Tu cites Kurt Cobain, Nirvana, Smashing Pumpkins, et les Pixies comme inspirations majeures. Comment décrirais-tu ton style ?
Mon point de départ, c’est toujours le folk. C’est un peu comme la colonne vertébrale de mes morceaux. Mais dernièrement, j’ai plongé dans des sonorités plus grunge. J’aime ce contraste entre quelque chose de brut et d’organique. Ça me ressemble.
Entre ton tatouage de Mötley Crüe et ta passion pour le “stage diving”- plonger dans la foule compacte- on sent que le métal occupe une place spéciale dans ta vie. Que ressens-tu sur scène ? Une anecdote qui t’a marquée ?
Quand je monte sur scène, c’est comme si mon corps et mon esprit se réveillaient complètement. Je suis moi-même. Chaque seconde compte, et l’énergie est dingue. Une fois, j’ai crié si fort dans le micro qu’il a lâché (RIP). On a dû improviser en piquant celui du bassiste, et mon ingé son a géré comme un chef. C’était chaotique, mais ça fait partie du jeu. Et franchement, ça rend ces moments encore plus mémorables.
Qu’est-ce qui te nourrit, côté inspiration ?
Tout : la douleur, l’amour, les zones grises entre les deux. Ces moments de flottement, quand tu es entre deux états, sont souvent les plus riches pour moi. J’ai besoin de ressentir intensément pour écrire.
Tu es aussi une figure de la mode. Entre tes shootings et ta présence aux défilés, qu’est-ce que cet univers représente pour toi ?
Pour moi, la mode, c’est un terrain de jeu. Je peux exprimer qui je suis, ce que je ressens, ou même l’album que j’écoute en boucle. Une tenue, c’est comme une chanson : elle raconte une histoire. Et ça, c’est hyper puissant. Mais actuellement, je me sens moins investi, je suis plus observatrice qu’avant, parce que je me concentre sur mes propres créations.