Chez NYLON, on adore parler de pop culture : est-ce qu’il y a des acteur.rice.s, chanteur.se.s, des films ou des musiques qui t’ont construite en tant que créatrice ?
Je suis absolument amoureuse du travail du photographe anglais Martin Parr et je pense m’en être beaucoup inspirée, même inconsciemment. Dans ma communication, il y a beaucoup de twists d’humour et dans tout ce qu’il fait aussi.
En parlant d’inspiration : pourquoi ce logo inspiré de Ferrari ?
C’est un peu une douce provocation envers la marque. Ferrari, malgré tout, c’est mon nom, mais du coup, il est déposé pour tout et n’importe quoi, c’est assez dingue – même les fruits et légumes ! J’ai voulu les narguer de cette manière. Mais d’un autre côté, ma coque de téléphone, c’est Ferrari, et je suis tatouée de ce logo : bref, je m’autosponsorise grâce à une marque avec laquelle je n’ai aucun lien. (Rire.)
Quelle est ta plus grande fierté depuis le lancement de ta marque ?
Je crois que c’est percer au Japon – je trouve ça assez dingue. J’ai toujours rêvé de ce pays, j’ai même l’impression d’avoir vécu une vie antérieure là-bas… Le fait d’avoir de plus en plus de monde aux défilés et de plus en plus de retours, ça fait aussi partie de mes fiertés. Ça me donne tellement de force de savoir que des gens croient en moi, c’est dingue !
En quoi ta marque est-elle écoresponsable ?
30 à 40 % de mes collections sont composées de pièces upcyclées. Tous mes boutons et zips viennent de chez Emmaüs. Les tissus viennent de La Réserve des arts, une association qui récupère des rouleaux de grandes maisons pour les revendre au poids et reverse les bénéfices à d’autres assos !
As-tu un goal ultime pour Maison J.Simone ?
Oui. J’aimerais que ma marque soit aussi connue que Jacquemus, Marine Serre etc.. Je veux une sorte de pérennité. Et mon rêve ultime, ce serait qu’on me débauche pour devenir DA de Gucci et garder Maison J.Simone à côté. (Rire.)
Quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner à celleux qui voudraient lancer leur marque comme toi ?
Ne pas baisser les bras, c’est bête mais c’est si vrai. Il y a des journées vraiment compliquées mais il ne faut pas abandonner et se rappeler des gens qui croient en toi, et surtout te souvenir de toutes ces choses qui font que tu as commencé ce projet.