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BIENVENUE AU FRANCESCA SCORSESE SHOW

Francesca Scorsese a su rendre son père, le célèbre réalisateur, viral sur TikTok grâce à ses vidéos délirantes. Mais cette actrice et réalisatrice en devenir a aussi ses propres récits à partager. On te dit ce que tu dois savoir sur notre It Girl du mois !

Si tu veux séduire Francesca Scorsese, voici un conseil : évite d’essayer de mater un film de son père avec elle. Francesca repense avec candeur à son crush de lycée qui a fait l’erreur lors d’une soirée Halloween et qui a vite compris son erreur. « Il a lancé ‘Le Loup de Wall Street’, a fait ‘ah’, et m’a pris dans ses bras. J’avais juste envie de disparaître », se rappelle Francesca Scorsese, encore gênée par le souvenir. « À l’époque, Mon père travaillait sur le film pendant que je faisais mes devoirs et j’entendais des scènes de sexe. J’avais 10 ans et c’était l’horreur. Pas sexy, pas mignon. »

Francesca, l’actrice, la réalisatrice, et la fille cadette du légendaire Martin Scorsese of course, en a vu de toutes les couleurs du haut de ses 24 ans : les camarades de la Tisch School of the Arts de NYU qui la mataient sans un mot, les mecs sur les réseaux qui voulaient lui refiler leurs scénarios, et ceux qui se moquaient de son ambition de réalisatrice, lui balançant : « Ah, tu veux être la prochaine Scorsese ? »

Mais la comparaison ne la dérange pas, au contraire. Assise dans un salon de thé du West Village, savourant sandwiches et scones, son visage s’éclaire à chaque évocation de son père, autant que son téléphone s’illumine de ses messages. Scorsese, qui possède la maturité d’une femme ayant grandi à la table des adultes, et son père, âgé de 81 ans, se ressemblent à s’y méprendre, selon elle. Ils échangent avec la complicité de meilleurs amis. Il est toujours prêt à raviver sa mémoire sur des détails historiques du cinéma, comme ce jour, au milieu du thé, où elle peine à se rappeler le titre du film incluant « cette fabuleuse scène de plongée parmi les perles ». Par texto, il lui souffle la réponse : « C’est Wake of the Red Witch ! Tu as l’affiche chez toi ! »

Leur relation est palpable à travers leurs TikToks devenus viralement célèbres, leur permettant de se connecter à une nouvelle audience. Elle révèle un côté tendre et espiègle du réalisateur, connu pour ses films classiques hypermasculins et ultraviolents tels que Raging Bull et Goodfellas, en le charriant sur l’argot contemporain. À travers ses vidéos du quotidien et ses interprétations de mèmes populaires sur les réseaux, elle manifeste un sens du détail et des instants impalpables, cette magie qui ne s’apprend pas. « Ce qui me fascine, c’est qu’on peut créer des œuvres quasi-cinématographiques, » confie-t-elle à propos des opportunités offertes par les réseaux. « Elles ne racontent peut-être pas une histoire traditionnelle, mais elles demeurent des expressions artistiques visuelles. » 

 « Tout le monde a toujours affirmé : ‘Il vous faudrait votre propre émission de télé-réalité ! »

Dans le milieu, nombreux sont ceux qui reconnaissent l’instinct naturel de Scorsese. Luca Guadagnino, le réalisateur de Call Me By Your Name, qui l’a recrutée pour sa série We Are Who We Are, diffusée sur HBO en 2020, déclare que « Francesca a cette capacité à devenir le pivot autour duquel toutes les tensions s’articulent » et qu’il « est impatient de collaborer davantage avec elle ».

En parallèle, les marques friandes de stratégie marketing aiguisée cherchent à exploiter son flair pour la création de contenu à potentiel viral. « Lors d’un événement, mon père et moi étions présents, et un homme s’est approché pour me dire : ‘Bonjour, je suis le directeur marketing chez Apple. Êtes-vous conscients du succès de votre vidéo ? Nous devons discuter' », se souvient-elle. Peu après, Francesca Scorsese s’est retrouvée en conf’ call avec l’équipe des relations publiques de son père, pour élaborer une stratégie d’utilisation de ses vidéos afin de promouvoir le dernier film de ce dernier, Killers of the Flower Moon, en dépit des restrictions publicitaires liées à la grève de la SAG. Au final, 46 % du public qui a visionné le film le soir de sa sortie était âgé de moins de 35 ans, un succès où les vidéos de Scorsese ont sans doute joué un rôle clé. « J’apprécie le fait que [TikTok] attire vers l’œuvre de mon père un public plus jeune, » confie-t-elle. « Cela le rend plus accessible, même pour les jeunes de 11 ou 12 ans dans les rues.

Scorsese a passé sa vie à chercher à divertir, souvent avec la complicité de son père. « Mes amis venaient régulièrement dîner à la maison, et cela se transformait en quelque sorte en spectacle comique. Mon père et moi avions des échanges si loufoques qu’ils s’apparentaient presque à des sketches, » raconte Scorsese, dont les amis d’enfance constituent toujours son cercle le plus proche ; elle vit actuellement avec sa meilleure amie d’enfance, Kikka, non loin de l’appartement parental. « Tout le monde nous le répétait : ‘Vous devriez avoir votre propre émission de télé-réalité' », ajoute-t-elle. « Nous avons toujours aimé faire rire notre mère ».

Sa mère, Helen Morris, ancienne éditrice de livres, a été diagnostiquée avec la maladie de Parkinson en 1990, un événement qui a profondément marqué l’enfance de Francesca Scorsese. « Avec une mère malade, les sorties au parc n’étaient pas vraiment notre quotidien », explique Scorsese. C’est ainsi qu’elle s’est tournée vers le cinéma dès son plus jeune âge pour se réconforter. Chaque dimanche, Martin Scorsese invitait un projectionniste à son bureau pour qu’ils puissent visionner des films ensemble avec sa femme et sa fille, autour d’une pizza (voir un film en 70mm, c’est autre chose !). C’est lors de ces séances qu’elle trouvait une forme de catharsis : comprendre sa mère à travers les héroïnes du grand écran.

« Les figures féminines fortes que j’admirais dans les films semblaient toujours se refléter dans l’image de ma mère. En les regardant, je la voyais elle, menant une existence hors du commun », confie Scorsese, évoquant des films iconiques tels que Bringing Up Baby (1938), où Katharine Hepburn incarne une héritière excentrique. « Ma mère a passé son enfance et adolescence dans un manoir à Lenox, dans le Massachusetts, et fréquentait la haute société, ce qui m’a toujours portée à imaginer pour elle un quotidien à la fois luxueux et extravagant ».

« Tous les personnages féminins de caractère que j’admirais, je les ai toujours associés à ma mère. Je les regardais et je l’imaginais menant une vie hors du commun. »

Dès le lycée, Mme Scorsese aspirait à suivre les traces de son père. Elle a intégré des programmes d’été réputés, tels que ceux de l’Atlantic Theater Company Acting School et de la New York Film Academy, avant de rejoindre Tisch, l’alma mater de son géniteur. C’est là qu’elle réalise son premier court métrage, Fish Out of Water, qui explore le renouement d’une fille avec sa mère, récemment tombée malade. « C’est ma manière de me confronter à la réalité, c’est dans cet univers que je m’évade », explique Scorsese au sujet de la mise en scène. (Helen Morris a d’ailleurs fait une apparition exceptionnelle aux côtés de Martin et Francesca Scorsese lors de la projection du court métrage au Tribeca Film Festival, ndlr).

En entamant sa carrière professionnelle après l’université, Francesca Scorsese était consciente de l’influence que son patronyme pourrait avoir sur les opportunités qui se présenteraient à elle. « Il est évident que je bénéficie de nombreux avantages ; j’ai énormément de chance », admet-elle. « Mais ce que je peux faire, c’est m’efforcer de rester modeste, les pieds bien sur terre, et de chérir mon entourage. »

Lors de son audition pour We Are Who We Are, seule la mention de son prénom fut requise. « Luca m’a appelée et m’a dit : ‘Je veux que tu fasses partie du projet' », se remémore-t-elle. « Vous voulez que je joue ? Je suis prête à tout ! », lui ai-je répondu. « Non, je te veux pour le rôle de Britney », a-t-il précisé. Au début, elle était enthousiaste. Puis, l’inquiétude s’est emparée d’elle : et si Guadagnino avait découvert son illustre ascendance ? « Une semaine plus tard, il m’a écrit : ‘Je n’avais pas réalisé que tu appartenais à la famille Scorsese jusqu’à ce que je note les noms complets des acteurs que je comptais engager’. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti une fierté sincère pour la première fois ».

« Quand on a la chance de travailler avec l’un des plus grands cinéastes tout en passant du temps avec son père, pourquoi s’en priverait-on ? Je m’efforce simplement d’être la meilleure nepo baby possible. »

Guadagnino insiste sur le fait que le choix de Scorsese pour le rôle n’était pas une évidence. À l’origine, le personnage de Britney était conçu comme un stéréotype de mégère, mais dès les premiers instants, Scorsese lui a insufflé une dimension inattendue. « J’ai visionné la cassette de cette jeune femme unique, à la fois naturelle et authentique, impertinente et amusante, complexe et charmante, tout en étant presque réticente à reconnaître son propre charme, mais indéniablement forte, » raconte-t-il. « Toutes ces nuances, si vivifiantes et surprenantes, m’ont fait sourire, m’ont captivé et m’ont donné envie d’en découvrir davantage sur cette actrice exceptionnelle que je venais de rencontrer.

Lorsque la série a été diffusée, Mme Scorsese s’est trouvée confrontée à un discours bien différent : les commentaires portaient sur son physique et le bikini de son personnage. « Je me sentais si vulnérable durant ce tournage, et l’idée de révéler mon corps m’angoissait profondément. J’ai été terrifiée par les critiques, certains allant jusqu’à me traiter de grosse », confie-t-elle. Une réaction similaire a suivi après que le public l’ait vue aux côtés de Timothée Chalamet dans la célèbre publicité Bleu de Chanel dirigée par son père. « À côté de Timothée, j’ai été la cible de commentaires affreux. » Ces dénigrements sont l’une des raisons pour lesquelles elle a décidé de quitter Twitter. Elle marque une pause, pensive, avant de retrouver sa vivacité habituelle. Heureusement, certains y ont vu une occasion positive : « C’est encourageant de voir une jeune femme avec des formes ! ».

Cette publicité est l’une des multiples collaborations entre père et fille. Ils co-écrivent actuellement un ouvrage pour A24 (une société indépendante américaine de production et distribution cinématographique et télévisée, ainsi qu’une maison d’édition aux États-Unis, ndlr), et travaillent sur un long métrage très secret, sans oublier leurs futures publications TikToks. Alors que certaines étoiles montantes d’Hollywood cherchent à prendre leurs distances avec leurs parents célèbres, Francesca Scorsese, fort de ses premiers succès professionnels, aspire à collaborer davantage avec son père. « Quand on a la chance de travailler avec l’un des plus grands cinéastes tout en passant du temps avec son père, pourquoi s’en priverait-on ? Je m’efforce simplement d’être la meilleure nepo baby possible », conclut-elle avec un brin d’autodérision.

Publication originale de NYLON.COM

Journaliste : Samantha Leach

Photographe : Justin J Wee

Styliste : Marion B. Kelly II

Coiffure : Nicole Blais

Maquillage : Eric Vosburg

Booking Talent : Special Projects

Directeur Photo : Alex Pollack

Rédactrice en Chef : Lauren McCarthy

SVP Fashion : Tiffany Reid

SVP Creative : Karen Hibbert

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