Dans le remake de “La Petite Sirène”, l’actrice joue le rôle de Vanessa, alter ego d’Ursula et ultimate villainess. Deep dive dans le parcours de Jessica Alexander avec Louis Pisano.
Jessica Alexander s’apprête à faire sensation en plongeant du côté obscur de la force dans le rôle de Vanessa, l’alter ego humain d’Ursula, la méchante sorcière du remake de La Petite Sirène, réalisé par Rob Marshall pour Disney et qui sort ce mercredi 24 mai au cinéma. Cette jeune Anglaise de 23 ans, originaire de Westminster et qui a déjà joué dans la série Get Even (Les Justicières) sur Netflix, est fort enthousiaste à l’idée de faire partie d’un tel projet, d’autant plus à ce stade précoce de sa carrière. En pleine tournée média internationale et tout juste sortie du tapis rouge de la première mondiale à Londres, où elle était enchanteresse en Dilara Findikoglu, elle dégage une assurance qui séduira les cinéphiles et l’emmènera loin – très loin. Porter l’héritage d’un film aussi iconique que La Petite Sirène tout en essayant de le faire entrer dans l’ère moderne peut être intimidant. Mais Jessica n’a pas froid aux yeux : elle a attendu ce moment toute sa vie et elle est prête à y aller, la tête la première.
Pour toi, le métier d’actrice était-il un rêve d’enfant ? Ou est-ce quelque chose que tu as découvert en grandissant ?
Non, c’est un rêve d’enfant. J’ai toujours voulu faire ça. Et j’ai eu la chance de finir par le faire, ce qui est un privilège. Je voulais déjà devenir comédienne à l’âge de 5-6 ans. J’ai toujours gardé ce rêve en tête et maintenant, je l’ai réalisé.
Te souviens-tu de la première fois que tu as vu La Petite Sirène ? T’es-tu identifiée au film ?
La première fois que je l’ai vu, j’avais 4 ou 5 ans, et je suis devenue obsédée par le film. J’avais l’habitude d’aller en vacances en famille en Cornouailles, dans l’ouest de l’Angleterre, sur la côte, et mon père voulait toujours jouer au ballon ou au cricket sur la plage. Et moi, j’allais m’asseoir sur un rocher en faisant semblant de ne pas parler pour qu’il vienne me voir et me dise : “Oh mon Dieu, d’où viens-tu ? Comment es-tu arrivée ici ?” Comme le prince Eric. C’est tout ce que je voulais faire. Il m’envoyait le ballon, je l’attrapais, je le posais au sol, je m’asseyais dessus et je faisais comme si le ballon était un rocher. Quand je repense à ces souvenirs d’enfance, c’est comme une belle boucle bouclée.
Qu’est-ce que ça fait de faire partie de l’histoire de Disney – une institution dans la vie de tant de gens – et de porter cet héritage ?
C’est fou. Honnêtement, je me sens très honorée. Ça semble cliché de dire ça mais c’est tellement vrai. Disney est une entreprise extraordinaire qui fait sourire les enfants, qui les rend heureux, il n’y a vraiment rien de plus spécial que cela. C’est agréable de participer à quelque chose qui apportera autant de joie aux gens, et c’est quelque chose qui dépend entièrement de la créativité. C’est vraiment génial d’être un petit rouage dans cette machine. Oui, ça me rend heureuse de savoir qu’un jour, j’aurai des enfants et que je pourrai leur montrer le film et dire : c’est maman.
Tu joues donc Vanessa, l’alter ego humain d’Ursula, qui, si je puis me permettre, est un perso vraiment iconique. Peux-tu me décrire ce que tu as ressenti en obtenant ce rôle ?
Oh mon Dieu, j’ai littéralement perdu la tête. Je me souviens d’avoir couru jusqu’à ma mère qui travaillait à la maison, je suis entrée dans son bureau et je l’ai interrompue dans son travail – et je suis presque sûre d’avoir fondu en larmes. Le processus d’audition était un peu fou. J’ai dû faire quelques vidéos à la maison, ensuite je suis allée aux studios Pinewood et j’ai rencontré Rob [Marshall] et John [DeLuca]. J’ai passé une grande audition, ils m’ont fait monter sur une énorme télévision, je portais un corset en cuir, avec une jupe en satin et un grand manteau afghan, pour montrer que je pouvais incarner Vanessa. Je ne me souviens pas vraiment de ce que j’ai fait après ça. J’ai dû sortir et faire la fête avec tous.tes mes ami.e.s ! Mais je n’y croyais pas vraiment jusqu’à ce que j’entre sur le plateau. Dans ma tête, je me disais : “Vous êtes sûrs de vous ? Voulez-vous que je fasse ça ? »
J’ai déjà vu le film trois fois. Je l’ai regardé à nouveau lors de la première lundi et il s’améliore à chaque fois que je le regarde.
Est-ce que tu te reconnais dans Vanessa ? Est-ce que cela t’a aidée à interpréter ce rôle ?
Je ne sais pas si je me reconnais beaucoup en elle. Elle est belle, elle est un peu insolente. Je suppose que je suis un peu insolente – mais non, ce n’est pas vrai ! En termes d’interprétation, ce qui est intéressant dans cette version, c’est que Vanessa est moins unidimensionnelle que dans le film original, où c’est très clairement une méchante. Mais dans ce film, de prime abord, elle est un peu la girl next door. Je la joue d’abord très douce et avenante, jusqu’à ce qu’elle craque et alors, je suis comme un démon déchaîné. C’est beaucoup plus intéressant et avec un film en prises de vues réelles, on perçoit mieux l’humanité du personnage.
Le casting est rempli de personnes incroyablement talentueuses, de Halle Bailey à Melissa McCarthy en passant par Awkwafina. Comment était-ce de travailler avec ce groupe ?
C’était tellement cool, c’était irréel. J’ai travaillé avec des gens sympas dans ma carrière, mais ce film, il y avait 200 personnes sur le plateau et tout le monde était au sommet de son art. C’était un endroit vraiment incroyable pour une jeune actrice qui construit son CV. Au début, j’avais un peu le syndrome de l’imposteur, mais au final, cela m’a permis de croire davantage en moi. Mais mon Dieu, Halle est tout simplement incroyable dans ce film. Elle me donne des frissons.
Moi aussi, quand la bande-annonce est sortie et qu’elle a commencé à chanter “Part of Your World”, j’ai eu des frissons dans tout le corps.
À 100 %. J’ai déjà vu le film trois fois. Je l’ai regardé à nouveau lors de la première lundi et il s’améliore à chaque fois que je le regarde. Honnêtement, je le reverrai probablement. Mais oui, c’était incroyable. Je suis très reconnaissante d’avoir été un nom parmi tous ces noms, surtout Awkwafina. Je la trouve tellement drôle. J’adore sa série Awkwafina Is Nora from Queens, alors c’était vraiment cool de la rencontrer en personne lors des premières, parce qu’évidemment, je n’ai pas vraiment travaillé avec ces gens en face-à-face.
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As-tu un souvenir préféré du tournage ?
Il y en a beaucoup, mais je me souviens de mon dernier jour de tournage en Sardaigne. Je suis restée en Sardaigne pendant un mois juste pour une séquence sur un rocher, ils voulaient que les vagues soient parfaites. On a fini par tourner la scène et Rob [Marshall] m’a annoncé que c’était fini pour mon rôle. Je me souviens m’être sentie très émue, ce grand moment de ma vie était terminé et c’était très doux-amer, mais c’était spécial de finir sur cette plage incroyable en Sardaigne. Les vagues s’écrasaient autour alors que je sortais du plateau, et tout le monde me félicitait. En faisant mes valises à l’hôtel, je me disais : “Wow, c’était dingue.” Jamais je n’aurais pensé me retrouver ici, c’était vraiment un bon moment.
Quelle est la prochaine étape dans ta carrière ?
Oh, je ne sais pas, n’importe quoi ! Je suis prête à tout essayer. J’adore jouer. J’aime raconter des histoires. J’aime faire rire les gens, les faire crier et les choquer. J’aime vraiment l’action mais j’aimerais essayer un peu de comédie. J’ai l’impression que la comédie peut être beaucoup plus difficile à jouer que le drame. Ce serait un défi.
A quoi faut-il s’attendre en allant voir le film ?
A beaucoup de magie et d’émotion ! C’est tellement plein de love – même si c’est un monde complètement fou, rempli de sirènes, de monstres et de trucs de contes de fées. C’est un film qui parle de famille et d’amour, et je le trouve vraiment fidèle à l’original. Je pense que tout le monde va l’adorer !
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