De la nécessité de “suivre son instinct”
Au-delà de l’héritage, damnshestamil se lit également comme une célébration de son parcours, et des risques qu’elle a pris pour en arriver là. D’où le morceau introductif “Leaf High”, qui souligne la capacité des humains à aller bien au-delà de ce qu’ils pensent être capables, ou encore “Kamali”, basé sur l’histoire vraie d’une jeune skateuse indienne qui a décidé de vivre sa passion malgré les réticences de son entourage – histoire inspirée du documentaire Kamali de Sasha Rainbow.
À ce sujet, Priya Ragu détaille :
“Je menais une vie très confortable avant de me lancer dans la musique. Ça n’a pas été facile de tout laisser tomber pour me risquer dans cette industrie – surtout en Suisse, où il est très dur d’en vivre. Mais j’ai décidé de tenter ma chance parce que j’avais le sentiment que j’avais un talent, un talent auquel je me devais de consacrer du temps pour voir ce que je serais capable d’en faire. La plupart des morceaux de la mixtape parlent de ça, du fait de suivre son instinct et de croire en soi.”
À la fois représentante de son identité éclectique et porteuse d’un message optimiste, damnshestamil impose un peu plus Priya Ragu comme l’une des artistes les plus ambitieuses et novatrices de sa génération, qui a choisi de faire fi des notions de barrières musicales et culturelles. Une vision qu’elle partagera le 26 novembre prochain sur la scène du Badaboum à Paris, et le 3 décembre aux Trans Musicales de Rennes. “Il me tarde de pouvoir connecter sur scène avec les gens qui ont écouté le projet et qui l’ont compris”, conclut-elle. Nous aussi Priya, nous aussi.