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Fais briller ta diva intérieure !

La diva n’a pas qu’une seule forme, elle vient en tous genres et en toutes identités. Il est temps de célébrer cette personnalité pour tout ce qu’elle raconte en termes d’empowerment et de self-love.

Il est impossible de trouver une définition absolue de ce qui fait une diva. Ce qui fait une diva dépend de chaque personnalité et varie selon celui ou celle qui la regarde. L’étiquette de diva n’est pas facile à porter, et généralement, les personnes à qui on l’acolle n’aiment pas ça. Depuis des années, les médias lui ont donné une connotation négative en l’associant à des mots comme “difficile”, “too much”, “despote” ou “exigeant.e”. Et, truth be told, le terme est généralement attribué à des femmes ayant beaucoup de talent et de pouvoir et utilisé comme un moyen de les faire descendre d’un cran par rapport à des hommes qui sont dans la même position et se comportent exactement de la même manière mais ne sont pas perçus de la même façon. 

Pour ma part, je pense que diva est une façon très positive de décrire quelqu’un. Dans les sous-cultures LGBTQIA+, il est de common belief que la diva est la personnification ultime de la “bad girl” : rebelle et puissante, elle en devient une créature presque divine, comme touchée par un ange. Bien que ce terme ait surtout une connotation féminine et qu’il s’accompagne d’une performance over the top de la féminité, les divas ne se présentent pas uniquement sous une forme féminine. Plonge avec moi dans une character study sur ce qui fait une diva et ce que ça signifie d’en être une.

Qu’est-ce qui fait une diva ?

La société a toujours trouvé un moyen de rabaisser les femmes, comme une sorte de manie, et c’est de là que proviennent les premières notions de la diva dans la culture pop. Mot italien signifiant “divinité féminine”, “diva” est entré dans le vocabulaire anglais à la fin du XIXe siècle. On considère que la diva originelle était Lyda Borelli, une actrice italienne devenue célèbre en interprétant Elsa Holbein dans le film Ma l’amor mio non muore (L’Amour éternel) en 1913. Pourquoi Borelli a-t-elle été considérée comme la première diva de tous les temps ? Eh bien, on disait à l’époque que l’actrice se déplaçait et se comportait comme une déesse ; elle était une telle icône de la mode que son nom est devenu une façon de décrire les femmes qui s’habillaient et se comportaient comme elle (“borellismo” et “borelleggiare”). 

Depuis ses origines, une diva a toujours été une femme qui se démarque, crée des tendances et devient la leadeuse de son secteur, amassant des légions de fans simplement en attirant l’attention de tout le monde d’une manière ou d’une autre… Pourquoi cela serait-il considéré comme négatif ? Les médias ont une grande part de responsabilité dans ce changement de la perception publique d’une diva. Depuis la notion de “camp” qui a fait l’objet d’écrits populaires – dans notamment par Notes on “Camp” de Susan Sontag – jusqu’au stéréotype de la fille matérialiste au début des années 2000 perdure l’idée qu’une diva serait quelqu’un qui vit au-delà de l’extravagance et qui est déconnectée de la réalité. Cette image émerge comme le contrepoint de certains mouvements féministes afin de catégoriser certaines femmes qui, aux yeux de la révolution, étaient la personnification du patriarcat. Mais penser que la diva est antiféministe est faux et va à l’encontre de ce qu’est vraiment le féminisme. Etre une diva peut être aussi libérateur que d’être une non-diva. 

Dans les années 1980, le concept de diva avait déjà été consolidé comme quelque chose de similaire à ce qu’il signifie aujourd’hui, et c’était déjà pour cibler les femmes puissantes. Madonna, par exemple, a rapidement été étiquetée comme une diva en raison de son succès retentissant et de sa liberté d’esprit, de son militantisme pour le sex-positive, de son soutien aux LGBTQIA+ et parce qu’elle ne suivait pas les règles imposées jusqu’alors aux pop stars et aux femmes dans les médias. Le mot diva était donc utilisé pour dire à quel point Madonna était “difficile”, qu’elle était devenue “impossible à gérer”. Le même discours a depuis été tenu à l’égard de nombreuses autres stars. De Mariah Carey à Céline Dion et Jennifer Lopez, de Beyoncé, Britney Spears à Lady Gaga, ces “divas” ont toutes un point commun : elles ne se comportent pas comme le voudraient les médias ou la société. 

Pourquoi il faut se battre pour préserver la diva

L’aspect le plus intéressant dans le phénomène des divas, c’est qu’à l’origine, il ne s’agit pas d’une dénomination exclusivement féminine. En italien, le mot “diva” est accompagné de sa variante masculine “divo”, utilisé pour décrire des artistes masculins, plus particulièrement des chanteurs d’opéra qui étaient considérés comme des stars quasi divines par leurs fans. Pourquoi la notion de diva s’est-elle réduite à sa version féminine ? Difficile à dire exactement mais la misogynie et la phobie de tout ce qui est camp et queer ont joué un rôle majeur. 

Mais être une diva, c’est tellement plus qu’être une personne “difficile à gérer”. Beyoncé, par exemple, a défini la diva comme “la version féminine de l’arnaqueur”, quelqu’un qui est conscient de son pouvoir et qui l’assume. Selon sa définition, être une diva est un droit qu’elle a acquis et elle n’aura jamais à rougir de sa grandeur.

Dans l’imaginaire collectif LGBTQIA+, la diva a toujours été plus qu’un simple être humain. Dans une culture où nous avons été pour la plupart ostracisé.e.s de toute église ou religion, nos divas ont en quelque sorte pris le rôle de ces êtres saints, des êtres pour lesquels nous ferions parfois n’importe quoi et que tout le monde, dans un sens, aspire à devenir. La diva se manifeste sous tant de formes qu’il est difficile de les compter. Elle peut se présenter sous sa forme la plus classique et fabuleuse à la Diana Ross, Whitney ou Mariah, ou en mode fierce comme Grace Jones, Naomi Campbell ou Beyoncé. Il y a les divas new gen et cutie comme Ariana ou les Blackpink girls, les divas edgy comme Shygirl, FKA twigs ou Björk, ou encore leurs variantes centième degré Doja Cat, Miley Cyrus ou Céline Dion. Et n’oublions pas la catégorie des divos, avec ses Lil Nas X, Prince et Elton John which I adore too. Certains hommes cis hétéros, parfois sans se l’admettre, sont les plus grandes divas de tous les temps : des rois comme Louis XIV ou n’importe quelle vedette du football qui vivent larger than life.

Une diva, c’est avant tout un esprit, un mode de vie et une mentalité. Et bien qu’elle soit souvent associée à la gloire et à la fortune, une diva ne dépend pas de ça pour exister. Être une diva aujourd’hui, c’est avant tout une question d’émancipation et de libération. Ça ne dépend pas du genre, c’est un outil d’expression et de célébration, quelle que soit ton identité. À chacun.e de protéger, embrace et célébrer sa inner diva, car je suis intimement convaincu que peu importe qui tu es et comment tu te sens, tout le monde a une petite diva qui vit en soi. Dans la vie, on a parfois besoin de faire sa diva, mais la vérité, c’est que c’est quand même super amusant. What is your biggest diva resolution for 2023 ?

@enews He came, he saw, he conquered the #VMAs red carpet. 🔥 #LilNasX ♬ original sound – lil nas x
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