Quelle est votre chanson préférée de Rush! à jouer sur scène ? Et celle que vous avez le plus aimé enregistrer ou composer ensemble ?
Victoria : Pour ma part, j’adore “Kool Kids” et “Bla Bla Bla” qui sont bien rythmées.
Thomas : En ce qui me concerne, c’est une de nos chansons italiennes, “Mark Chapman” et “Gossip” avec Tom Morello, ainsi que “Don’t Wanna Sleep”.
Ethan : Pour moi, c’est “Kool Kids” et “La Fine”, celle-ci parce que j’adore la longue partie purement instrumentale de la fin.
Damiano : Ma chanson préférée à jouer est “Don’t Wanna Sleep”, nous l’avons jouée lors des répétitions de la tournée, et elle est très fun. Et ma chanson préférée de l’album est “If Not for You” parce qu’elle a quelque chose de magique. Pendant les sessions d’enregistrement, quelque chose s’est produit qui m’a fait m’y attacher particulièrement, donc c’est une chanson très spéciale pour moi.
Depuis le début de vos carrières, vous déjouez et détournez les clichés liés au genre mais aussi les clichés du rock. Par exemple, vous dites souvent “Fuck to drugs” dans vos interviews et dans vos chansons. Pensez-vous qu’il est grand temps que les rock stars se débarrassent de ce vieux cliché du “sex, drugs and rock’n’roll” et de la masculinité toxique qui y est attachée ?
Ethan : Avoir un certain niveau de célébrité et être écouté.e.s par tant de personnes nous donne beaucoup d’énergies positives, mais nous responsabilise également par rapport aux messages qu’on véhicule. On est toutes et tous égaux, toutes et tous des humains au même niveau, même si le capitalisme voit les choses autrement, nous voulons véhiculer des messages sociaux et politiques qui réagissent à une toxicité encore prédominante dans l’industrie musicale ou à la violence dans ce monde en incitant à la paix (comme sur “Gasoline”, une chanson anti-Poutine en réaction à la guerre en Ukraine sur l’album, ndlr ). Ce sont des messages qui nous tiennent à cœur et qui nous permettent d’avoir une conversation indirecte et importante avec celles et ceux qui nous écoutent.
Victoria : Je sais que c’est cliché de dire ça, mais on veut inciter les gens
à cultiver de l’empathie envers eux-mêmes et envers les autres, et surtout à être fan de soi-même, à rester authentiquement toi-même quand ton entourage va à contre-courant de tes convictions. Quand j’étais plus jeune, j’ai grandi dans un quartier plutôt conservateur de Rome, et jouer de la basse en admirant David Bowie et son alter ego Ziggy Stardust m’a vraiment donné la force et le courage de dire fuck à tout ce qui me retenait d’être moi-même. Même si les gens te prennent pour un weirdo, tu t’en fous.
Damiano : J’ai souvent dit “Fuck to drugs” parce que je trouve assez stupide que les gens continuent de se dire que parce que nous jouons de la musique rock, nous sommes accros aux drogues. Il faut cesser de juger les artistes au premier degré.