Rencontre avec Ria Sean, ta nouvelle star préférée
Retiens bien son nom car tu vas certainement entendre parler de Ria Sean.
Stylistes : Léa Salaün & Enes Rolland
Retiens bien son nom car tu vas certainement entendre parler de Ria Sean.
La chanteuse, compositrice et étoile montante nigériane qui vient de sortir son premier EP Fluid, a déjà conquis notre cœur. Lors d’un rapide passage à Paris, elle nous parle de ses inspirations musicales, de la façon dont elle a découvert sa passion pour la musique et pourquoi elle va devenir ton artiste afrobeats préférée.
Robe VIRGINIE JEMMELY / Collier en ceinture NEITH NYER / Boucles d’oreilles PHILIPPINE MRTT
Comment la musique est-elle entrée dans ta vie ? Y a-t-il eu un moment où tu as réalisé que tu voulais travailler dans ce domaine ?
J’ai commencé à chanter très jeune, mais quand j’étais petite, je ne savais pas vraiment comment devenir musicienne. Je ne réalisais pas que je pouvais vraiment bien chanter. Quand j’allais à l’église, on me mettait toujours devant la chorale pour diriger et je me suis toujours demandé pourquoi. Ils entendaient ma voix et se disaient “Oh elle chante bien !” Mais je n’ai compris ça qu’à 13 ou 14 ans. J’étais alors au lycée et j’ai commencé à écouter et apprendre à connaître ma propre voix. J’avais tellement de retours de la part des gens que j’ai décidé d’écrire mes propres chansons.
Après avoir écrit ma première chanson, je me suis dit : “OK, c’est ça, c’est mon rôle dans ce monde, c’est ce que je veux être, je veux être une star !” J’ai senti que j’avais trouvé ma maison, que j’avais trouvé cette chose qui me donne de l’énergie. À partir de ce moment-là, je ne pouvais plus m’imaginer faire autre chose.
Tu te souviens de l’âge que tu avais quand tu as écrit ta première chanson ?
C’était à peu près à la même époque, je crois que j’avais 14 ans.
Wow, tu étais si jeune !
J’écris depuis mon plus jeune âge, mes premiers souvenirs d’écriture remontent à l’époque où j’étais au lycée et que j’ai rejoint un boys band de notre école. J’étais la seule fille du groupe.
Tu étais la chanteuse principale ?
Oui, bien sûr !
Et comment as-tu évolué de tes débuts à maintenant ?
Ça a été une élévation constante parce que j’ai grandi et que je me suis améliorée. Je sens que j’ai vraiment commencé à me comprendre et à voir qui je suis vraiment. Je me vois chaque jour devenir la personne que je veux, et que je sens que je suis censée devenir. C’est un voyage extraordinaire. Comme si je grimpais une échelle. Je suis de mieux en mieux et je grandis constamment. C’est génial. Avant, j’étais une artiste indépendante, mais maintenant, je suis signée. Par exemple, je n’avais pas de tatouages avant, mais j’en ai un paquet maintenant… Je m’améliore ! (Rire.)
Je n’ai pas l’impression que je vais rester la même dans les deux ou trois prochains mois – ne parlons même pas des années –, je me sens en quelque sorte “envahie” par cette personne que je suis. Je vais devenir meilleure. Je vais constamment grandir. Grandir comme si je ne savais pas quand j’allais m’arrêter.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton dernier EP Fluid ? Comment as-tu conçu et réalisé ce projet ?
Fluid, c’est essentiellement moi qui essaie de montrer au monde qui est Ria Sean. Quand tu penses à Ria Sean, qu’est-ce qui te vient à l’esprit ? Je suis une personne fluide. J’aime être polyvalente, j’aime explorer différents sons. Je n’aime pas être dans une boîte, j’aime toujours voler comme un oiseau. Fluid est un EP qui décrit le type de personne que je suis mais il ne s’agit pas seulement de moi. J’ai l’impression que l’esprit de l’EP est quelque chose qui peut toucher tout le monde parce qu’au final, le message principal, c’est que c’est complètement normal d’avoir différentes versions de soi-même.
C’est un message plus universel…
Exactement, parce que nous ne sommes pas statiques. Je ne crois pas que quiconque aime se dire : “Voilà, c’est la personne que je suis et je serai comme ça pour toujours.” Il y a tellement de choses en chacun de nous. Il y a beaucoup de choses à explorer. C’est ce que j’essaie de dire avec cet EP, c’est normal d’être bizarre parfois ou cool d’autres fois, tu sais… Gemini vibes !
Fluid est un EP qui raconte ça et qui dit aussi à quel point je veux que les gens se sentent audacieux et beaux dans ce qu’ils sont. Vous n’avez pas besoin d’être comme moi, vous n’avez pas besoin d’être comme n’importe qui d’autre, soyez simplement vous et soyez beaux.
Vous entendrez différents types de chansons dans l’EP et c’est aussi tellement sexy ! C’est très sensuel et c’est ma vibe. Je ne sais même pas comment je suis comme ça. Je sens que ma musique est sensuelle parce que je suis fluide. C’est naturel, c’est dans mes mouvements.
Quels sont les morceaux de l’EP sur lesquels tu as préféré travailler ?
“Stamina” est un titre sur lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler en raison de la façon dont il a été créé. J’ai entendu quelque chose sur un beat d’une chanson aléatoire qui ressemblait au mot “stamina”. Il n’y avait pas de voix dans la chanson, mais je ne sais pas pourquoi, je l’entendais et j’ai eu l’impression que c’était le message que le beat me communiquait à ce moment-là. J’étais dans une maison avec le producteur, en train de sentir la vibe pendant qu’il faisait des beats. Quand j’ai commencé à entendre le message “stamina”, on a décidé de tout arrêter et de travailler immédiatement sur cette chanson – et c’est vraiment bien sorti.
Ensuite, il y a “Underwater”, qui est une chanson que j’ai enregistrée après minuit. J’étais censée déjà dormir mais j’ai appelé une amie qui est productrice et j’ai dit “Travaillons”, alors elle est venue et nous avons travaillé sur deux chansons – “Underwater” était l’une d’entre elles. J’avais un entretien à 8 h le lendemain matin mais je suis restée debout à travailler sur ces chansons jusqu’à 5 ou 6 h du matin, c’était tellement amusant. Je suis allée à l’entretien ce matin-là et j’avais les yeux fermés, mais personne ne l’a remarqué parce que j’ai de très petits yeux… Mais ne t’inquiète pas, je ne suis pas en train dormir là !
Robe LOUISA BALLOU / Ensemble lingerie LARUICCI / Mitaines ICHIYO
Bottes CASADEI / Hair earring et bague MARRKNULL
Quels sont les morceaux de l’EP sur lesquels tu as préféré travailler ?
“Stamina” est un titre sur lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler en raison de la façon dont il a été créé. J’ai entendu quelque chose sur un beat d’une chanson aléatoire qui ressemblait au mot “stamina”. Il n’y avait pas de voix dans la chanson, mais je ne sais pas pourquoi, je l’entendais et j’ai eu l’impression que c’était le message que le beat me communiquait à ce moment-là. J’étais dans une maison avec le producteur, en train de sentir la vibe pendant qu’il faisait des beats. Quand j’ai commencé à entendre le message “stamina”, on a décidé de tout arrêter et de travailler immédiatement sur cette chanson – et c’est vraiment bien sorti.
Ensuite, il y a “Underwater”, qui est une chanson que j’ai enregistrée après minuit. J’étais censée déjà dormir mais j’ai appelé une amie qui est productrice et j’ai dit “Travaillons”, alors elle est venue et nous avons travaillé sur deux chansons – “Underwater” était l’une d’entre elles. J’avais un entretien à 8 h le lendemain matin mais je suis restée debout à travailler sur ces chansons jusqu’à 5 ou 6 h du matin, c’était tellement amusant. Je suis allée à l’entretien ce matin-là et j’avais les yeux fermés, mais personne ne l’a remarqué parce que j’ai de très petits yeux… Mais ne t’inquiète pas, je ne suis pas en train dormir là !
Quelles sont tes plus grandes inspirations dans la musique en ce moment ?
En ce moment ? Moi ! (Rire.) Je plaisante, je pense qu’en ce moment, c’est Wizkid. Il est une très grande source d’inspiration pour moi mais aussi pour beaucoup de gens autour de moi. Il a travaillé très dur dans sa musique et on vient du même endroit, du ghetto. C’était très important pour moi de voir quelqu’un qui vient d’où je viens et qui réussit quand même. C’est très encourageant et ça me motive beaucoup pour continuer à faire de la musique.
Je vois aussi tous ces jeunes gens comme Rema, Fireboy, Tems et bien sûr Burna Boy ! Regarder tous ces artistes incroyables qui viennent de mon pays et qui ont un parcours similaire au mien m’encourage beaucoup. Je dois également mentionner ma mère comme ma principale source d’inspiration, car son soutien m’alimente vraiment. Elle a soutenu ma musique depuis le tout début et tu sais, poursuivre cette carrière n’est pas quelque chose que les parents encouragent habituellement, surtout au début. Mais elle a toujours été là, c’est incroyable.
Pantalon & gants LOUISE LYNGH BJERREGAARD / Robe VITELLI / Soutien-gorge ICHIYO / Boucles d’oreilles PHILIPPINE MRTT / Mitaines SIMONE WILD
Si tu pouvais réunir le groupe de musique de tes rêves, sans aucune contrainte, qui inclurais-tu ?
Oh, il y a tellement de gens que j’écoute en ce moment et avec qui j’aimerais travailler ! Je dirais déjà Wizkid – comme tous les jeunes artistes du Nigeria ! Alors la liste de mes featurings de rêve : Don Toliver, Koffee, Burna Boy et Wizkid. Restons-en là pour l’instant.
Et Rihanna ?
Oh oui ! Rihanna ! Et Brandy aussi, s’il vous plaît !
As-tu eu l’occasion de t’intéresser un peu à la musique française ?
Oui, j’adore la musique française ! Même si je ne la comprends pas, j’aime vraiment la musique. Je shazamme toujours la musique quand je suis ici. Les mélodies et les rythmes sont magnifiques. Il y a quelque chose dans la texture de la langue française qui est très spécial et j’aime vraiment ça. D’ailleurs, je suis actuellement en train de travailler sur quelque chose avec Yseult et sur un remix avec La Zarra.
En tant qu’autrice-compositrice-interprète, comment se déroule l’écriture des chansons pour toi et en quoi ça diffère des concerts ?
Lorsque j’écris, je me fixe généralement sur quelque chose que je trouve intéressant. Ça peut être quelque chose que je vois en ligne ou dans mon environnement. En ce moment, par exemple, je regarde cette caméra de sécurité devant moi et j’essaie d’imaginer une histoire à partir de cet objet du quotidien. C’est ainsi que fonctionne mon cerveau, je suis très imaginative. Je suis Lion et même si je ne crois pas vraiment à l’astrologie, je pense que mon processus de pensée y est lié d’une certaine manière. Je trouve l’inspiration dans les plus petites choses. Ou peut-être que c’est simplement une chose qui ressemble à d’autres artistes. Ensuite, j’essaie toujours de chercher dans mon expérience et de voir si je peux apporter un peu de réalité à la chanson.
Lorsque je me produis sur scène, c’est comme si je revivais l’histoire que j’ai créée dans ma tête et l’ambiance que j’ai ressentie en créant la chanson. Je me sens très libre lorsque je joue. La sensation d’avoir toute cette énergie des gens qui aiment aussi la chanson qui m’est renvoyée sur scène est incroyablement bouleversante. Enregistrer et interpréter une chanson est très différent. Lorsque tu enregistres une chanson, il y a généralement quatre ou cinq personnes dans le studio avec toi, et si tu fais une erreur, tu peux toujours la refaire, mais en concert, il y a beaucoup plus de personnes qui t’écoutent et tu dois atteindre ces notes ! Quand il s’agit d’enregistrer, je suis généralement dans ma zone et je ressens mon énergie, mais quand il s’agit de jouer, je suis dans une zone différente. Il faut beaucoup d’énergie pour jouer… C’est un autre univers.
Body WOLFORD / Collants NEITH NYER / Jupe & Ceinture LOUISE LYNGH BJERREGAARD
Bottes MANGO / Boucles d’oreille LARUICCI
Où cherches-tu habituellement l’inspiration ?
Honnêtement, c’est au hasard. Il se peut que je marche le long de la route et que je trouve quelque chose d’intéressant et que je décide d’écrire sur ce sujet. Parfois, je l’enregistre sur mon téléphone et je continue de réfléchir à cette chose, pas seulement au sens logique du terme, mais aussi à la façon dont elle va me driver. C’est pourquoi le titre de mon EP est Fluid, parce que j’aime juste couler. Tout me vient naturellement, je ne peux pas penser à une formule ou une équation pour l’expliquer, je suis juste fluide.
Certains artistes aiment puiser dans leurs émotions, comme Adele. Est-ce qu’il t’arrive de partager ce que tu ressens dans ta musique ?
Oui, j’ai l’impression que mes émotions sont généralement liées à la façon dont je fais une fixation sur les choses, ou à l’endroit où les histoires que je développe dans ma tête m’emmènent. Parfois, je me sens très heureuse et j’ai envie de faire de la musique heureuse, mais d’autres fois, je me sens très détendue et calme et j’ai envie de faire de la musique détendue.
Le Nigeria est très en vue en ce moment, que ce soit au niveau de la mode ou de la musique. Ça te motive ?
Ça inspire clairement mon processus créatif. J’ai l’impression de vouloir faire de la musique à laquelle les gens peuvent s’identifier, surtout ceux qui viennent d’où je viens. Je suis pour l’équilibre, j’essaie toujours d’intégrer dans ma musique les choses que j’apprends. Je suis heureuse que la culture mondiale ait tourné son regard vers le Nigeria, car j’en avais besoin. J’avais besoin de passer au niveau supérieur dans ma musique. Je fais plus d’efforts pour écrire et je suis heureuse que ça arrive aussi parce que le monde en a besoin. Il y a tellement de talents qui ont été ignorés pendant si longtemps, et maintenant, il semble que le monde les regarde enfin.
Qu’attends-tu de ton avenir en tant qu’artiste ?
Un stade plein à craquer de gens qui m’aiment et qui sont sur le point de se lever !
Comment décrirais-tu ta musique avec tes propres mots ?
Sensuelle, très sensuelle, une musique qui fait du bien mais qui est aussi sexy, audacieuse et belle, voilà ma musique. Je ne sais jamais comment décrire ma propre musique mais je pense que cela la définit bien
Robe VIRGINIE JEMMELY / Collier en ceinture NEITH NYER / Boucles d’oreilles PHILIPPINE MRTT
Top & Culotte THEUNISSEN / Pantalon AIKOMOTO / Bottes CASADEI