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Bonne fête des mères aux moms de la pop culture

Cool Mom, Momager ou Step Mom : fabuleuses, imparfaites, complexes… They tried their best ! Et toi, qui est ta mère intérieure ?

J’ai treize ans, et un exposé d’anglais à faire. J’ai une toute nouvelle amie, qui me propose de venir chez elle pour boucler le devoir. Pourquoi pas.

Arrivée devant une grande maison ressemblant à un manoir, un peu en bazar, on se dirige vers le jardin, vert comme une pelouse artificielle où se prélasse une pin-up en bikini, machine à abdos branchée sur le ventre. La créature enchanteresse appelle ma copine, lui demandant le flacon d’huile bronzante laissé près du barbecue. La babysitter ? Une cousine ? Non sa mère. Elle me lorgne, me donne un conseil pour mes cheveux fins,  et explique qu’on peut boire un panaché quand on aura fini. Non je ne suis pas Lindsay Lohan dans Lolita Malgré Moi, mais je suis nez-à-nez avec une autre Cool Mom. En chair et abdominaux luisants.

J’étais habituée aux mères surchargées de travail, oubliant de venir me récupérer après les mercredis au volley. Mais aussi aux mères directives et autoritaires, chez lesquelles je n’osais rien toucher et me retenais presque de respirer. Il y avait aussi la mère anxieuse, demandant à mes parents tous leurs numéros en cas d’urgence.

J’avais appris à les identifier à force de regarder des séries, et téléréalités à foison, que ma mère au chignon blond et hauts talons telle une héroïne hitchcockienne – promis elle n’a rien de la mère de Norman Bates, tueur en série de Psycho – m’avait laissé m’occuper de mon côté, pour se trouver un peu de temps, m’élevant seule.

Dédicace à ma mère, qui a été aussi mon père, jugée dans une société où l’équilibre de l’enfant est pensé par l’adéquation papa maman cisgenres. Merci de m’avoir appris à laisser m’émerveiller par tout type de récit. Et puisque que la pop culture raconte les mythes de notre époque, cinq rôle type de mère ….

Bonnes fêtes à toutes – stéréotype ou non.

 

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La Cool Mom

I’m not like a regular mom, I’m a cool mom – phrase culte prononcé par le personnage de June George dans le teen movie Mean Girls – ou Lolita Malgré moi et mère de la tyrannique Regina George. Jogging rose en velours, celle qui sert des cocktails aux BFFs de sa fille, cache des préservatifs sous son oreille et danse en public, raconte une société où ce qui distingue mère et adolescente s’estompe dans une quête à la jeunesse. À l’orée des années 2000, de la démocratisation de la chirurgie esthétique, la cool Mom est l’antithèse des mères au foyer des générations précédentes, contraintes à la cuisine et aux tâches ménagères. Celle qui soutient sa fille est partage avec elle ses peines de cœur, ne vieillit pas… par procuration ?

La Momager

“When I first heard about Kim’s tape, as her mother, I wanted to kill her, but as her manager, I knew that I had a job to do” – commente Kris Jenner concernant la diffusion de la sex tape de sa fille aînée. Une phrase culte était née : bienvenue dans l’ère de la téléréalité ou la mère se dédouble, pour assumer et performer le rôle ambigu de momager, ou mère manager.

Celle qui refile des béta-bloquants à ses filles, prévoit les rebondissements dans les récits mis en scène de la famille, a permis en moins d’une décennie à chacune de ses filles d’incarner un empire. Modulant l’art du récit médiatique au sens des affaires, Kris Jenner parvient à créer des récits protégeant ses filles aussi bien qu’il les expose.

kris jenner

 

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La Suburban Mom

When I was young, my stepmother told me that I was very lucky. I possessed beauty, wit, cunning and insight. These were weapons all women needed to survive in the world” dixit Bree Van De Kamp dans Desperate Housewives.

Parmi les personnages clé de la vie en banlieue, Bree, mère de deux enfants, incarne la parfaite femme au foyer. Cheveux au brushing impeccable, cardigan en laine, et jupe 3/4, le personnage construit par le réalisateur Marc Cherry est un kaléidoscope des clichés de femmes au foyer, régnant dans les publicités ménagères des années 1950, dans l’Amérique du Texan conservateur Georges Bush. Souriante, toujours un bon conseil à la bouche, celle qui maîtrise les codes extérieurs mieux que personne communique joie et haine à travers ses recettes et ses arrangements floraux. Sous couvert de la mère parfaite mais, le personnage apparaît au fil des saisons comme l’un des plus complexe. 

La Step Mom

“Oh, it’s the Botox. I can’t show emotion for another hour and a half” lance le personnage de Fiona Montgomery, stepmom incarnée par Jennifer Coolidge dans A Cinderella Story. Blonde platine, faux ongles, et visage botoxé, le personnage est un trope d’une belle-mère réincarnée dans un corps de poupée Barbie dont la plastique aurait fondu au soleil. Pour illustrer le conte de Cendrillon, le fameux personnage de la marâtre autrefois au vocabulaire bourgeois, se trouve dans un physique d’ex-playmate rêvant d’un American way of Life. Comme dans le conte original, Cendrillon gagnera, et la belle-mère finira… serveuse dans un fast-food. 

La Anxious Mom

Dans la série Euphoria, la maman de Rue, le personnage in and out of rehab incarné par Zendaya, se prénomme Leslie (jouée par Nika King) et représente un personnage souvent raconté en filigrane et avec délicatesse dans le cinéma – miroir et punching ball de ce que vit sa congéniture : j’ai nommé la Anxious Mom, soucieuse de bien faire, ne sachant comment traiter les montagnes russes domestiques qui ne sont autres que les growing pains de sa fille adolescente. Pleine de guilt, y projetant un échec personnel, elle dévoile la crainte d’une faille à la normativité d’un foyer de deux parents classiques.

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