Lazuli, la reine de la vitesse
Quand elle apparaît sur scène, elle porte souvent ses lunettes de vitesse, ces paires si caractéristiques de la fête – ou de la course. On ne sait jamais. Son premier EP, sorti en juin 2021, s’appelait Zéro ; le second, qui paraîtra le 11 mars prochain, s’appelle Cardio. C’est dit : avec Lazuli, la vie est une compétition. Une fête sans fin, où il s’agit d’aller toujours plus vite, de “casser son dos” et de transpirer. Beaucoup transpirer. Dans un mélange de baile funk et de dembow (un rythme d’origine jamaïcaine), deux genres musicaux qui secouent tous les standards français, la musique de Lazuli est faite pour se déhancher dans des clubs sombres, aux heures les plus reculées de la nuit.
Franco-chilienne, Lazuli a grandi à Lyon dans une communauté chilienne où les soirées salsa et reggaeton sont légion. C’est simple, dans la culture latine, la musique est partagée. Un mode de vie qui nourrit allègrement sa musique, née de la rencontre avec le producteur Izen. De cette première connexion surgit Zéro, et pour Lazuli, c’est une révélation : la musique, elle est faite pour ça. Dès lors, la jeune Lyonnaise n’en démord plus. De fil en aiguille, elle écume les studios, expérimente avec des producteurs comme King Doudou, avec qui elle imagine le single “Casse ton dos”. L’énergie de Lazuli et de son équipe transpire à travers le rythme de morceaux qui se veulent de plus en plus dansants. Son prochain EP, Cardio, prend racine au cœur de cette frustration, celle de la fermeture des clubs et de l’interdiction de danser : “Faut que ça tape, faut que ça bouge”, confie Lazuli. À l’heure où les concerts reviennent et où les corps peuvent enfin danser ensemble, Lazuli est là pour vous servir, avant, pendant et même après la soirée. Il n’y a pas d’heure pour faire la fête.