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Les rêves instantanés de Rayan Nohra

“Real life is color you can’t control.” Dans le cadre de sa campagne avec Polaroid, le photographe Rayan Nohra t’en dit plus sur son rapport à la couleur et son amour pour la photographie instantanée.

L’absence de contrôle est une caractéristique de la photographie Polaroid, mais elle décrit aussi magnifiquement la vraie vie. C’est ce qui rend la vie réelle intéressante, inattendue et amusante. Pour illustrer la beauté de l’incontrôlable et des couleurs qui nous entourent au quotidien, le spécialiste de la photographie instantanée s’est associé au photographe Rayan Nohra. C’est donc armé de son appareil photo Polaroid que ce dernier a voyagé entre Paris, Londres et le Maroc, trois lieux qui lui sont chers, afin de réaliser des prises de vues parfaitement imparfaites. À l’occasion de cette collaboration, Rayan Nohra est venu rendre visite à la rédac’ de NYLON afin de se confier sur son rapport à la couleur et les histoires qui se cachent derrière ses photos mais aussi, de photographier le chanteur Lucky Love. L’artiste, parallèlement en promotion pour la réédition de son premier EP « TENDRESSE », a donc vu sa prestance incontestable sublimée par l’expertise de Rayan dans un shooting entièrement réalisé à l’aide d’appareils photo Polaroid.

Photographié avec l’appareil photo instantané Polaroid Now+ Génération 2 – Lunettes GUCCI et Veste BALMAIN

Photographié avec l’appareil photo instantané Polaroid Now+ Génération 2 – Combinaison BALMAIN

D’où vient ton intérêt pour la photographie ?

Je pense qu’il me vient premièrement du fait que c’est un support ou un langage avec lequel on peut beaucoup voyager. Ce qui me fascine, c’est le fait que tu puisses communiquer avec tout le monde peu importe où tu es. Que ce soit de la photo de mode, documentaire ou même automobile, tu peux beaucoup plus explorer le monde avec un appareil photo.

À quand remonte cette réflexion ?

C’est venu un peu plus tard, quand j’ai compris le potentiel et que je me suis vraiment spécialisé dans la photographie. Au tout début, quand j’avais 14 ans, c’était juste pour m’évader. Les deux lieux principaux où je prenais des photos, c’était à la forêt et à la Défense. Je me rendais juste là-bas et je prenais plein de photos. C’est vers mes 20 ans que j’ai compris qu’avec la photo, on pouvait faire beaucoup plus de choses, et qu’il ne s’agissait pas juste de prendre des photos. C’était utiliser le langage entièrement et exploiter toutes ses formes.

« Polaroid apporte une dimension plus sociale a la photographie »

Qu’est-ce qui t’attire dans l’utilisation des appareils Polaroid ?

J’ai plein de journaux que je tiens assez régulièrement et qui me servent de références pour tous mes autres shoots un peu plus “artificiels”, quand c’est de la mode par exemple ou des projets un peu plus éditoriaux. Ces carnets, c’est comme un mix entre un journal de bord et un journal de recherche, et le fait d’avoir des photos de manière instantanée, ça me permet de les mettre directement dedans, d’ajouter des annotations. Je trouve aussi que les appareils photo Polaroid apportent une dimension plus sociale à la photographie. Dans le sens où, quand je prends une photo, la personne est toujours un peu étonnée. Bien évidemment, dans les grandes villes comme Paris ou Londres, tout le monde sait ce qu’est un appareil Polaroid, mais dès que tu voyages un peu et que tu l’utilises, les gens aiment beaucoup. Généralement, je fais toujours deux photos. J’en donne une à la personne et l’autre, je la garde pour moi. J’aime bien le fait qu’on puisse tous les deux avoir un souvenir. Après, je ne garde pas toujours contact avec la personne, mais on a chacun.e un morceau du souvenir et je trouve ça super cool.

Y a-t-il des photos que tu as prises dont tu es particulièrement fier ? Si oui, pourquoi ?

Je dirais les photos Polaroid que je prends la nuit parce que ça implique que je sorte et que j’explore la ville dans laquelle je me trouve. Ça me pousse vraiment à aller dans tous les recoins de la ville. Mais prendre des photos polaroid la nuit, c’est un peu plus difficile vu que tu as des lumières de partout, il faut savoir jouer avec. Ce n’est pas toi qui décides de l’environnement en quelque sorte, et quand ça ressort bien, c’est super impressionnant.

Photographié avec l’appareil photo instantané Polaroid Now+ Génération 2 – Total look BALMAIN

Comment planifies-tu tes prises de vues pour capturer la vie qui t’entoure ?

Il n’y a pas vraiment de processus. Il y a un tout simplement un contexte, c’est-à-dire un endroit et un moment. Le reste dépend du hasard, tu ne sais pas trop ce que tu vas trouver, mais c’est le but, c’est ça qui est amusant.

Tu as été mis au défi de capturer le concept “Real life is color you can’t control”. Quelle signification personnelle cette affirmation revêt-elle pour toi ?

La phrase illustre bien le fait qu’au cours d’une journée, ou même d’une nuit, tu peux avoir mille lumières différentes. Tu n’as jamais une situation précise. Tu ne dois donc pas t’attendre à un seul cas de figure, ni à ce que l’endroit où tu vas ressemble à ce que tu as en tête. Surtout en termes de lumière et de couleurs, il y a plein de situations différentes. La lumière de Paris, ce n’est pas la même que celle de Los Angeles ou du Maroc, ou encore celle du Liban. Chaque lieu reçoit la lumière différemment. En termes de couleurs, c’est la même chose. Dans une ville, tu n’as pas du tout les mêmes couleurs que dans une autre, et c’est ça qui est intéressant. Quand tu sors dans Paris la nuit, le code couleur, c’est le jaune. Quand tu vas à Londres, c’est un peu plus bleu. Chaque endroit a son “code couleur” mais ce n’est jamais très précis. Je pense que c’est ça qui est bien, d’avoir une palette de couleurs qui n’est pas déterminée à l’avance.

Quelle est l’histoire derrière les images que tu as créées?

Je ne voulais rien organiser! Donc j’ai choisi trois lieux qui signifient beaucoup de choses pour moi : Londres, Paris et le Maroc. Tout simplement, j’y suis allé et j’ai pris plein de photos. Je connais assez bien ces lieux donc je les ai réexplorés et j’ai pris en photo ce qui me semblait être le plus intéressant tout en gardant en tête que je ne voulais pas planifier quoi que ce soit afin de tirer le meilleur du moment présent.

Quelle a été ta prise de vue la plus parfaitement imparfaite ?

Je dirais que c’est une photo que j’ai faite avec mon ami, à Beijing. Déjà, c’était pendant la nuit, l’un de mes moments préférés. Mon ami était devant un camion couvert de LED et le but, c’était de capturer la silhouette de son visage avec les LED derrière. En plus, elles avaient des formes d’étoiles différentes, c’était assez fun. Sauf que le camion a bougé, ça a donc fait une photo très étrange qui est imparfaite, à mon humble avis, car ce n’est pas le résultat que je voulais mais je la trouve super belle quand même.

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