Est-ce que ce style s’exprime dans tes projets personnels ?
Absolument. C’est dans ces projets que je peux vraiment laisser libre cours à mes envies. Par exemple, pour une récente campagne de NYLON France réalisée avec le photographe Romain Le Cam, nous avons expérimenté les différentes fonctionnalités de l’IA Firefly dans Photoshop pour créer des flammes sur des vêtements. Le budget était limité pour des effets spéciaux classiques, mais grâce à Firefly, nous avons obtenu un résultat audacieux et innovant. C’était une première pour moi, et le rendu a été publié tel quel – une vraie fierté.
Comment as-tu découvert Photoshop et After Effects ?
C’est assez drôle, en fait. Mon père avait installé Photoshop sur notre ordinateur familial quand j’étais enfant. Je n’avais pas de jeux vidéo, alors Photoshop est devenu mon terrain de jeu. Je passais des heures à retoucher des photos, à transformer des cheveux bruns en cheveux roses, ou à rajouter des étoiles dans des paysages. C’était une manière de m’amuser tout en apprenant, sans vraiment m’en rendre compte. Puis j’ai appris à me servir d’Illustrator pour l’animation, After Effects, Premiere Pro pour le montage…
Décidément, les outils du Creative Cloud d’Adobe n’ont pas de secret pour toi. Que penses-tu de l’impact de l’intelligence artificielle sur ton métier ?
C’est à la fois fascinant et révolutionnaire. Avant, je passais des heures à chercher des références sur Pinterest ou Google Images. Maintenant, avec un bon prompt, je peux générer une image qui correspond parfaitement à ma vision. Cela me fait gagner un temps fou, même si je dois encore retravailler les résultats pour les adapter. Par exemple, Illustrator propose désormais de retoucher une illustration pour la voir sous différents angles, ce qui est incroyable pour concevoir des animations. L’IA Firefly ouvre un champ de possibilités immense.
Ton rêve de créer un studio d’animation est-il toujours d’actualité ?
Oui, et je crois que l’IA pourrait m’aider à concrétiser ce projet. Animer une scène prend énormément de temps, mais les nouveaux outils permettent de réduire cette charge. Bien sûr, l’animation reste un art manuel et technique, mais je vois Firefly comme une aide précieuse pour gagner en efficacité et en liberté créative. Avec un peu de chance – et beaucoup de travail – ce rêve pourrait devenir réalité.
Ton style en trois mots ?
Cute, Trash et WTF.
Adobe en trois mots ?
Jeux vidéo, gagne-pain, infini.