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Alex Goya : « J’adore casser les codes. »

Fashion, beauty & K-pop ! Avec ses centaines de milliers d’abonnés d’Instagram à TikTok en passant par YouTube, Alex Goya est un des cool kids de la création de contenus à follow d’urgence – si ce n’est pas déjà fait. Pour NYLON, l’influenceur se livre sur sa carrière commencée solo, dans sa chambre d’ado.

Photographe : Anthony Segond-Amata
Styliste : Merveille Malaki

Col Roulé XULY.BËT et chemiser ÉTUDES disponibles sur ZALANDO

Tu le connais peut-être sous son premier pseudo Jehovinh ; aujourd’hui, Alex Goya a bien grandi. Celui qui a commencé avec YouTube en publiant des storytimes ou des transformations capillaires est aujourd’hui un poids lourd de la création de contenus en France. Alors qu’il sort d’une Fashion Week ultra-intense, ce petit prince du style fan de K-pop retrace pour toi son parcours… sans filtre.

Alex Goya pour NYLON France

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Pour ceux qui ne te connaissaient pas à l’époque de Jehovinh, peux-tu revenir sur tes débuts et me raconter plus en détail ton rapport à l’influence ?

J’ai commencé à 17-18 ans avec YouTube en 2015 environ. Je faisais des études d’infographie, de codage et quand je rentrais chez moi, je faisais des vidéos dans ma chambre comme des storytimes. Ça a réellement pris de l’ampleur au bout de deux ans. Je faisais beaucoup de vidéos pour moi-même et pour mes proches sans avoir forcément beaucoup d’abonnés. J’ai gagné en visibilité car les gens ont commencé à me connaître et mes vidéos se sont exportées dans Paris, en France… Partout ! Plein de gens ont commencé à accrocher à ma personnalité et mes vidéos donc j’ai commencé à poster plus régulièrement. C’est aussi à ce moment-là que je me suis ouvert à d’autres domaines comme la danse et le make-up – il y avait peu de garçons qui mettaient du maquillage à l’époque et je voulais changer les mentalités. Aujourd’hui, je me suis beaucoup plus orienté vers Instagram, le côté fashion, montrer ses outfits… Comme pour le maquillage, mettre une jupe ou un body ne te rend pas moins masculin. En fait, j’adore casser les codes. Je me fous des normes instaurées par la société.

Tu as commencé la création de contenus au lycée. Quelles ont été les réactions de tes camarades ?

Au départ, je ne voulais pas en parler. Comme beaucoup d’influenceurs qui débutent, on a envie de rester discrets sur les réseaux sociaux de peur d’être critiqués et jugés. La seule personne qui était au courant, c’était ma meilleure amie qui, au final, m’a ghosté – et je mangeais du coup solo à la cantine. C’est trop triste mais c’est vrai ! Ce qui m’a fait relativiser, c’est que j’ai réussi à me faire des potes sur les réseaux sociaux. Dans la vraie vie, j’étais assez introverti et je n’avais pas beaucoup d’amis à l’école car j’étais différent. J’avais des coupes de cheveux et des looks différents. Donc j’ai continué à faire ce qui me plaisait sur les réseaux sans trop en parler à l’école. 

Tu es aujourd’hui connu en tant qu’influenceur sur Instagram, YouTube, TikTok, et suivi par des dizaines de milliers d’abonnés. Comment gères-tu cette image publique au quotidien ?

En vrai, je trouve que j’ai une vie assez banale. Je sais que sur les réseaux, je suis “populaire”. Mon quotidien est assez normal sauf qu’à côté, je fais des interviews, des shoots, je suis invité aux Fashion Weeks… Bon non, c’est pas vraiment normal en fait. (Rire.) En fait, je n’ai pas l’impression de vivre quelque chose de hors normes. Mon quotidien me plaît et je le gère avec le sourire.

Tu n’as pas l’impression d’avoir changé mais est-ce que l’influence t’a permis de ne plus être introverti par exemple ?

Oui car j’apprends à m’ouvrir aux gens. J’ai moins de mal à communiquer avec les personnes car dans ce métier, on est amené à parler à beaucoup de gens aux events etc.. C’est vrai que ça m’a un petit peu changé sur ce point-là. Mais je reste toujours le garçon qui parle tout seul devant sa caméra dans sa chambre ou qui est un peu timide. Je pense que j’ai juste grandi. Je ne sais pas si tout est dû aux réseaux sociaux mais ça m’a quand même aidé. 

Est-ce que tu peux me parler d’un moment qui t’a particulièrement réjoui durant ta carrière d’influenceur ?

Un moment spécifique, je ne sais pas, mais dernièrement, j’ai participé à la Fashion Week. Je me suis dit : c’est fou de se retrouver à des shows où Kendall Jenner défile littéralement devant toi – elle m’a même fait un eye contact au défilé Coperni. C’est vrai que parfois, je ne réalise pas et je me dis : “C’est ouf qu’on te choisisse toi et pas quelqu’un d’autre pour assister et soutenir des marques assez haut de gamme.” Je suis quand même assez fier de ça. 

Alex Goya pour NYLON France

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Alex Goya pour NYLON France

Alex Goya (@alexgoyaa) : Chemisier ÉTUDES, col roulé XULY.BËT et pantalon en cuir HAN KJØBENHAVN, disponibles sur ZALANDO


Amélie Hsia (@amaelye) :
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On parle d’accomplissement mais je voulais aussi te demander si tu avais connu des difficultés ou des moments de doute dans ta carrière d’influenceur ?

Oui. Il y a des moments où j’ai beaucoup douté et j’ai voulu arrêter. J’avais du mal à dissocier ma vraie vie et celle sur les réseaux sociaux. Sur les réseaux, on a l’impression qu’on doit être une personne parfaite, donner l’exemple. Parfois, on oublie qui on est vraiment. Il y a deux ans, j’étais un petit peu perdu et je me suis coupé des réseaux pour pouvoir me recentrer – car en plus, je vivais une rupture à ce moment-là. Je voulais arrêter pour vivre une vie normale. Parfois, on a des moments de doute mais il ne faut pas oublier tout ce qu’on a accompli. C’est bien d’avoir un peu de recul pour revenir plus fort.

Comment des domaines comme la mode, la beauté et la danse sont-ils devenus tes passions ?

Pour la mode, j’ai toujours voulu m’affirmer vestimentairement parlant dès la primaire, car personne ne me voyait. J’avais juste envie de me démarquer et qu’on me voie pour avoir des amis. Je changeais toujours de tenue et j’étais catégorisé comme le mec avec un style différent. Et depuis, j’ai toujours voulu innover dans ma façon de m’habiller et ce jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, j’ai cet œil pour assembler les vêtements. Je ne vais pas dire que c’est inné mais je le fais de façon assez naturelle et ça me plaît. 

Quant à la beauté, c’est venu car j’avais beaucoup d’acné et je voulais me camoufler. Ça a commencé par le correcteur, puis le fond de teint, l’highlighter et le blush. Je me suis rendu compte qu’en étant maquillé, on se sentait confiant, fort et powerful. Aujourd’hui, je ne me maquille plus pour me camoufler mais pour me plaire à moi.

Aujourd’hui, en grande partie grâce aux réseaux sociaux, la danse fait partie de la street culture plus que jamais. Est-ce que la street culture t’inspire pour la création de tes contenus ?

Oui la street culture m’inspire beaucoup pour la création de mes chorégraphies et de mes tenues ! Parfois, il me suffit d’admirer simplement un bâtiment ou un objet dans la rue ou le beau temps pour créer quelque chose… Je m’inspire de tout ce que je vois. La danse, c’est aussi venu grâce à la K-pop car c’est un univers où l’on danse et l’on chante. Comme ça me plaisait, j’ai commencé à apprendre les chorégraphies. La première que j’ai postée était une danse des Blackpink. Quand je l’ai postée sur ma chaîne YouTube, j’ai eu énormément de commentaires pour me dire de continuer et depuis, je n’ai pas arrêté.

D’ailleurs, as-tu une chorégraphie favorite ? Si oui, laquelle et pourquoi ?

J’adore celle de “Lovesick Girls” des Blackpink car déjà, c’est ma chanson préférée du groupe. La choré, je la trouve émouvante, il y a des parties douces mais aussi rythmées. Cette danse montre les deux versions qu’on peut avoir de soi. 

Y a-t-il des danseurs ou danseuses qui t’ont particulièrement inspiré pour te lancer avec tes chorés ?

Il y a une danseuse sur YouTube qui s’appelle Aliya Janell. Elle m’inspire dans la danse mais pas la K-pop – car elle ne danse pas sur ce type de musique. Quand elle danse, elle a une énergie très forte qui donne juste envie de danser quoi. 

La street culture m’inspire beaucoup pour la création de mes chorégraphies et de mes tenues ! Parfois, il me suffit d’admirer simplement un bâtiment ou un objet dans la rue ou le beau temps pour créer quelque chose… Je m’inspire de tout ce que je vois.

Alex Goya pour NYLON France

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Parle-nous un peu plus de ton crew de danseur.euse.s. Comment est-ce que vous vous êtes rencontré.e.s ?

J’ai rencontré mon ancien crew en créant un casting sur Instagram. Je voulais monter mon propre groupe et plein de gens sont venus, dont ces filles avec qui je danse aujourd’hui. Quant à mon nouveau crew, c’est avec des amis. Ce sont eux qui m’ont demandé de l’intégrer. Là, on a un projet et chaque week-end, on s’entraîne dehors à la Défense.

Avoir son propre crew de danse, ça évoque quoi pour toi ? Qu’est-ce que ça te fait de partager ta passion pour la danse et la musique avec d’autres gens ?

Danser, c’est une forme d’expression physique, et j’adore danser juste pour m’épuiser. Montrer différentes facettes de soi rien qu’avec des mouvements, je trouve ça trop cool. C’est aussi un travail de groupe où il faut s’écouter. On part d’une passion commune qui est la danse et la K-pop et en partageant ça avec ses potes, on a l’impression de retrouver une communauté et une force. On le fait parce qu’on aime danser mais aussi parce qu’au fond, on a besoin de trouver des personnes qui nous ressemblent.

En parlant de K-pop, quels sont les groupes que tu stan (autant boys band que girls band) et pourquoi ?

Mon groupe ultime, c’est les Blackpink. Elles se sont lancées en 2016 et je les aimais même avant car je trouvais qu’elles dégageaient quelque chose d’assez fort. Et contrairement à d’autres girls bands de K-pop, elles ont un côté bad b*tch et ultra-powerful et c’est pour ça qu’elles sont hyperpopulaires.

Si tu devais danser avec un.e idole, tu choisirais qui et pourquoi ?

Ce serait Lisa des Blackpink car elle est catégorisée comme la main dancer du groupe. Je regarde toutes ses vidéos de danse et elle est trop forte. Elle a de la souplesse, fait des mouvements secs… Elle est très professionnelle. Ce serait vraiment un honneur de danser avec elle.

Au-delà de ta passion pour la danse et la K-pop, tu es aussi fan de mode. Tu collabores avec Loewe, Prada ou Miu Miu, on t’a vu chez Koché ou encore Coperni pendant la Fashion Week : ça te fait quoi de collaborer avec ce genre de marques ?

Dit comme ça, je n’en reviens pas. Je me revois encore petit dans ma chambre et je n’aurais jamais cru collaborer avec des maisons comme ça. Ça me paraît quand même irréel et je me dis que du jour au lendemain, ça peut se finir donc j’en profite au maximum. 

Alex Goya pour NYLON France

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As-tu repéré une tendance mode en particulier pendant cette Fashion Week ?

Oui, j’ai remarqué que de nombreuses marques mettaient des éléments de motards dans leurs défilés. On dirait qu’elles se sont passé le mot ! Comme le bleu électrique d’ailleurs…

Tu es aussi un passionné de transformation capillaire : d’où ça te vient ?

Je fais ça depuis la fin du collège. Ça a commencé en décolorant une mèche, puis une moitié de cheveux, puis tous les cheveux… C’était toujours dans le but d’être différent à l’école pour me faire remarquer, exister aux yeux des gens. J’ai commencé à filmer ces transformations capillaires et les gens ont adoré car ils n’osent pas faire ça sur eux-mêmes. Je suis une sorte de crash test, de cobaye en quelque sorte. (Rire.)

Et quelle a été ta transformation favorite ?

J’avais fait un blond assez clair avec des pointes bleues. Mais les gens n’avaient pas aimé et ça avait fait beaucoup parler sur TikTok. J’avais tellement de critiques que j’ai coupé les pointes – c’est la seule fois que des commentaires ont pu m’atteindre à ce point. Alors que quelques jours après, des stars de K-pop ont fait la même coiffure. Je ne dis pas que je les ai influencés mais en tout cas, c’est devenu une tendance !

Quels sont tes prochains projets pour continuer à faire grandir ta communauté et continuer à mettre en valeur tes passions ?

J’avais arrêté YouTube il y a un an car je n’étais pas bien moralement. Là, depuis deux trois semaines, je reprends et je suis hypercontent. Je vais continuer à m’investir dans mes passions comme la danse. Je vais recommencer les dance covers, les expériences capillaires, montrer plus de looks, supporter ma communauté LGBT et continuer à casser les codes !

Ça fait plusieurs années maintenant que tu es influenceur. Quel regard portes-tu sur le chemin parcouru et quels conseils donnerais-tu au Alex Goya à ses débuts en tant qu’influenceur ?

Le regard que j’ai ? Ça passe hyper vite ! Les conseils, ce serait peut-être de ne pas avoir peur de parler aux gens, s’ouvrir, faire ce qui le passionne… Juste lui dire qu’il est sur la bonne voie et qu’il ne doit pas avoir peur de ce qu’il est. Ce n’est pas lui qui doit changer mais ce sont les autres qu’il va changer. 

ALLÔ Alex Goya ?

NOS QUESTIONS DE FANS À L’ICONIQUE ALEX GOYA

@orianne_ln

Qu’est-ce qui diffère entre le Jehovinh d’avant et le Alex Goya de maintenant ?

Le Alex Goya de maintenant est plus mature, réfléchit à deux fois avant de faire quelque chose. Jehovinh, c’était un peu la personnalité innocente qui se lançait sur les réseaux sociaux sans penser aux conséquences.

@caarlashley

Kiss, marry, kill version K-pop. Choisis entre BTS, EXO et NCT pour les boys bands et Blackpink, Twice, Itzy pour les girls bands.

Pour les boys bands, je vais marier BTS, malheureusement tuer NCT alors que je les adore et kiss EXO. Pour les girls bands, je vais marier forcément Blackpink, tuer Itzy alors que je les adore aussi, et kiss Twice.

@safy814

Quel est ton fav K-drama ?

Je pense que c’est My Name car j’aime la protagoniste, je trouve que c’est une battante. Je ne me vois pas en elle mais j’arrive à me projeter en elle car elle fait tout pour atteindre ses objectifs. J’aime trop son côté aventurière.

Est-ce que tu t’identifies à ton signe astro ?

Figure-toi que pas du tout ! Je suis Scorpion. Je crois beaucoup en l’astrologie mais je me retrouve beaucoup plus dans mon ascendant le Cancer. Les Scorpions sont impulsifs et je ne le suis pas alors que les Cancers sont calmes et doux.

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@milena.evg

Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? Tu te vois comment dans cinq ans ?

Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard. En attendant, je vis le moment présent sans trop penser à l’avenir même si en soi, c’est important. Peut-être que plus tard, j’aurais envie d’ouvrir un business, des boutiques ou lancer ma marque.

Alex Goya pour NYLON France

Col Roulé XULY.BËT, chemiser ÉTUDES et pantalon en cuir HAN KJØBENHAVN, disponibles sur ZALANDO

Journaliste : Manon Le Roy Le Marrec
Photographe : Anthony Segond-Amata
Styliste : Merveille Malaki
Maquilleuse : Sarah Mghezzi
Coiffeur : Yann Deschaud
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Alex Goya : "J'adore casser les codes."

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