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Culture & Lifestyle

Parles-tu Drag Race France ?

Après la finale de la saison 2 de l’émission vendredi dernier, retour sur un art et un humour camp local – qui déconstruit et glow up ton quotidien.

Instagram @dragrace_france

Vendredi soir, Kéiona remportait la saison 2 de l’émission Drag Race France. Proclamée “queen of voguing”, elle est issue de la scène ballroom et apporte une dimension intersectionnelle à la tradition du drag. Elle parle de cette visibilité et cette reconnaissance comme d’“une couronne (qui) implique le devoir de porter la voix d’une communauté”.

Kéiona estime aussi que le drag est “d’utilité publique” et souhaite “exposer cet art au plus grand nombre, le rendre très accessible et inspirer plein de personnes”. Une ambition intéressante, prouvant qu’une licence américaine peut engendrer des questionnements et hybridations tout à fait locales. Ici, les gender studies sont sorties des bancs de l’université et se sont démocratisées dans et par la joie – faisant du queer quelque chose qui s’exprime avant de s’apprendre.

L’arrivée du théâtral, avec ses chorégraphies quotidiennes, injecte une part de merveilleux dans un processus de déconstruction. Avec une mission : Drag Race France a permis d’apporter dans tout le pays de la pédagogie sur les questions de genre, coming out, décloisonnement des éducations – certaines queens lisant des contes à des enfants dans leur pratique.

La rédaction de NYLON était d’ailleurs ravie de voir tant de ses anciennes cover stars sur les planches ou dans le jury de l’émission, en tant que concerné.e.s ou allié.e.s : Lena Situations, Kiddy Smile, Nicky Doll en host, Chris, Bilal Hassani pour ne nommer qu’elleux, ont apporté soutien et jeux de mots à mille facettes. Big up aussi à l’iconic Barbara Butch et son “Muy bien ? Muy lesbienne !” devenu viral.

Là, c’est la preuve que la langue dominante peut être “queered” – ici tout en globish, punishable puns, blagues de fesses et calembours olé olé adaptés du vocable de RuPaul, héroïne de la version américaine. Le frenchy signé Drag Race est vivant, impoli, un outil de déconstruction massive.

Are you Drag Race France fluent ?

Hello, hello, hello” de RuPaul devient “Bonjour, bonjour, bonjour !”

“Pour certaines, on dit oui, et pour d’autres, on diverge” (dis-verge).

“Don’t fuck it up – et ne merdez pas”.

“To tuck : untuck” : “Déballez vos bijoux”.

“Sashay : tu pars (away).

“Shantay” : tu restes.

“C.U.N.T.” : acronyme de Charisma, Uniqueness, Nerve & Talent. It means tu es une Queen.

“To read” : exposer avec esprit et de façon caustique les défauts d’une personne (c’est-à-dire la “lire comme dans un livre ouvert”), souvent les exagérer ou les développer – un format avancé de l’insulte.

“If you can’t love yourself, how in the hell you gonna love somebody else ?” devient “Aimez-vous comme vous êtes et la vie sera toujours une fête”.

“Just between us squirrel friends” : dans les mots de RuPaul, “because squirrels hide their nuts”.

“Death drop” : terme issu de la culture voguing, quand tu mimes une chute qui s’avère un pas de danse.

“conDRAGulations” : bravo, drag. Ultimate compliment.

“Camp” : quand la vie est théâtre.

“Rusical” : une comédie musicale, mais queerisée – autrement, la culture classique, so heternormative.

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