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Qu’est-ce que ton night outfit révèle de toi ?

La mode et la teuf sont d’éternels besta. Mais si te mettre en bombe pour y aller était le meilleur moment de ta nuit ?

Depuis toujours, pour pouvoir vivre ma soirée pleinement, je sais que mon outfit a une influence totale sur ma nuit. Habillée en nymphe, avec couronne de fleurs et paillettes bariolées ambiance Coachella ? On part sur une ambiance smooth, tout sourire et câline-coquine. Vêtue façon Berlin à la Berghain, le regard s’assombrit et l’énergie est rough. Tu le sais aussi bien que moi, les vêtements influent définitivement sur la vibe d’une fête, d’un dancefloor, des visages des néophytes embarqués dans la soirée et de l’after qui s’ensuivra.

 

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Des dancefloors lookés

Plus qu’une attitude, les vêtements portent un message : Jee Pay, organisateur des soirées “alternatives” de MYST, mêlant darkcore et exubérance totale, accorde une importance primordiale aux thèmes. Pour lui, impossible de se connecter à l’instant si l’intention n’y est pas. La mode impacte la symbiose entre les raveurs, à tel point qu’il a lancé des défilés, sous le nom de son collectif de teuf, à la Folie ou à la Gaîté lyrique, qui mettent en lumière des créateurs multiples et des mannequins, souvent figures des nuits underground : “Notre but, c’était de pouvoir exposer, glorifier tous ces looks que l’on peut croiser en soirée techno, en soirée queer ou, encore mieux, en soirée queer techno ! Je trouve souvent plus d’originalité chez quelqu’un qui s’est looké pour une teuf que pour un runway. D’ailleurs, c’est pour ça que la mode s’en inspire beaucoup : en teuf, il n’y a pas de limites à ton style. On avait envie de mettre en avant toutes ces personnalités et looks qui foulent notre dancefloor ainsi que nos amis créateurs qui méritent plus de visibilité.” Des mannequins en laisse aux créatures féeriques à moitié nues en passant par des jumelles en latex, des mondes et des univers aussi libres que sulfureux se croisent aux abords des défilés et dans ces soirées qu’enchaînent la plupart des performeurs.

Brisant les limites entre (une certaine définition de) la normalité et le show, la nuit a toujours porté cette avant-garde et une liberté inhérente à sa condition : l’obscurité désinhibe et rompt les cercles sociaux. Chacun.e se met en scène selon son imagination libérée des codes classiques. Pour Valentin Etancelin, journaliste mode au HuffPost, la fête se pense pratique avant tout. “Du jogging au sac banane, le corps se libère pour danser jusqu’au bout de la nuit : la mode se régale de ces prises de risques et les intègre à son vestiaire diurne. Dans un second temps, il faut penser les créateurs comme partie prenante du monde de la nuit. Des designers aux artistes, les clubs, raves et free parties restent des lieux de rencontre majeurs, tous se nourrissent largement de ces fiefs d’inventivité. Qui n’a jamais croisé le créateur Rick Owens à feu le Péripate ?” s’amuse-t-il.

Et des catwalks référencés

Si le king ultime du genre, avec ses looks ultra-dark, futuristes, latex, inspirés de la culture rave, et ses catwalks à 200 BPM reste Rick Owens, les références abondent dans les défilés. Des silhouettes ultra-androgynes parées d’habits de nuit scintillants de Celine aux nouveaux venus comme JW Anderson, qui se nourrit à fond de l’esthétique clubbing, en passant par les cuissardes vinyles de Courrèges, les grandes maisons ont compris le potentiel de cet univers fascinant qui outrepasse largement le cadre des soirées. Pareil chez les stars : l’iconique Madonna qui se délecte de l’univers SM party, Billie Eilish et sa coupe fluo teknival, Miley Cyrus dans ses outfits ultra-shiny ou bustier résille, la culture club s’invite partout.

Si le confinement a calmé les dancefloors du monde entier, la mode s’est entichée depuis longtemps de l’aspect subversif de l’identité du fêtard, souvent étiqueté comme antisocial, sauvage, libéré, ou tout simplement dans une quête de plaisir, cristallisant un imaginaire entre Eros et Thanatos. 

Le créateur anglais Chema Diaz, fêtard émérite à l’univers “camp, ludique et provocateur”, décrit cet apport mutuel entre les deux univers : “J’aime VRAIMENT la musique hardcore et c’est lors de soirées comme Harlecore de Danny L Harle à Londres que je me sens le plus inspiré, parce que cette musique sonne comme je me sens. J’adore la scène clubland des années 90-00 : sur le plan sonore et esthétique, cela inspire vraiment mon design. La vie nocturne nous permet de dévoiler d’autres facettes de nous-mêmes qui peuvent prendre vie dans un espace aussi énergique qu’un dancefloor. Nous pouvons être qui nous voulons et profiter de ce sentiment de liberté pendant autant d’heures que nous le souhaitons. C’est important pour beaucoup de s’exprimer à travers un look dans un club.”

Les créateurs souhaitent donc insuffler dans leurs collections cette vibration électrique qui nourrit la nightlife. De sa collection Flashing Lights à son désir d’habiller les DJ sur scène, la marque La Maskarade voit les choses à 360° : créer une marque qui s’inspire de l’essence de la fosse et l’étendre à ses acteurs. “Il y a quelque chose de jouissif à voir ses pièces portées sur scène”, explique le DA Max Danet. “Loin de rester focus sur des total looks blacks, j’adore voir les DJ ou rappeurs en multicolore, avec nos prints flashy. En vrai, j’ai toujours été fasciné par ce monde, j’ai lancé La Maskarade dans ce but… Il y a d’abord eu mes potes, qui ont déjà un bon réseau comme les DJ Lacchesi, Mac Declos, et maintenant ça grossit avec Rad Cartier, Lolo Zouaï et même Offset. Et pourquoi pas un jour slowthai ? On aime habiller les gens que l’on admire et que l’on respecte à fond – pas étonnant qu’ils viennent des univers de la nuit. On aime aussi et surtout voir nos créations sur la piste de danse, c’est de là qu’elles viennent.”

 

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La nuit a toujours porté cette avant-garde et une liberté inhérente à sa condition : l’obscurité désinhibe et rompt les cercles sociaux. Chacun.e se met en scène selon son imagination libérée des codes classiques.

 

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Welcome to fashion clubbing

Alors oui, dans les soirées, je m’inspire de l’attitude, des couleurs, des formes, des matières et je suis fière de revendiquer mon appartenance à cette bande d’énergumènes qui peuvent vibrer 36 heures d’affilée, en sueur, avec comme seul but de sentir une transe qui vous prend aux tripes. Car plus qu’une tenue, c’est aussi un moyen de reconnaissance, un langage commun, qui permet de capter les vibes de chacun.e. Un chocker au cou, des motardes et des résilles ? Oui, votre collègue de travail a de fortes chances de rider la nuit – ou pas, en évitant les clichés. Mais attention, si les looks comptent, l’élitisme du “plus branché ou sinon tu rentres pas” façon videur de club/dobermann a aussi ses limites. “Peu m’importe que vous ayez l’air magnifique dans des bottes de créateur ou des lunettes de soleil, vous devez toujours être gentil.le.s et respectueux.ses les un.e.s envers les autres – la piste de danse passe en premier, ensuite les looks. Ne soyez pas une méchante diva de la mode dans le club, c’est tellement OUT”, souligne Chema Diaz.

OUI ! Je laisse la teuf me faire vibrer jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Tu as été muselé.e pendant presque deux années, alors les planches méritent d’être retournées, poncées, usées, en talons aiguilles, Buffalo, compensés, Dr. Martens, Crocs ou même pieds nus. Aucune excuse ne sera tolérée. See ya in da club.

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