, ce sont les mêmes noms autour desquels les internautes s’agglutinent. Et comment ne pas remarquer un motif : quatre femmes racisées, quatre prétendues “grandes gueules” et quatre musiciennes talentueuses exemples de réussite.
Je ne vais pas m’épancher sur la teneur des propos, dignes d’une cour de collège ou d’un meeting d’incels – une petite recherche te précipitera facilement au cœur de la hate machine – mais tu connais la chanson… Le racisme et la misogynie seraient-ils l’opium des twittos ? Surtout, la liberté d’expression a-t-elle vraiment vocation à garantir l’impunité de ces haters ?
Entre 2019 et 2020, le gouvernement français avait ouvert le débat dans le cadre de la loi Avia visant à lutter contre les contenus haineux sur Internet. À l’époque, le Premier ministre Jean Castex déclarait : “Il y a quelque chose de choquant [sur les réseaux sociaux], c’est l’anonymat. On peut vous traiter de tous les noms, de tous les vices, en se cachant derrière des pseudonymes. Dans ces conditions, les réseaux sociaux, c’est le régime de Vichy : personne ne sait qui c’est ! Je suis pour la liberté d’expression, mais si on se cache, les conditions du débat sont faussées.”