Le rendez-vous est pris chez elle, dans l’appartement du 20e arrondissement de Paris qu’elle occupe avec sa mère. Après quelques échanges de dernière minute par DM (“Renvoie le code please !”), j’arrive finalement à destination, où elle apparaît dans l’entrebâillement de la porte. “Hello, ça va ?” Crystal Murray, 19 ans au compteur, est la même personne que l’on peut apercevoir sur son compte Instagram aux quelque 20 000 abonnés : dotée d’un charisme à toute épreuve, d’un style affûté, et d’un franglais parfaitement maîtrisé.
“Viens, entre, je te fais visiter !” Derrière ses pas, je découvre peu à peu son intimité : le grand salon dans lequel elle a grandi, dont un mur expose les photos de ses grands frères ; une cuisine, dans laquelle elle pioche au passage un paquet de bonbons multicolores (“Pourtant j’te jure, j’en mange jamais !”) ; et un peu plus loin, une pièce surchargée de vêtements sous lesquels on devine un clavier temporairement laissé à l’abandon. “Bon, à la base, c’était un studio de musique, c’est là que je composais mes chansons… Mais comme tu peux le voir, mes fringues ont pris le dessus !”, commente-t-elle dans un rire.
De retour dans le salon, Crystal me sert un thé et s’allume une cigarette. Elle me raconte son récent week-end à Marseille, où elle s’est rendue avec quelques amis musiciens. “Tiens, d’ailleurs, j’ai trop envie de te faire écouter les sons de mon prochain projet !”, lance-t-elle. Enthousiaste, elle connecte sans plus attendre son iPhone à l’enceinte qui trône sur la table et lance les pistes. Parmi la petite dizaine de morceaux qui se présente à mes oreilles, je découvre “Boss”, une ode électrique à la puissance féminine, que Crystal a récemment interprétée chez COLORS. Et un peu plus loin, “Like It Nasty”, son dernier single en date. Révélé ce 22 juin, cet ego trip sexy et assumé s’accompagne d’un clip signé Manuel Obadia-Wills (Kiddy Smile, Lous and the Yakuza, Ichon, Lala &ce…) dans lequel la jeune femme, magnétique, découvre sa propre sexualité. “C’est une chanson qui a débloqué beaucoup de choses en moi…”, me confie-t-elle.