MarionCameleon : “J’ai fait la palette de mes rêves”
Couleurs, liner et paillettes : MarionCameleon lance sa toute première collection avec Sephora. Un accomplissement pour la pro du make-up qui nous raconte les coulisses de cette collab.
Couleurs, liner et paillettes : MarionCameleon lance sa toute première collection avec Sephora. Un accomplissement pour la pro du make-up qui nous raconte les coulisses de cette collab.
Elle est la queen de la mise en beauté en France : MarionCameleon sort – enfin – sa première collaboration avec le géant des cosmétiques Sephora. Ce 21 mars, deux produits inédits sortiront sur le site de la griffe : une palette hybride dotée de 24 fards, ainsi qu’un eye-liner un peu spécial… À l’occasion de cette collab, la créatrice de contenus te dit tout : de ses débuts aux dessous de cette collection en passant par ses objectifs pros.
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Hello Marion ! Alors, heureuse de lancer cette collab avec Sephora ? C’était un goal ?
Oui, oui et oui ! Quand Sephora m’a contactée, j’étais super contente bien sûr. C’est un peu le rêve de tout le monde qu’une marque te propose de créer les produits que tu veux. J’ai vraiment tout choisi, on a travaillé main dans la main dessus. Ça a été un super échange, j’ai vraiment adoré travailler avec eux. Je suis super contente, j’ai trop hâte que ça sorte et j’en suis super fière. J’espère que ça va plaire.
Peux-tu nous parler des deux produits que tu vas lancer ?
On lance une palette de 24 fards où j’ai décidé de mettre des teintes naturelles et colorées. Je voulais vraiment que ça puisse parler à tout le monde et que ce soit une palette qu’on puisse emporter quand on a envie de faire un peu tous les styles de maquillage comme moi. Parfois, je veux faire des make-up colorés ou plus neutres, et je sais que si j’emporte cette palette, je vais pouvoir tout faire et qu’il y a des indispensables à l’intérieur. On a du mat, du satiné, du irisé, du duochrome, du pailleté… J’ai aussi une teinte un peu particulière qui est un blanc brillant qui peut être utilisé en top coat.
Quant au liner, à la base, j’en voulais un pailleté. Au final, Sephora m’a proposé de faire une formule hybride et je trouvais ça super intéressant car je n’y avais pas pensé. On peut l’utiliser de trois manières différentes mais on a quand même gardé le packaging classique d’un liner pour qu’il soit facile à utiliser en mascara et en base de smoky pailleté.
Quelles ont été tes inspirations pour ta palette ? Quels étaient tes objectifs sur cette création ?
Je voulais faire une palette à emporter pour ne pas me prendre la tête – et ne pas en emporter plusieurs avec moi en voyage car je ne sais pas comment je vais me maquiller. Donc j’ai voulu faire la palette de mes rêves en gros, celle que j’emporterais tout le temps. Depuis que je l’ai, honnêtement, je la prends constamment avec moi.
Au niveau des noms des fards, j’ai ouvert une boîte à questions sur Instagram pour demander à mes fans les noms qui leur faisaient penser à moi. Du coup, j’ai choisi leurs réponses et j’ai appelé les fards comme ça. Ceux qui me suivent vont comprendre, les autres vont être perdus et c’est ça que je trouve marrant ! (Rire.)
Tu as commencé l’influence beauté à 100 % en 2017 alors qu’il y avait déjà beaucoup de concurrence, notamment sur YouTube. Qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer ?
Ce sont les abonnés qui m’ont incitée. J’ai commencé sur Instagram et ceux qui me suivaient étaient plutôt anglophones et pas nécessairement français. Et souvent, on me demandait pourquoi je ne faisais pas des tutos sur YouTube. La réponse que je donnais, c’est qu’il y avait tellement de gens que je ne savais pas ce que je pouvais apporter de plus ! J’ai commencé à y réfléchir – je n’aimais plus trop ce que je faisais dans mon travail. Alors j’ai commencé à en faire et ça m’a beaucoup plu. Et de par mon diplôme, je me suis dit qu’en France, il n’y avait peut-être pas beaucoup de maquilleur.se.s qui faisaient des vidéos et que je pouvais apporter quelque chose de plus ! Au final, j’ai fait beaucoup de vidéos pour qu’on me trouve. Ça me plaît encore beaucoup aujourd’hui mais sans la demande de mes abonnés, je ne me serais pas lancée.
Est-ce que des influenceur.se.s t’ont particulièrement inspirée ?
Ce qui est drôle, c’est qu’avant de me lancer sur YouTube, je ne regardais pas du tout. J’ai commencé à m’intéresser aux autres youtubeur.se.s quand j’ai commencé à vouloir faire des contenus sur la plateforme. Je me suis renseignée sur les formats qui fonctionnaient et comment ça se passait car je n’étais pas du tout coutumière de YouTube – aujourd’hui, je ne regarde que ça.
Après, je n’ai pas vraiment eu d’inspirations mais je regardais beaucoup plus les vidéos de maquilleur.se.s professionel.le.s qui proposaient du contenu car en France, il n’y en avait pas beaucoup. J’aime beaucoup par exemple Jaclyn Hill, même si elle ne fait plus trop de vidéos. Je la trouvais très pro au niveau des conseils qu’elle donnait.
Qu’est-ce qui fait que tu as autant percé, à ton avis ?
Je pense que, déjà, le style de maquillage très fort et coloré a pas mal intéressé les gens qui ne voulaient pas faire que du nude. Pour remonter sur YouTube, j’ai aussi regardé ce que les gens cherchaient sur le maquillage. Chaque recherche que je trouvais intéressante, j’en faisais une vidéo. Je me disais : comme ça, si les gens cherchent un truc, ils verront au moins une vidéo de moi… Peut-être qu’ils vont s’abonner et qu’ils vont me connaître comme ça ! Je postais donc une vidéo tous les deux jours pour avoir du contenu car j’estimais que j’étais en retard.
Je voulais faire une palette à emporter pour ne pas me prendre la tête.
Est-ce que ton expertise et ta formation en tant que maquilleuse professionnelle t’ont aidée dans ton métier de créatrice de contenus ?
Oui je pense. Alors, ça peut être aussi un frein car pour celleux qui me regardent, ça peut être vraiment compliqué à suivre. Mais pour celleux qui aiment vraiment le maquillage et qui ont envie d’aller plus loin, je pense que cette expertise a été vraiment intéressante. Moi, tout ce que j’ai appris, j’ai essayé de le retransmettre dans mes vidéos. Alors certes, ça ne vaudra jamais une formation en école, mais comme j’ai déjà été formatrice, ça m’a un peu crédibilisée sur YouTube.
Quelle a été ta première approche avec le maquillage ? Pour beaucoup d’adolescent.e.s, c’est d’abord un outil pour plaire aux autres. Dans tes vidéos, on voit que tu te maquilles pour toi et parce que c’est ta passion. Mais est-ce que ça a toujours été le cas ?
Alors non. Un jour, je me souviens, je me suis regardée dans la glace et je me suis dit : je suis moche. Qu’est-ce que je peux faire pour être moins moche ? (Rire.) Donc j’ai commencé à m’intéresser au maquillage. Surtout, j’ai eu beaucoup d’acné quand j’étais plus jeune donc j’ai commencé à me maquiller le teint très tôt pour camoufler mes boutons. Mais après, au niveau des yeux, j’ai toujours adoré les couleurs et changer. C’était plus un moyen d’expression pour moi au niveau des yeux qu’au niveau du teint. Le maquillage me donnait confiance en moi ; c’était comme un masque en fait.
Et comment a évolué cette relation au maquillage ?
Pour arriver à ma confiance actuelle, j’ai déjà soigné mon acné. Et YouTube m’a aidée à me montrer sans maquillage. Quand je commence mes vidéos, je suis démaquillée ; je me suis habituée et maintenant, je n’ai aucun mal à sortir comme ça.
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Maintenant que tu as fait cette collab, quel est ton prochain goal ? Monter ta propre marque ?
Oui j’aimerais beaucoup. C’est le rêve de beaucoup de personnes dans ma situation. J’aimerais aussi ouvrir des écoles. Ce sont vraiment les deux gros projets que j’aimerais réaliser.
Le meilleur conseil qu’on t’a donné ou que tu peux donner pour celleux qui souhaitent se lancer dans le même domaine que toi ?
Si quelqu’un souhaite se lancer sur YouTube, quel que soit le domaine, déjà, je l’encouragerai, parce que c’est un métier génial où l’on fait ce qu’on veut, il n’y a pas de contraintes, on est son propre patron etc.. Je conseille la rigueur, d’être régulier dans ses contenus et de ne pas se décourager à cause des chiffres. Je sais que c’est facile à dire mais ça va permettre d’apprendre et les contenus vont se créer au fur et à mesure avec la communauté. Donc être régulier et ne pas se dire que si une vidéo n’a pas marché, on testera une autre le mois prochain. Poster souvent : il n’y a que ça qui marchera avec l’algorithme de toute façon. (Rire.)