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Diversité et performance : ce que tu dois retenir de la Fashion Week Haute Couture

La Fashion Week haute couture vient de se terminer. Voici tout ce que tu dois savoir sur ce qui s'est passé pendant la semaine la plus fabulous de la mode !

Avec un programme rempli de défilés comme jamais, beaucoup de nouveaux noms et les maisons emblématiques qui émerveillent EVERYTIME, la Fashion Week haute couture printemps-été 2023 vient de se terminer et a vu les choses en grand ! NYLON te raconte tout ce qui s’est passé pendant cette semaine iconique qui a été pleine de surprises, de looks que tu voudras reproduire immédiatement et de nouveaux.elles designers à garder à l’œil !

@karlaotto On the final day of #HauteCouture Week, the Karla Otto team headed to the Maison Sara Chraibi Spring 2023 show at the iconic Théatre du Châtelet in Paris.  #Spring2023 #pfw23 #MaisonSaraChraibi ♬ Aces by DKJ – Danny Johnson

La couture pour tous.tes

La couture est une célébration de la tradition, du patrimoine et de l’artisanat mais pendant longtemps, celles et ceux qui étaient célébré.e.s faisaient partie d’une vision du monde très occidentalisée et eurocentrique. La haute couture certifiée, par définition, n’existe qu’à Paris, mais cela ne signifie pas que le talent ne vient que de la capitale française. Cette saison, le programme officiel de la Fédération de haute couture et mode, l’organe qui fixe les règles de la haute couture, présentait non seulement une poignée de créateur.rice.s débutant.e.s mais aussi une diversité d’origines et de cultures pour une grande partie du programme. Et ces cultures ont été célébrées sur le podium. 

Pour leurs premières à Paris, Miss Sohee de la créatrice sud-coréenne Sohee Park – qui a habillé all your favourites de Blackpink à Ariana Grande –, Robert Wun et Maison Sara Chraibi ont envoyé sur le podium des pièces performatives qui célébraient la culture et l’identité bien établie de leurs maisons. La superposition de plissés chez Robert Wun a fait du créateur une sensation sur les réseaux sociaux, on a vu une ambiance à la fois glam-dramatique et sexy avec des broderies et un artisanat exceptionnels chez Miss Sohee, devenue une créatrice incontournable pour les stars ; et puis les lignes pures, les broderies ornementales et la célébration du savoir-faire marocain chez Maison Sara Chraibi. Le couturier indien Gaurav Gupta a également fait des débuts remarqués à Paris avec une collection nommée d’après la pratique bouddhiste « Shunya » qui célébrait l’artisanat indien avec une touche futuriste, des couleurs électriques et de remarquables broderies en verre. Pour sa deuxième fois à Paris, Juana Martín a emmené le flamenco avec elle à Paris. La collection s’appelait « orígenes », et sans surprise, elle a célébré les origines de la créatrice andalouse mais avec un regard moderne en utilisant du denim bleached pour créer les plis géométriques volumineux qui ont donné la dose parfaite de drama espagnol à la collection. 

De la diversité, il y en avait aussi chez les habitué.e.s de la mode parisienne. Imane Ayissi – le seul designer noir au programme cette saison – a mis ses racines camerounaises sur le devant de la scène, Stéphane Rolland s’est tourné vers le Brésil pour sa collection printemps/été 2023, plus précisément vers Orfeu Negro, le film brésilien oscarisé de 1959, ainsi que vers la religion et les traditions du pays. La vision du Japonais Yuima Nakazato pour le printemps/été était tournée vers l’environnement. Avec une collection nommée « Inherit », le créateur a abordé le sujet de la pollution textile et son impact sur la planète, avec en parallèle l’idée que la haute couture et sa tradition de consommation lente pourraient être une solution. La collection de Rahul Mishra, intitulée « Cosmos », s’est inspirée d’un dicton sanskrit faisant une analogie entre la société et l’univers. La collection célébrait l’artisanat indien avec des pièces en laiton recyclé, plissées à l’or et incrustées de cristaux Swarovski, ainsi que des broderies en deux et trois dimensions construites par des artisans de toute l’Inde.  

En termes de casting, le défilé de Peet Dullaert était peut-être le plus diversifié de la semaine. Avec un casting réservé pour plus de la moitié à des membres de la communauté LGBTQIA+, le show a montré une vision de la couture plus accessible et prête pour une nouvelle génération de consommateur.rice.s et de nouvelles possibilités. La diversité corporelle est toujours absente cependant, la plupart des jeunes designers ont présenté au moins un look adapté à un modèle grande taille, mais ça manquait d’efforts, surtout chez les grandes maisons. 

Is this real couture life?  

En parlant d’une couture plus accessible, certain.e.s créateur.rice.s, tout comme dans la mode masculine, ont également semblé se concentrer sur la vraie vie pour leurs collections. Par définition, la haute couture est quelque chose d’inaccessible et c’est ce qui la rend si désirable. Mais certaines des plus grandes maisons ont adopté un point de vue un peu plus terre à terre et se sont concentrées sur les vêtements pour tous les jours plutôt que pour une petite marche sur le tapis rouge. Chez Fendi, Kim Jones a rendu les choses un peu plus éthérées. « Cette saison, je voulais me concentrer sur les techniques et l’artisanat de la couture, avec la légèreté, la fluidité et l’attitude d’aujourd’hui », a expliqué la créatrice sur les notes du défilé et c’est ce que la collection Fendi a servi ! Des robes drapées façon déesse dans des couleurs pastel légères combinées à des broderies et des plissés qui évoquaient la tradition de la couture, mais dans une collection que tu voudras porter tout de suite ! Chez Dior, Maria Grazia Chiuri a rendu hommage à Joséphine Baker avec une collection axée sur une couture super portable. Des costumes ajustés, des manteaux de laine et des robes à colonnes. Résultat : une collection qui paraît simple et confortable, mais suffisamment embellie pour mériter le label couture.

Chez Chanel, Virgine Viard a cherché un truc un peu plus girly, mais quand même conservateur et bien en accord avec les codes de la maison, tandis qu’Alexandre Vauthier a construit la garde-robe de ta pop star préférée – celle que tu imaginais quand tu étais enfant : des énormes fourrures, des robes minuscules, beaucoup de paillettes et d’incroyables bottes à talons qui montent jusqu’au genou, extrêmement glamour et pourtant extrêmement facile à porter. Pour sa nouvelle collection, Ronald van der Kemp semble, bizarrement, se tourner vers son propre public pour trouver l’inspiration – au point qu’il était parfois difficile de savoir si le mannequin qui marchait était réellement un mannequin ou juste un.e invité.e complètement perdu.e –, évoquant différents personnages. Entre la cool girl Y2K en crop top et jean et l’image la plus clichée d’une fashionista façon Miranda Priestly, il montre que, malgré tous les problèmes du monde, il y a toujours de la place pour se détendre un peu et rire de nous-mêmes. 

 

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La couture hors du commun 

La vie réelle commence-t-elle à devenir un thème parmi les thèmes de la mode en ce moment ? Bien sûr. Mais cela signifie-t-il que le pays des rêves qui nourrit l’imagination de ce monde est mort ? Absolument pas ! La semaine de la haute couture s’est ouverte avec nulle autre que Schiaparelli, et rien qu’en voyant Kylie Jenner et Doja Cat au premier rang, on savait qu’on allait embarquer pour un autre voyage surréaliste, à la Schiaparelli ! Le défilé s’est ouvert sur des looks qui jouaient sur les proportions et les textures, des idées qui ont rapidement évolué vers l’une des tempêtes de la saison sur les réseaux sociaux : les looks en fausse fourrure à l’apparence extrêmement réelle qui étaient ornés de – également fausses ! – têtes de lion, de léopard et de loup empaillées. Un moment surréaliste dont la mode a le secret et une collection qui a permis d’ouvrir le débat sur l’utilisation de la fourrure, de la fausse fourrure et des images d’animaux morts sur les vêtements. 

Chez Viktor & Rolf, tout a commencé comme un conte de fées, avec de magnifiques robes de bal et des robes de princesse à la Disney dans une belle salle baroque près de l’Opéra de Paris, ce qui a d’abord semblé étrange pour le duo néerlandais qui cherche toujours un moyen de rendre la mode subversive – n’hésite pas à googler la collection couture printemps 2019 des créateurs, inspirée des mèmes, pour mieux comprendre. Et puis le twist est arrivé. Un peu comme dans un trip sous acides (enfin j’imagine), les jolies robes ont commencé à se déformer. À l’envers, de côté ou coupées en deux, c’est ainsi que les mannequins portaient ces robes à l’architecture ultra-élaborées. Un rêve dont je ne veux jamais me réveiller, vraiment. 

Chez Valentino, Pierpaolo Piccioli a présenté son “Club Couture”. Comme d’habitude, le show était un des plus attendus de la semaine. Des couleurs vibrantes, des silhouettes exubérantes, des perles et des plumes… Il y avait de tout ! Le genre de club dont je veux absolument faire partie ! Quant à Haider Ackermann, qui a été choisi comme créateur de la saison pour remixer les codes de Jean Paul Gaultier avec l’équipe de couture de la maison, il a présenté une collection extraordinaire qui mélangeait à la fois son univers sur mesure, plus minimaliste, et l’univers déjanté de JPG, ce qui a donné lieu à des looks sensationnels avec un souci de la perfection, de la confection aux détails les plus minimes. 

Cette saison, la reine de la couture extraterrestre Iris Van Herpen a présenté une collection inspirée par le pouvoir du corps féminin, dans un film intitulé Carte blanche réalisé en collaboration avec l’artiste française Julie Gautier, qui montrait la collection surréaliste bouger sous l’eau et questionnait le rôle des vêtements dans l’oppression du corps féminin. A voir absolument si tu fais aussi partie du Iris Van Herpen fan-club ! 

Chez Giorgio Armani Privé et Georges Hobeika, les rêves de couture sont aussi devenus réalité. Chez Armani, les tailleurs immaculés de la maison ont été combinés à des imprimés géométriques colorés qui ont donné à la collection un côté onirique. Et chez Georges Hobeika, la collection était en lévitation avec des plumes et des broderies too much posées sur des looks colorés. Extravagante et fun, c’est comme ça que je veux ma dose de couture chaque jour ! 

Model performance

This season, les mannequins se sont données sur le catwalk. Démarches théâtrales, mises en scène, interaction avec le public : c’est l’air frais dont on avait besoin. Chez NYLON, on a ADORÉ le défilé Jean Paul Gaultier by Haider Ackermann. Tailoring aiguisé et références millimétrées : le show est la fusion parfaite des deux créateurs. Pour mettre en scène ces créations, les modèles ont joué de leurs charmes. Démarche chaloupée, jeux de regards et pirouettes gracieuses : on se croirait dans un salon feutré en plein défilé couture dans les années 50 ! Même constat chez Miss Sohee où les mannequins habillées de pièces colorées, bold – et même sexy – ont joué avec les tissus et échangé des regards avec le public (on te laisse checker notre TikTok pour fall in love).

Chez Ronald van der Kemp, le défilé avait des airs de théâtre. Chaque look était incarné par un archétype de personnage débarquant de nulle part. Le jeune rebelle en bomber et pantalon déchiré se pavane au téléphone, la ballerine en robe rouge assemblée… Le public, assis notamment sur les escaliers, se retrouve en plein cœur de ce spectacle inattendu et découvre une nouvelle interaction avec les vêtements prenant littéralement vie sur les mannequins.

Deux défilés hors calendrier couture ont aussi retenu notre attention : Patou a mis en scène ses mannequins avec des chariots de courses en plein cœur de la Samaritaine ou avec des téléphones dans les mains façon session shopping in real life. 

Last but not least, Casey Cadwallader a signé le retour de Mugler avec un show démesuré à la Grande Halle de la Villette. Sur un set gigantesque comprenant un immense escalier et un dispositif de retransmission de vidéos, les mannequins ont participé à un véritable spectacle. Poses mouvantes sur les caméras embarquées, arrachage de sac parmi le front row, interaction orale avec the one and only Lisa Rinna : voir ces mannequins aussi expressives a fait battre nos cœurs à mille à l’heure… Quel bonheur de finir la Fashion Week sur cet incroyable show !

Une affaire de tradition

Cette couture week aura été réminiscente du golden age de la couture. Kim Jones chez Fendi mixe drapés et slip dresses rappelant celles des 90’s. Une collection voulue élégante et avec un travail approfondi des techniques de couture comme le créateur le souhaitait.

En plein cœur de Vendôme, dans une salle entourée d’immenses rideaux clairs et sur un sol immaculé, les mannequins Giambattista Valli, habillées de robes aux couleurs pastel, nous renvoient aux défilés en petit comité auxquels assistaient les clientes il y a quelques décennies. Robes drapées, tulle, plume d’autruche, nœuds, fleurs et froufrous : la marque présente un dressing onirique, hybridant les époques.

En parlant de voyage dans l’histoire de la mode. Dior revisite ses classiques à travers des modèles plus faciles à porter. Inspirée par Joséphine Baker, Maria Grazia Chiuri a ainsi repris ses iconiques comme la veste bar ou la robe Junon dans des variations moins volumineuses.

Des attitudes des mannequins évoquées au début de cet article aux inspirations vintage, les designers se sont particulièrement inspirés de l’atmosphère d’anciens défilés mais aussi – à l’heure de la hype des archives – de pièces et matières iconiques revisitées à la sauce 2023. And we loved it !

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