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Redcar – La lumière de l’ombre

Dans un monde qui s’est habitué à penser l’art comme une marchandise, il n’est pas toujours simple d’être artiste… Celui que tu connaissais sous le nom de Chris (tine And The Queens) pourrait bien te le dire lui-même. À présent, appelle-le Redcar. Une nouvelle “construction poétique et philosophique” pour l’aider – ce sont ses mots – à devenir.

Photographe : Manuel Obadia-Wills
Styliste : Kevin Lanoy

Veste, pantalon et chemise SCHIAPARELLI
Cravate et gant personnels

Redcar est maquillé avec les produits Make Up For Ever

Dans le sanctuaire de Red, le prêche s’écoute sur un combo basse-batterie noyé dans les échos impies. Toujours grandes ouvertes, ses portes n’ont à vrai dire jamais craint l’excès de générosité… Et c’est bien ça le problème, quand on s’obstine à vouloir inspirer la foule : on donne tout, même le bâton pour se faire battre. Avec son nouveau disque, Redcar fait quant à lui le pari du “flex” et de la clarté.

De but en blanc, il affirme vouloir mettre son art au service “d’un espoir”. Il me parle de “compassion”, d’“amour inconditionnel” et de “dévotion”. De cette voix silencieuse qui se fait entendre lorsque l’on a le courage de s’écouter soi-même. Et de notre amie la rose… Celle qui nous rappelle que nous sommes bien peu de chose. La plume trempée à l’encre rouge, le dandy-moine signe ici ses vers les plus équivoques, rappelant à tous.tes que sa voix et sa vision n’ont jamais dépendu d’un (pro)nom. Simple prélude d’une œuvre qui devrait compter plus de 40 pistes, Redcar les adorables étoiles sonne comme le projet à la fois le plus modeste et ambitieux d’un artiste essentiel. Incarner l’espoir en costume-cravate alors que la masculinité vit les premières heures de sa remise en question, c’est peut-être ironique mais n’est-ce pas là ce que nous attendions ? Le poing levé, depuis si longtemps… De redonner du sens aux symboles. De réécrire l’Histoire, et chanter enfin les louanges de ce que nous sommes. À l’écoute des Adorables ÉTOILES, c’est cette question qui s’est imposée à moi, réveillant à la fois mon âme d’enfant, mon cœur chevalier et ma révolte. 

Quand les vers semblent cryptés, ne serait-ce pas pour t’inviter à les interpréter ? C’est ainsi, du moins, que Redcar m’entraîna sur les sentiers du pardon à la conquête de ma liberté. Alors ? Le pays de Gainsbarre aurait-il donc oublié tout ce que signifie être humain ? Cet alliage musqué dans lequel les artistes sont forgé.e.s, et toutes ces raisons pour lesquelles les plus brillant.e.s d’entre eux.

Elles aiment encore se retrouver au bord de la Seine, pour partager quelques plaisirs et apprécier la légèreté de l’air. ELVIS, BOWIE, JACKSON… Qui pourrait bien se vanter, aujourd’hui, d’être le seul vaisseau d’autant d’âmes disparues ? Personne. Comme Redcar, tout ce que nous pouvons faire – toi et moi –, c’est nous efforcer d’être sincères lorsque nous disons, dans la pénombre, vouloir faire briller une lumière.

Dans une vidéo publiée récemment, tu décris Redcar comme une nouvelle “construction philosophique et poétique”. Qu’est-ce que signifie cette expression pour toi ? 

Quand on y réfléchit, c’est peut-être ça : la définition d’un nom ou d’un prénom. Moi, j’ai toujours eu un rapport poétique, anti-naturel, au nom. J’essaie d’expliquer parce qu’il semble y avoir un malentendu : lorsque je me réajuste en me renommant, j’essaie bien sûr de tout oublier pour pouvoir me souvenir ensuite. En fait, je ne fais que tester mon engagement. À chaque fois qu’un nom arrive dans ma vie, c’est pour que je le devienne. 

Aujourd’hui, par exemple, mes ami.e.s m’appellent Red. C’est complexe tout ça – toi-même tu sais –, car les noms s’amoncellent… De Christine à Chris, c’était déjà un flex supplémentaire. Et puis j’avais un état civil quand je suis né… Ça commence à faire une galaxie mais c’est ça que j’aime ! Jean Genet parlait de cela : ce que le nom nous autorise à devenir.

Comment est né Redcar ? 

Ce que j’aime avec Redcar, c’est que ce n’est pas un prénom comme Joseph ou Martin. C’est d’abord un objet, une couleur… Des voitures rouges me sont apparues quand j’avais besoin d’espoir. Quand je pensais à ma mère, par exemple, elles passaient. Elles ponctuaient pas mal de mes monologues intérieurs, et j’ai pris ça comme un signe. Plus j’y croyais, et plus elles marquaient des coïncidences poétiques dans ma vie. J’ai toujours associé la couleur rouge à un endroit de vérité très profond, alors je me suis dit que c’était le meilleur truc qui me soit arrivé depuis longtemps et que tel serait mon nom.

Quelle relation entretiennent tes noms avec ta musique ? 

Les deux sont tellement liés que j’ai un peu de mal à l’identifier… Je m’abandonne tellement au procédé, en vrai. Je me perçois comme un moine, dévoué à sa musique. Pour être honnête avec toi, j’ai vraiment commencé à m’interroger sur le sens que l’on donne aux choses ces derniers temps. Ce que je trouve beau dans l’aventure de l’humanité, c’est que l’on peut choisir de percevoir. On choisit d’être courageux.se ou non. Quand je parle d’art, je parle aussi de spiritualité en fait. 

La foi est un des thèmes que tu explores sur ce nouvel album. Comme un sentiment de fascination et de rébellion envers la religion… 

“Nous qui savons lire, qui l’avons appris pour VOUS faire plaisir.” (extrait de “Je te vois enfin”, ndlr) Thank you for noticing ! Je suis un être de scène, donc j’aime le rituel. Mais j’ai aussi des comptes à rendre à la violence… Je crois profondément à ce que la foi peut nous apporter en termes de structure intérieure. Je vais dans les églises et j’aime m’y recueillir car cette poétique du sacré me parle. Mais clairement, j’entre dans l’église et – quand je regarde Jésus sur la croix – je me dis : “You didn’t get it…”. Lorsque j’entends “Pardonnez-nous, nous avons péché”, je sens qu’il est temps pour moi de quitter les lieux. Ce que j’ai envie de trouver dans la foi, c’est de la compassion. La fin du péché et le début du pardon. Je ne suis pas le premier à exploiter cette tension, en vérité. Les anges sont un refuge ambivalent, puisque la société est ambivalente… Qui écrit les livres ? Pour qui apprend-on à lire ? Par chance, le verbe m’a émancipé car je suis tombé amoureux des poètes et de leur révolte contre la structure.

Penses-tu avoir trouvé plus de vérité dans la poésie que dans la religion ?

C’est compliqué de répondre à cette question, surtout maintenant… Ce qui est sûr, c’est que l’art est mon langage de sublimation. Pour moi, le théâtre est l’expression d’une spiritualité païenne : ton propre vocabulaire. Tu peux utiliser le symbole, l’image, la couleur, la danse…, pour exprimer l’inexprimable, les émotions trop vastes ou trop laides. Ainsi, tu commences à réparer. La religion occupe souvent cet espace, mais l’art et l’amitié le peuvent aussi. J’ai compris cela en me tournant vers le ciel quand je me sentais seul. Beaucoup de gens me disaient : “Tu ferais mieux de cesser de prier et revenir vers nous.” Mais je ne pouvais plus m’arrêter… Les nuages étaient si beaux !

Aujourd’hui, par exemple, mes ami.e.s m’appellent Red. C’est complexe tout ça – toi-même tu sais –, car les noms s’amoncellent… De Christine à Chris, c’était déjà un flex supplémentaire. Et puis j’avais un état civil quand je suis né… Ça commence à faire une galaxie mais c’est ça que j’aime ! Jean Genet parlait de cela : ce que le nom nous autorise à devenir.

Veste, pantalon et chemise SCHIAPARELLI / Chaussures TOD’S / Chaussettes FALKE / Cravate et gant personnels

J’ai l’impression que tu as voulu clarifier ton message avec ce nouvel album. Comment te sont venues ces paroles ? Avais-tu le désir d’être mieux compris ? 

Pas vraiment mais c’est le classico : c’est souvent quand on arrête de chercher qu’on trouve. En vrai, j’ai radicalisé mon écriture pour m’approcher de quelque chose qui me correspond mieux. Je me suis surtout questionné sur mon ambition : être un performeur. J’aimerais être à la hauteur de votre déplacement, au service de vos émotions. Donc j’ai pensé au rock’n’roll, évidemment. En écoutant Led Zeppelin, j’ai compris qu’il me fallait capter l’énergie de la performance dès l’enregistrement. Tu sais, c’était comme un acte de résistance pour moi. 

On sait comment certaines chansons sont composées aujourd’hui, et je comprends cette machinerie : six topliners dans une pièce à la recherche du hook parfait. C’est un composite génial, qui marche très bien… Mais n’est-ce pas un peu monstrueux ? Toutes les chansons de l’album, je les ai écrites en les chantant. Je pensais aux enregistrements des Stones – ces mecs qui composaient en s’enfermant dans une maison pendant une semaine. Les chansons deviennent alors des abandons. Aujourd’hui, je n’écris plus que de cette façon : d’un seul geste, à la recherche d’un instant de grâce absolu. Mais c’était déjà le cas parfois auparavant… Quand des chansons comme “Doesn’t Matter” ou “Goya ! Soda !” me sont arrivées, je ne pouvais que dire merci. Le rapport au texte et à la mélodie m’intéresse dans ce qu’il a de spontané. Et pour être honnête, je n’ai pas envie d’être intelligent.

Tu parles aussi beaucoup d’amour et de sexualité sur ce nouveau disque. Qu’est-ce qui relie ces trois thématiques selon toi ?  

Tout s’articule autour de l’extase absolue de savoir que tu aimes. Ces derniers temps, j’ai beaucoup réfléchi à l’amour et à l’éternité… Ces grands mots qui – clairement – font que je parviens à me lever chaque matin. L’éternité, pour moi, c’est ce moment où tu te sens enfin prêt.e à accepter toutes les aspérités. Les tiennes et celles des autres. Tu te dis qu’on est tous.tes ensemble dans cette aventure, et tu pleures. Ah… éternité. C’est aussi quand tu es avec ton ou ta partenaire, que vous vous regardez dans les yeux alors que vous faites l’amour, et que vous acceptez de changer l’un pour l’autre. Il te genre au masculin parce qu’il voit que tu es en train de chercher qui tu es, et parce que vous vous aimez… Éternité. Je vais un peu plus à l’église. C’est ce sentiment que je recherche constamment et qui me donne envie de flexer quand je fais de la musique. J’aime être dans le surrender, c’est là que s’écrivent les meilleures chansons.

Quel a été l’élément déclencheur de ces réflexions sur l’amour ? 

Je suis tombé très amoureux de quelqu’un. Une histoire agitée, mais une vraie histoire d’amour et d’altérité. C’était la première fois que je tombais passionnément amoureux d’un garçon. C’est marrant la vie, tu vois… J’ai toujours été fluide, je me suis cherché et j’ai eu des histoires avec pas mal de personnes mais cette histoire m’a fait réfléchir pour la première fois au regard de l’ange, celui qui aime vraiment. Soudain, tu as l’impression d’être vu par quelqu’un dans toutes tes imperfections. Tu te découvres, et l’autre aussi. 

Comment définirais-tu l’amour véritable ? 

L’amour véritable, c’est le geste répété, la profession de foi. Pour tout te dire, ce sont aussi la perte de ma mère et mon deuil qui m’ont éveillé à tout ça. C’était douloureux, mais c’était une vraie expérience de conversation, dans l’éther. Quand tu aimes, tu continues d’aimer : le truc ne part pas. En plus, moi, j’adore investiguer les questions qui n’ont aucun sens. J’étais en mode : “Where is she ??” J’ai fait des voyages chamaniques, et même le chaman était là : “Can you calm down ?” – “Nooo, I can’t !”. Oscar Wilde a été assez flex quand il a dit qu’il n’existait que des preuves d’amour. Mais je crois qu’il existe aussi des amours qui n’ont pas besoin d’être prouvées. En tout cas, lorsque je n’arrive pas à définir quelque chose, ça me donne envie de l’encercler dans mes chansons.

La question c’est : qu’est-ce que les gens attendent encore de nous aujourd’hui ? Quand je la pose, je tente de montrer quel genre d’artiste je pense pouvoir être pour vous. J’ai voulu le réimposer parce que je veux que l’art reste rattaché à une profonde liberté.

Qu’est-ce que tu vois enfin, aujourd’hui ?

C’est un peu flou… Mais je suis flou ! Et parfois, j’ai envie de le demeurer. Je ne veux pas me défausser de mes responsabilités mais, moi-même, je ne suis pas certain. Sur scène, par exemple, je ne sais pas ce qui peut se passer. Je répète quand même beaucoup “Je te vois enfin”… Hopefully, it will appear ! I’m praying very hard for angels to appear…

Dans “Combien de temps”, tu chantes : “J’ai juré le genou à terre que je ne me battrai que pour la lumière.” En as-tu jamais déjà douté ? 

J’ai lu un truc de [l’écrivaine américaine] Maggie Nelson dans lequel elle se définissait comme une “student of light”, et j’ai trouvé ça excellent. Ça m’a fait réfléchir à la place de la peinture et de la couleur dans mon imaginaire car il n’y a pas de couleur sans lumière. La réflexion sur l’ange est liée à la lumière, et donc à ce fameux regard de l’amoureux.se Mais il faut définir : de quelle lumière parle-t-on ? Je ne parle pas de la lumière des flashs, moi. Je parle de cette lumière ténue et très étrange que l’on voit dans les yeux de quelqu’un par exemple. J’en parlais avec Lydie Dattas, la poétesse qui a écrit Le Livre des anges. Elle m’appelait parfois alors que je pleurais, et on s’est retrouvé.e.s à avoir des conversations lunaires au téléphone… On parlait beaucoup de cette lumière-là : celle qui n’est pas forcément où l’on croit la trouver. On adore les lumières surexposées de Warhol, bien sûr, mais elles ont aussi participé à bâtir cette société… aveuglée par sa propre lumière.

Est-ce plus difficile d’être artiste aujourd’hui ?

Ce qui m’intrigue, c’est surtout le côté cyclique des choses. Quand je pense à Bowie ou Dylan, c’est la répétition des problématiques qui me fascine. Dans cette société, on est dans un jeu de rôles si sophistiqué qu’on ne sait plus vraiment ce que l’on met derrière les masques. La question c’est : qu’est-ce que les gens attendent encore de nous aujourd’hui ? Quand je la pose, je tente de montrer quel genre d’artiste je pense pouvoir être pour vous. J’ai voulu le réimposer parce que je veux que l’art reste rattaché à une profonde liberté. Ce mot est acculé par tant d’autres choses aujourd’hui… On attend d’un.e artiste qu’iel soit très présent.e, à la fois accessible mais pas trop dérangeant.e, rebelle mais lisse en même temps, qu’iel consomme mais sans être consumé.e… En fait, c’est absurde tout ça.

C’est comme si l’on interdisait aux artistes de vivre, finalement… 

Je peux vivre quand je le veux, dès lors que je décide de m’emparer de l’imperfection de ma vie. Pour moi, être artiste, c’est être un moine dévoué à son art. Ce fameux sens de l’engagement sur lequel j’insiste. 

Daniel Balavoine, si tu nous entends…  

J’adore ce que Balavoine a essayé d’être en tant qu’artiste, parce qu’il se voyait aussi comme un citoyen. Il y a des moments de télévision qu’on ne voit plus aujourd’hui… Ce qui me fait peur, et me donne envie d’être un peu plus rugueux, c’est que nous soyons bouffé.e.s par les images. Pourtant, j’adore ça, j’en produis moi-même. Mais on s’habitue à cette espèce de toc… Ça fait un peu ringard d’en parler mais il y a disparition de la question de la chair dans la prolifération des images. C’est pour ça que j’ai pensé au retour du plateau de théâtre en conceptualisant cet opéra.

Ta carrière t’a amené sur les routes du monde entier. Sur cet album, tu collabores avec le producteur américain Mike Dean, pionnier du mouvement rap Dirty South. Pourtant, tu vis toujours à Paris. Comment décrirais-tu ta relation avec la France ? 

Sur cet album-là, j’ai aussi bossé avec Chab, un senseï du mastering qui a bossé avec les Daft, Sirkis… Il m’a appris des tricks en plus sur le mix, les EQ. Il y a aussi Bastien Dorémus, avec qui j’ai grandi, tourné, et appris aussi. En musique, on apprend de tous.tes les autres musicien.ne.s et producteur.rice.s. C’est ça qui est bon. Et Mike, dès qu’il m’a écrit, évidemment, j’ai sauté dans un avion, je me disais que je n’aurais pas dix chances d’aller apprendre avec lui ! Tu sais, j’ai harcelé Guy-Man des Daft parce que j’ai toujours voulu bosser avec, mais bon… Le fait est que les mecs ne m’ont pas répondu donc je suis parti bosser avec celleux qui en avaient envie ! (Rire.) Chaque personne qui peut m’apprendre quelque chose sur le son est toujours la bienvenue. En vrai, l’album que Guy-Man a produit pour Sébastien Tellier, Sexuality, c’est de la poétique sonore pour moi. Peut-être que l’étranger s’est aussi montré plus curieux envers ma démarche… En France, on a tellement de talents, mais il y a comme une intériorisation de la norme. On a un rapport au texte, à l’écriture, au labeur et à la discipline… En France, on a un côté séculaire dans notre rapport à la culture qui peut nous enfermer, mais le groove, c’est aussi une question de respiration et, parfois, de silence. 

Veste, pantalon et chemise SCHIAPARELLI @schiaparelli/ Chaussures TOD’S / Chaussettes FALKE / Cravate et gant personnels

ALLÔ REDCAR ?

Si tu pouvais exaucer trois vœux, quel serait le premier ?

Justice pour tous.tes !

Le dernier disque ?

Fiou, c’est compliqué parce que j’ai énormément saigné de musique ces derniers temps. Alice Coltrane, Journey in Satchidananda.

Le dernier livre qui t’a touché ?

Vraiment touché ? Un recueil de Philippe Jaccottet, un auteur qui écrit des poèmes très courts comme des haïkus. 

Une de tes paroles qui te revient souvent ? 

En ce moment, c’est juste le flex. Je suis obsédé par ce mot et je suis sûr qu’il y a une réponse. Retenez-le bien !

Quelles qualités apprécies-tu en amitié ? 

Le sens de l’humour, la loyauté et la franchise. 

Un endroit où tu te sens bien ? 

Près de Marie, hein. 

Veste, pantalon et chemise SCHIAPARELLI

Envie de plus ?

Go écouter les 13 morceaux de Redcar les adorables étoiles by Christine And The Queens en boucle !

 

Journaliste : Thémis Belkhadra-Gobard
Photographe : Manuel Obadia-Wills
Assistant Photographe : Alexis Allemand
Styliste : Kevin Lanoy
Assistantes Styliste : Elie Merveille & Robbie Van Mierlo
Maquilleur : Mantis Lepretre
Coiffeur : Alan Antoine
Set Design : Lou Saveria
Assistant Set Design : Antoine Wibaux

Executive Producer : Anath Socroun
Line Producer : Helen Kim Amiri
Production Coordinators : Malo Le Mer & Marine Dubois-Rosuel

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