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Musique

Les artistes qu’il ne fallait pas louper cette année

Année de la reprise pour l’industrie musicale, 2022 a été si mouvementée que tu as peut-être eu du mal à tout suivre. Alors que l’année s’achève bientôt, je te propose de la revivre en musique à travers dix artistes qui rendent compte de la belle effervescence de notre époque.

TEMS

 

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“Even on the days, when they tried to arrest me

But if you live a lie, there’s no way you could get me

Pissed ‘em off, they locked me up in a celly

Then e shock dem when they see me on the telly” _ REPLAY

La success story de l’année, c’est incontestablement celle de Tems. Chanteuse, autrice et compositrice originaire de Lagos, la jeune femme de 27 ans s’est hissée au sommet en seulement quelques mois avec sa vision rafraîchie d’un R&B nimbé d’afrobeat contemporain. Salués par la critique, ses deux premiers EP ont attiré autour d’elle une fan base mondiale, confirmant l’effervescence qui agite le Nigeria, et l’intérêt grandissant que suscitent les artistes du continent africain à l’international.

Après une collab avec Justin Bieber et une apparition sur le dernier album de Drake, c’est Queen B herself qui l’invitait cet été pour un featuring first class sur Renaissance. L’occasion pour elle de croiser la route d’une autre légende, Grace Jones. Un début de carrière fulgurant, donc, validé aux BET Awards qui l’ont couronnée “best international act” en juin dernier. Pas question de chômer cela dit : en septembre, c’est encore sa voix qui cueillait les fans de Marvel sur le trailer du nouveau Black Panther avec une reprise de “No Woman No Cry”. Et quelques semaines plus tard, elle facilitait le retour musical de Rihanna en cosignant “Lift Me Up”. Bref, t’as capté : she is THE moment !

Tu aimeras Tems, si tu aimes : SZA, Rema, Tiwa Savage, Ayra Starr, Favé et Obongjayar.

Baby Queen

 

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“I see the same magazine criticize my generation

And I find it kinda weird you’d critique your own creation

But you still go online and call me self-obsessed

Wait ! Did you forget who made the Internet ?” _ NARCISSIST

Un t-shirt oversize, une jupe en dentelle noire, un diadème sur la tête et sa guitare rose bonbon en bandoulière : Baby Queen brouille les pistes et n’a rien de l’innocence que suggère son nickname. À 24 ans, Bella Latham s’est imposée comme l’une des voix emblématiques du moment avec une opinion affirmée et un talent pour l’écriture validé par – tiens-toi bien – Courtney Love herself. Un honneur pour cette jeune musicienne qui a longtemps eu du mal à trouver sa place sur la scène musicale. Elle s’en tire avec un conseil : “Don’t call yourself a pop star ; call yourself a rock star.”

Conseil qui semble avoir fait effet… Bien que résolument pop dans ses arrangements, sa mixtape The Yearbook, satire du matérialisme et de l’absurdité du monde actuel, est bien le fait d’armes d’une rock star. Derrière la simplicité des compos, Baby Queen se démarque par son cynisme, ses clips léchés et la qualité de ses textes. Cette année, elle retrouvait un son pop-rock plus élaboré sur “Nobody Really Cares” et “LAZY”, deux singles publiés alors qu’elle assurait les premières parties d’Olivia Rodrigo. De quoi faire monter la hype autour de son premier album attendu pour 2023.

Tu aimeras Baby Queen, si tu aimes : Taylor Swift, King Princess, Willow, Zella Day, Beabadoobee et Sir Chloe.

Omar Apollo

 

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“Latin boy, Frida Kahlo brow

Jacquemus jeans, Ferragamo brown

Venetian walls with porcelain tile

286, Donnie Darko town

If I’m down, would you help me out ?” _ INVINCIBLE ft. Daniel Caesar

Je l’avoue : j’ai découvert Omar Apollo sur le tard, il y a quelques semaines, quand la radio NPR publiait son premier Tiny Desk. Chorale céleste, arrangements raffinés, sourire ravageur… Au terme des 20 minutes de session acoustique, impossible d’enlever de ma tête ce jeune musicien qui mélange avec élégance tout ce que la musique américaine a su faire de plus soulful. On pense à Frank Ocean, évidemment, mais aussi à Solange ou Blood Orange : tous ces artistes qui ont redonné ses lettres de noblesse au R&B en le replaçant dans son contexte originel  – celui du rhythm and blues !

Américain d’origine mexicaine, Omar Apollo se démarque par la douceur avec laquelle il revendique la pluralité de son univers. Comptant 20 pistes sur sa version extended, son second album en est l’imparable blueprint. R&B élégant, soul introspective, pop-rock nostalgique, reggaeton, trap et ballades traditionnelles mexicaines : Ivory sonne l’avènement d’un nouveau virtuose. Toi aussi, tu es sous le charme ?

Tu aimeras Omar Apollo, si tu aimes : Frank Ocean, James Blake, Kali Uchis, Liniker, Steve Lacy et Ravyn Lenae.

Eloi

 

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“J’connais ta langue, j’la parle couramment

J’veux plus jamais courir pour la couronne et tourner en rond

J’sens le parfum de tes soupirs, parfois je m’égare

Mais j’retrouve toujours ton sourire” _ NOVEMBRE ETERNEL

S’il y a une artiste qui a marqué l’année musicale (et mon historique d’écoute) en 2022, c’est Eloi. Ambiance street cred 90’s, poésie libertaire et rave techno : la jeune Parisienne a pris les radios d’assaut avec sa musique au bord de l’embrasement, mi-gabber mi-dream pop, après avoir repris le morceau iconique de Wejdene, “Je t’aime de ouf”. Une mise en bouche bourrée de mélancolie pour son EP Pyrale qui, publié quelques semaines plus tard, s’est imposé comme l’ovni musical de l’année en France. Avec “Soleil mort” et “Novembre éternel”, Eloi s’impose comme l’une des plumes les plus intriguantes de la nouvelle scène, capable de filer ses couplets de métaphores surréalistes qui touchent toujours la corde sensible.

Certes plus discret, Acedia, son premier EP autoproduit en 2020, n’a rien à envier à son successeur. Moins électro, celui-ci emprunte des sonorités rock et new wave pour conter l’histoire d’une adolescence marginale, rythmée par les conflits familiaux, la révolte et l’envie de croquer la vie à pleines dents. Après être apparue en featuring sur le dernier album de Zuukou Mayzie, la musicienne est de retour en studio pour travailler sur son premier long format prévu pour début 2023.

Tu aimeras Eloi, si tu aimes : Rebeka Warrior, Timothée Joly, A. G. Cook, Salomé, Nyluu et Winnterzuko.

Noah Cyrus

 

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“In a universe that’s infinite

Yet everything gets lost in it

You will just stand still

You’ll be right, you’ll be wrong, you’ll be fine

‘Cause life goes on and on, until, until

Just stand still” _ STAND STILL

Pas facile de trouver sa place quand on est la dernière d’un des clans les plus célèbres de la musique américaine. À 22 ans, Noah Cyrus n’en est pas à son premier coup d’essai. Entre 2016 et 2020, la cadette a enchaîné les sorties, cherchant sans cesse sa propre voie entre pop adolescente et country teintée d’influences rock et gospel. En 2020, son EP THE END OF EVERYTHING posait son empreinte avec des hymnes tels que “Lonely” ou “I Got So High That I Saw Jesus” qui affirmaient la puissance de son songwriting.

Le mois dernier, Noah publiait son premier album, The Hardest Part, qui confirme la singularité de son univers. Loin des tendances actuelles au maximalisme, au disco ou au nouveau punk-rock, Noah Cyrus fait le choix de l’émotion pure entre country et folk-rock éthéré, qu’elle modernise avec goût en compagnie de Mike Crossey (Arctic Monkeys, The 1975…) comme sur le très bon “I Just Want a Lover” : “Enfant, ce qui m’a beaucoup blessée, c’est d’être dépouillée de mon identité. Je n’avais aucun nom. À mesure que j’évolue en tant que musicienne, cela me touche moins. Je fais peut-être de la musique comme d’autres membres de ma famille, mais je le fais à ma façon.”

Tu aimeras Noah Cyrus, si tu aimes : Lana Del Rey, Phoebe Bridgers, Bon Iver, Jean Dawson, Benee et Samia.

Crystal Murray

 

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“I’ll take you far away from this fairyland

Where the witch has gold hands

And the beach is now grey

And the men are all fake

And your veins are my veins” _ HOT MESS

Si Crystal Murray a prouvé quelque chose ces trois dernières années, c’est qu’elle n’avait pas peur de s’affirmer. Révélée en 2019 après avoir figuré dans la BO du film Deux Moi de Cédric Klapisch, cette it-girl franco-américaine s’est fait remarquer dès la sortie de son premier EP, I Was Wrong, à seulement 18 ans. Espiègle et sophistiquée, Crystal livrait un premier essai infusé de soul, de pop et de sonorités French Touch… Mais à peine le temps de louer cette voix prétendument “néo-soul” que Crystal rebat toutes les cartes quelques mois plus tard en publiant “GGGB”. Des basses qui cognent et un refrain à faire rougir les derniers glaciers : la voici téléportée dans une ambiance brumeuse et rebelle, prête à en découdre avec quiconque espérait lui coller une étiquette.

En février dernier, elle poursuivait sur cette trajectoire en publiant Twisted Bases, un second EP irrévérencieux et hallucinant de richesse, cherchant l’équilibre entre self-empowerment, passion charnelle et sentiments amoureux. Crystal s’y ballade sans stress au-dessus de l’immensité de sa galaxie musicale, à base de R&B, de funk et de fusions subtiles entre toutes ces énergies qui la traversent. Après avoir fait retentir sa musique sur la scène des festivals cet été, elle publiait à la rentrée une reprise rock du tube “Strict Machine” de Goldfrapp : mais que nous réserve-t-elle pour 2023 ?

Tu aimeras Crystal Murray, si tu aimes : Kelis, Little Dragon, Santigold, PinkPantheress, Blu Samu et Priya Ragu.

Lucky Love

 

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“Do I speak like a boy ? Do I stand like a boy ?

Sorry babe, you keep asking : Do I kiss like a boy ?

Should I spit like a boy ? May I fuck other boys ?

Tell me baby baby” _ MASCULINITY

Lucky Love, aka Luc Bruyère, a endossé bien des rôles avant de se consacrer à la musique cette année. Au théâtre, sur un plateau de danse ou chez Madame Arthur : les Parisien.ne.s ont eu le temps de se familiariser avec son visage, quelque part entre Mercury, Belmondo et Jagger. Aujourd’hui, Luc a tombé le masque pour incarner ses propres mots.

Après l’intriguant “Paradise”, publié en mars, il dévoile “Love” et “Masculinity” : deux morceaux dans lesquels il précise le ton de son projet musical. D’une voix de crooner à fleur de peau, il dit des mots d’amour et interroge son rapport au corps, à la sexualité et à la masculinité – thèmes qui résonnent sur des instrus d’une qualité trop rare dans la scène française. Illustrant chaque morceau d’un clip, c’est aussi une histoire visuelle que nous raconte Lucky, entre symbolisme post-religieux, tendresse et célébration de tout ce qui nous rend particulièrement beaux. Stay tuned : son premier EP ne devrait plus trop tarder.

Tu aimeras Lucky Love, si tu aimes : James Blake, Christine And The Queens, Eddy de Pretto, Thx4Crying, CHERI et Lalla Rami.

BabySolo33

 

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“Il tire par les ch’veux parce que j’ai plus d’cash pour deux

Alors y a plus d’kush, pied-bouchе, puis balayette

Il a plus d’cœur, oh…

Maint’nant, Baby, émotive sans qu’y’ait toujours un motif

Bah ouais, j’ai dеs traumatismes enfouis

Et des fois j’me sens un peu fautive

*Mais bon, t’es quand même un fils de *****

Et ça, faut pas l’oublier” _ BALAYETTE

Avis à tous.tes les nostalgiques des années 2000 fans de voix autotunées ! Sorti en 2019, le premier EP de BabySolo33 s’est imposé comme la réponse francophone à la nostalgie Y2K ambiante. Cloud trap enivrée, R&B emo et références intergénérationnelles, BBS remuait les souvenirs des 90’s kids, te parlant d’amours furtives, d’algorithmes, de solitude contemporaine et du lien qui lie ces choses entre elles. En 2021, elle durcit son discours avec “Balayette”, morceau plus pop dans lequel elle interroge les conséquences des violences conjugales sur la santé mentale : entre syndrome de Stockholm et PTSD.

Depuis, Giulia – son prénom – a marqué les esprits en participant au projet Baiser mortel, l’opéra futuriste mené par Lala &ce et le beatmaker Low Jack qui réunissait Le Diouck, Jäde et Rad Cartier. En constante évolution, elle publiait le mois dernier “Leçon2Princess”, un hymne à ses souvenirs d’enfance et au girl power populaire : “Problème de fille always, guerrières plus que princesses : des faux cils et un faux Glock, des vraies larmes dans mon iPhone. J’vais pas pleurer, baby boy”. Une première idée de ce à quoi devrait ressembler son nouvel EP attendu pour la fin du mois.

Tu aimeras BabySolo33, si tu aimes :  Lolo Zouaï, Lala &ce, Bladee, MEYY, Angsty Camboyz Revenge et Simili Gum.

LYZZA

 

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“Fast like a lambo, high like an eagle,

Floating on the sea shore

Like a cheetah lot to handle

Shake u to the core,

When I aim I score” _ HEATHENS CALL

À 17 ans, tu faisais quoi toi ? Lyzza, elle, publiait son premier EP après avoir appris à produire sa musique en matant des tutos sur le Net. Avec son empreinte rave assumée et ses mélodies euphoriques, Powerplay fait partie des projets qui ont donné le ton à la fin des années 2010, dans le sillage de SOPHIE, Arca, A. G. Cook ou Sega Bodega. Tu ne seras donc pas surpris.e d’y retrouver Shygirl en featuring sur le banger “Take the L”, à l’époque où tout ce beau monde s’affairait encore plus ou moins dans l’ombre.

Traçant sa propre route entre pop d’avant-garde et club music futuriste, Lyzza a finalement publié son premier long format le mois dernier : la mixtape MOSQUITO, en référence à cet insecte qui s’infiltre partout, même là où l’on ne veut pas de lui. Avec des textes plus denses qu’auparavant, la musicienne embrasse les aspects les plus pop de sa musique sans compromettre sa radicalité et, puisant dans ses racines brésiliennes, livre un statement record qui confirme la place singulière qu’elle entend occuper sur la scène musicale. Cher.e.s Parisien.ne.s : elle présentera sa mixtape ce vendredi à la Station – Gare des Mines. Don’t miss that !

Tu aimeras LYZZA, si tu aimes : M.I.A., Arca, Sega Bodega, BADSISTA, Jup do Bairro et L’Homme Statue.

Tai Verdes

 

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“This fever dream is so lucid

Your life is super confusing

Baby, it’s hard to be human,

Runnin’ red like we ain’t wreckin’

No seat belt on, we ain’t checkin’

Baby, you think this is Heaven?” _ LET’S GO TO HELL

Imagine t’être fait recaler de The Voice et d’American Idol, avoir élu domicile sur le canapé d’un.e de tes potes, travaillé dans une boutique de réparation de téléphones pendant la pandémie, pour finir par devenir l’un des artistes les plus populaires du jour au lendemain après la publication d’une vidéo virale sur TikTok ? Ce conte de fées moderne – qui fera sans doute un jour l’objet d’un docu Netflix –, c’est l’histoire du chanteur, compositeur et joueur de ukulélé californien Tai Verdes.

Après le succès de “Stuck in the Middle”, Tai a déjà publié deux albums acclamés par la critique. Songwriter prolifique, le musicien distille une musique lumineuse et nostalgique qui rappelle les belles heures d’Outkast et les premiers disques des Black Eyed Peas. Un vent de fraîcheur et un beau destin qui confirme que, oui, tout vient à point à qui sait attendre.

Tu aimeras Tai Verdes, si tu aimes : Outkast, Dominic Fike, Harry Styles, Blu DeTiger, Sebastian Paul et Jean Dawson.

Tamino

 

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“I’m afraid that no amount of fame

Will ever wash away the shame

Of knowing not how to love your only friend

Who will love you till the end” _ THE FIRST DISCIPLE

Alors que l’industrie musicale repose toujours plus sur l’image et la présence virtuelle, poussant certain.e.s artistes à s’époumoner sur Insta ou TikTok, l’existence même d’un musicien comme Tamino est synonyme d’espérance. Romantique, obscur, mystique… En 2016, ce Belge d’origine égyptienne se faisait entendre pour la première fois sur l’envoûtant “Habibi” – un tube immédiat. Tout y était : une voix phénoménale, une composition minutieuse et un texte débordant de poésie. Deux ans plus tard, son premier album, Amir, l’installait aux avant-postes de la musique d’aujourd’hui, trônant humblement au-dessus de tout ce que l’on a déjà trop l’habitude d’entendre.

Fidèle à sa discrétion médiatique, Tamino a opéré un retour en douceur cette année pour annoncer la sortie de son second album, Sahar. Composé au fil des confinements, celui-ci poursuit le travail d’orfèvre entamé en 2016, dans une atmosphère plus sobre, plus intime. Exit l’orchestre oriental, Tamino resserre l’attention sur sa voix, ses mots et son oud. Une formule toujours aussi efficace, dont ses fans les plus fidèles feront bientôt l’expérience sur scène. Si tu ne fais pas partie des chanceux.ses, sache que la quasi-totalité de la tournée est déjà sold-out… La rançon du succès !

Tu aimeras Tamino, si tu aimes : Radiohead, Kurt Cobain, Sevdaliza, Bachar Mar-Khalifé, Michelle Gurevich et Gaye Su Akyol.

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