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Salif Gueye, danseur & créateur d’optimisme

Grâce à son moonwalk devenu viral sur YouTube, Salif Gueye est aujourd’hui une figure emblématique de la danse contemporaine new gen, et se voit désormais propulsé sur le devant de la scène.

En octobre 2018, cette vidéo de Salif Gueye performant le moonwalk fait le tour du monde. À tout juste 22 ans, il se retrouve invité à parler de son parcours de danseur dans le talk-show d’Ellen DeGeneres. Depuis, Salif enchaîne les collaborations et performances inédites, comme sa dernière performance pour “Créateurs d’Optimisme”, une campagne signée Zalando qui célèbre celles et ceux qui partagent leur positivité et leur bonne humeur au quotidien. À cet effet, Salif a lancé un challenge de danse sur TikTok et Instagram en créant une chorégraphie pleine de joie de vivre et de good vibes dont le résultat final a été projeté en géant sur les façades de la BNF à Paris à l’occasion de la Fête de la musique, le 21 juin dernier. Inspiré par la vie au quotidien et toujours guidé par le parcours de son idole, Michael Jackson, Salif peut aujourd’hui vivre de sa passion. Rencontre avec ce danseur qui a fait de l’optimisme son mot d’ordre.

À quel âge as-tu réalisé tes premiers pas de danse ?

J’ai commencé à l’âge de 3 ans, d’après les archives… Ma mère m’a filmé. (Rire.) Mon premier souvenir de moi qui danse, c’est lorsque je suis allé chez ma grand-mère en vacances au Sénégal. Ma mère avait mis une vidéo VHS de Michael Jackson ; il s’agissait d’une compilation de clips diffusés sur M6. Je me souviens qu’il y avait le clip Bad sur cette compile. J’ai vraiment fait mes premiers pas de danse sur Michael. Je me souviens qu’il y avait des mocassins dans la maison, et mon cousin me chambrait en disant que c’était les mocassins de Michael. (Rire.)

Quelles sont tes inspirations au quotidien ?

Je m’inspire de la vie de tous les jours, de mes parents. Par exemple, quand tu te brosses les dents, tu entends un bruit spécial… Et c’est ce genre de son du quotidien que je souhaite imager et mettre en mouvement. Il y a plein de petits détails qui sont inspirants au quotidien : le son du déodorant, celui du balai sur le sol, les bruits et les mouvements qu’on fait en cuisine, ou bien encore la gestuelle dans lesdessins animés ! Par exemple, dans Scooby-Doo, avant de courir ou de s’enfuir, les membres du Scooby-Gang courent sur place avant de filer. C’est ce genre de scènes qui m’inspirent et qui nourrissent mes chorégraphies. Artistiquement parlant, je m’inspire de mes amis, de mon icône Michael Jackson, mais aussi de Sammy Davis Jr., Chris Brown, Will Smith, Chris Tucker, Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, ou encore des films de Quentin Tarantino. Les Twins aussi : ce sont des pionniers. C’est le premier duo de danseurs à avoir amené la danse dans un monde auquel elle n’avait jamais eu accès. Grâce à eux, indirectement, il y a beaucoup de danseurs qui arrivent à faire de grandes choses, y compris moi. C’est notre objectif commun de faire en sorte que la danse soit considérée comme un art à juste titre. À certains événements, je peux même être plus important qu’un chanteur ou unacteur, et c’est vraiment cool ! On a réussi à faire en sorte que la danse soit valorisée autant que les autres métiers du show-business.

Tu as participé à la campagne “Créateurs d’Optimisme” de Zalando. Que retiens-tu de cette campagne qui a pour but de redonner le sourire aux gens, après une période difficile liée à la pandémie ?

C’est une expérience positive, je suis vraiment content d’avoir participé à cette campagne qui correspond exactement à ma personnalité, car je suis quelqu’un de très positif. Quand on apprend à me connaître, on le comprend très vite. Je suis heureux d’avoir été choisi par Zalando pour cette expérience incroyable ! Cela m’a aussi permis de rencontrer de belles personnes et de très bons artistes.

 

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C’est ce que tu aimes le plus dans le métier de danseur, donner le sourire aux gens ?

Pouvoir procurer de la joie et de l’optimisme, ainsi que pouvoir créer des émotions avec mon corps, interpréter des sentiments et partager tout ce bonheur avec le plus de monde possible, je trouve ça super fort !

Comment définirais-tu ton style de danse ?

C’est une danse communicative. Lorsque je danse, on va comprendre mon mood très rapidement, et comme je suis quelqu’un de très positif, j’aime bien envoyer des bonnes énergies aux gens qui m’entourent. Le but étant de transmettre cette notion de positivité à travers ma danse. Les personnes qui me regarderont danser vont non seulement se dire “Ah, c’est joli ce qu’il fait”, mais cela va surtout leur procurer un kiff ; leur faire ressentir quelque chose de fort. J’appelle ça la danse-téléphone : c’est une danse qui te permet de ressentir et partager les bonnes ondes avec les gens autour de toi.

Comment expliques-tu le fait que tu sois à 100 % autodidacte ? Tu n’as jamais voulu prendre de cours de danse ?

J’ai suivi le même parcours que Michael Jackson dans ce sens-là. Michael Jackson a imité James Brown, Sammy Davis Jr. ou encore Charlie Chaplin quand il était petit. Comme j’aime décortiquer les artistes qui m’inspirent, je me suis demandé comment Michael faisait ses propres choix. Ces artistes-là étaient des véritables pionniers du mime, de la danse et même des émotions imagées. Je les ai observés, analysés, puis imités, et je me suis beaucoup amusé en faisant cela ! C’était aussi jouissif que de jouer aux jeux vidéo pour des gens de mon âge à cette époque : je mettais le concert de Michael Jackson en fond sonore, je me prenais pour lui et je dansais pendant des heures ! C’était trop bien !

Tu fais partie d’un groupe qui s’appelle Underground. Comment s’est-il créé ?

C’est tout simple : on n’avait pas un rond et on ne voulait pas demander de l’argent à nos parents, donc on se retrouvait régulièrement pour danser dans la rue. On s’est rencontrés à certains battles de danse, et au fil du temps, je leur ai dit : “Les gars, vous êtes chauds, on danse dans la rue et on se fait des sous et tout.” On a essayé, on était six, on a ramené des petites enceintes au Trocadéro et on a commencé à performer – je me souviens de la première fois, c’était l’anniversaire d’Anderson, qui est devenu l’un de mes meilleurs amis. On a passé des moments incroyables ensemble ! Je crois que ce sont les moments où je me suis le plus amusé en tant que danseur. C’était des moments où on se disait : “Ouah, regardez, il y a des gens qui nous regardent !” ou bien “On a gagné combien ? Ouah, 200 balles !”. On était contents quoi !

Aux côtés de qui rêverais-tu de danser ?

Michael Jackson, bien évidemment. Il n’y a pas de personne vivante auxquelles je pense, car j’ai trop de questions à poser à Michael Jackson. Après, j’aimerais tout de même bien bosser avec des artistes comme Justin Timberlake, Usher ou Chris Brown.

Quelle a été ta collaboration la plus marquante ?

Celle avec Quincy Jones, c’était mon premier Bercy. Il m’a dit que je lui faisais penser à Michael Jackson. Quincy a quand même créé trois grands albums de Michael : Off the Wall, Bad et Thriller.

Quels conseils donnerais-tu aux plus jeunes qui rêvent de devenir danseuse ou danseur un jour ?

J’aimerais m’adresser à tous les jeunes qui ont une passion et leur dire qu’il faut prendre des risques ! Le risque zéro n’existe pas bien entendu, mais peu importe ! Ce qui compte, c’est de pouvoir un jour se retourner sur le passé et se dire qu’on a essayé de réaliser sa passion, que ça ait marché ou pas. Pouvoir se dire : “Pas de regrets, j’ai essayé, ça n’a pas marché, tant pis !” En tout cas, si on prend le risque de suivre sa passion, on peut être fier de soi. Il faut savoir persévérer, ne jamais rien lâcher, et surtout rester optimiste quoi qu’il arrive !

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