Quelles sont les origines de la Magnifique Society ?
C’est un festival qui est né de la volonté de La Cartonnerie, une salle de musiques actuelles qui a organisé pendant 13 ans un festival electro pop nommé Elektricity. Un événement avec des concerts devant la cathédrale de Reims. Du coup, à cause des contrats on ne pouvait pas le développer comme on le voulait et le format artistique était un peu contraignant. On a donc voulu créer un terrain de jeu plus ouvert.
On est donc partis sur La Magnifique Society avec un parc qui permet de s’amuser beaucoup plus avec un vrai festival, plusieurs scènes et des concerts toute la journée. Artistiquement on est beaucoup plus ouverts sur le monde avec des partenariats à l’étranger dont le Japon et la Corée.
Quel est l’ADN du festival ?
L’ADN de La Magnifique repose déjà énormément sur le parc, inscrit à l’Unesco avec des arbres centenaires… Le parc est un élément essentiel du festival, du décor, on essaie de ne pas trop l’industrialiser.
Sur la partie artistique, on essaie d’être très ouverts sur le monde, de ramener toutes les dynamiques artistiques de la culture pop au sens très très large. De Herbie Hancock à PNL en passant par les Black Eyed Peas : on construit notre ADN autour de ces musiques-là. Et quand on va chercher des artistes français dans la programmation, ils ont une image à l’étranger. On essaie de faire oublier que c’est un festival français.
Comment la programmation est-elle construite ?
On tâtonne car le festival est encore jeune, on n’est qu’à la 5e édition dont une sous Covid. Mais je crois que cette année on a trouvé la bonne formule. On essaie à la fois d’être éclectique mais aussi de “brander” des journées. Le vendredi on est sur un public plus adulte avec The Smile, Clara Luciani etc. On consacre la journée du samedi à un public plus jeune avec des références importantes comme PNL et Josman. Et un dimanche qui rassemble un peu tout le monde autour d’une ligne artistique plus ouverte et familiale avec les Black Eyed Peas. On a des têtes d’affiche très références et une deuxième scène découverte pour être un peu plus curateurs et défricheurs de talents.