Parlons de ton premier album, Ronisia, un disque nourri par des histoires d’amour, d’amitié mais aussi par tes ambitions et ton attachement à tes racines cap-verdiennes. C’est un peu comme une carte d’identité finalement, non ?
Je n’avais pas de plan en entrant en studio pour faire cet album. Je ne me suis jamais dit : “Ah, il faut que je parle de tel sujet sur cette chanson, de tel autre sujet sur celle-là…” Cet album, je l’ai fait au feeling, j’y ai raconté tout ce qui me passait par la tête. Après, je dirais quand même que le thème principal est l’amour, parce que c’est le thème avec lequel je me sens le plus à l’aise, et parce que c’est un thème universel, qui parle à tout le monde. Mais comme tu dis, il y a aussi des thèmes plus personnels, comme lorsque je parle de mes origines sur “Nha Terra”, un morceau que je me sentais obligée de mettre dans un projet qui porte mon prénom. Cet album, c’est donc un peu comme une carte de visite dont le but est d’expliquer qui je suis, de présenter ma musique. Je partirais peut-être sur un thème plus précis pour le deuxième album, mais pour le premier, je voulais faire quelque chose qui me ressemble, et à travers lequel mon public puisse me connaître davantage.
Cet album est aussi marqué par toutes tes influences musicales : il y a des sonorités afro-caribéennes, du R&B… Qui sont les artistes qui t’ont bercée, plus jeune ?
Les artistes que j’ai le plus écoutées sont clairement Beyoncé, Rihanna, Alicia Keys et Nicki Minaj ! J’ai vraiment grandi avec elles. Mais j’ai aussi été bercée par ce que ma famille écoutait. Des artistes comme Usher par exemple, que mon grand frère, qui a cinq ans de plus que moi, passait en boucle. Mon père est un grand fan de zouk, donc il y avait aussi beaucoup de Fanny J, de Kim, de Nesly… La Compagnie créole aussi ! Quant à ma mère, elle écoutait des morceaux de chez moi, du Cap-Vert. Donc c’était un mélange de tout ça – un mélange qui, peut-être, en effet, se ressent aujourd’hui dans ma musique.