Mylène rallume les étoiles à Paris
Un an après l’attente fébrile autour des dernières dates de sa tournée Nevermore, Mylène Farmer a enfin fait trembler le sol du Stade de France, sous les cris frénétiques de ses fans en délire.
Un an après l’attente fébrile autour des dernières dates de sa tournée Nevermore, Mylène Farmer a enfin fait trembler le sol du Stade de France, sous les cris frénétiques de ses fans en délire.
Dès la première vidéo introductive, une chose est claire : Mylène a une nouvelle fois orchestré un spectacle grandiose, à la hauteur de sa réputation. On se souvient encore de l’iconique statue géante dont elle sortait lors du Mylenium Tour en 2000, ou du vaisseau céleste survolant Bercy pendant la tournée Avant que l’Ombre… en 2006. Cette fois-ci, ce sont les corbeaux qui règnent sur Nevermore, plongeant le public dans une atmosphère sombre et macabre, signature incontestable de l’artiste. Dès son apparition sur scène, avec “Du Temps”, l’énergie est palpable. On le sait bien : chez Mylène, l’ouverture et la fermeture des concerts sont sacrées, véritables rituels musicaux.
Crédits ©Claude Gassian
Côté scénographie, la technologie atteint des sommets dans ce show. Les visuels en IA se mêlent à une scène mouvante qui se déploie, se métamorphose en bras robotique pour emmener Mylène au plus près de son public, dans chaque recoin du Stade de France. À mi-parcours, un piano surgissant des entrailles de l’enfer accueille l’iconique Yvan Cassar, créant un moment suspendu d’émotion brute.
Mais le show ne se limite pas à une débauche technologique ou à des décors à l’esthétique sombre et mystique. Pour cette première à Paris, les invités se succèdent, ajoutant une touche supplémentaire à ce tableau grandiose. Aaron, présent avec sa douceur mélodique, mais surtout Seal, qui rejoint Mylène pour une interprétation bouleversante de leur duo mythique “Les Mots”.
Crédits ©Claude Gassian
Un an d’attente, certes, mais un show qui en valait largement la peine. Spectaculaire, intense, où l’on voit Mylène au sein même d’un corbeau, ou encore se faire littéralement arracher par une Mort géante, tout en revisitant son répertoire devenu légendaire. Les trois dates au Stade de France auront fait battre le cœur de Paris pendant tout un week-end, et rappelé, si besoin était, que l’univers de Nevermore n’a rien perdu de sa puissance.
Un dernier tour de piste qui magnifie la carrière de Mylène, comme si c’était nécéssaire, et qui rappelle que l’artiste reste au sommet de son art, avec son dernier album qui brille toujours autant.
Crédits ©Claude Gassian