Peux-tu te présenter pour nos lecteur.rice.s qui ne te connaissent pas – encore ?
Je m’appelle Zoé Hotuqui. J’ai 27 ans. Je suis née et j’ai grandi à Paris. À l’origine, je suis couturière modéliste, spécialisée dans le vintage. Avant l’influence, j’étais restauratrice d’anciens vêtements. J’ai travaillé pendant presque dix ans dans une boutique vintage – plutôt luxe.
Sur les réseaux, je ne partageais que du contenu vintage avec des petites anecdotes. J’étais un peu une des seules à le faire et récemment, le vintage a connu un boum énorme et tout le monde s’est lancé dedans. De mon côté, j’avais un très petit compte parce qu’il y avait très peu d’intérêt pour ce domaine. A la base, pour moi, c’était juste un truc de partage, donc je n’ai jamais vraiment cherché à me faire connaître. Et à un moment donné, ça a plu.
Ça a vraiment pété il y a un an pour moi car je me suis mise à TikTok – et c’était compliqué d’exploser sur Insta. Je me suis fait connaître pour la déco car je trouvais des pièces dans la rue. J’ai commencé à parler de mode, de mes bons plans… Je demandais aussi aux gens de me lancer des défis que je reproduisais. Et mon compte a commencé à grossir de nulle part… Je vais pas te mentir ! (Rire.)
On te connaît pour ton style extravagant et maximaliste : quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui veut adopter des looks aussi cool que les tiens ?
Il faut s’habiller comme on veut. C’est un peu bateau mais c’est vrai. Une fois, quelqu’un m’a demandé de filmer la réaction des gens dans la rue quand iels voyaient mes looks. Mais la vérité, c’est que les gens ne me regardent pas ! La personne m’a répondu que c’était impossible et j’ai répondu que le jour où l’on se rend compte qu’on n’est pas le centre du monde, ta vie se passe vachement mieux !
Ça a toujours été le cas ? Tu t’es toujours habillée sans te préoccuper du regard des autres ?
J’ai toujours eu un look particulier. Dès le collège, je m’habillais en fripes. Et en vérité, je l’ai surtout fait par souci financier en découvrant par exemple les bacs à 1 € chez Free’P’Star, et que tu pouvais te saper en entier pour 4 € ! C’est un truc de fou quand t’es jeune et que t’as pas de sous. Je me faisais engueuler tout le temps par la CPE, je mettais des vestes en fourrure léopard, puis j’ai été goth… Bref, je me foutais du regard des gens.