ELVIRE CHARLES
@CLITREVOLUTION
Elvire Duvelle-Charles est journaliste, réalisatrice et activiste féministe. En 2011, elle vit une situation de harcèlement dans son travail d’assistante documentaliste au sein d’un grand média français. Au même moment, elle découvre l’action des Femen dans le cadre de recherches d’images. C’est un an plus tard, quand les Ukrainiennes ont décidé de créer la branche française de l’association, qu’Elvire rejoint ce mouvement. Elle y rencontre la journaliste Sarah Constantin, et elles créent ensemble Clit Révolution. Un mouvement féministe qui valorise le clitoris, organe encore trop méconnu, caché, délaissé. Une démarche révolutionnaire qui contribue à l’émancipation de la femme et à son bien-être.
“On a voulu montrer que l’intime était politique et que le sexe féminin peut être un étendard pour lutter contre le patriarcat. Ce n’est pas non plus anodin que le seul organe dédié au plaisir féminin ne soit pas représenté.” Pour elles, il n’est pas question ici de pudeur mais bien de contrôle des corps et du plaisir. Ainsi, militer pour la visibilité du clitoris est une véritable bataille politique à mener sur tous les fronts… y compris à la télévision.
“Clit Révolution, c’est d’abord une série documentaire sur France.Tv Slash. Nous avons presque toutes grandi avec l’idée que notre corps ne nous appartenait pas vraiment. Il n’avait que deux fonctionnalités : susciter le désir de l’autre et faire des enfants. Avec Clit Révolution, on invite les femmes à la réappropriation de leurs désirs, fantasmes, orgasmes… Tous les corps ont le droit d’expérimenter le plaisir dont ils sont capables, arrêtons le slut shaming : la honte est du côté de l’incompétence sexuelle, de l’égoïsme et des narcissiques sexuels.”
Si, aujourd’hui, il existe de nombreux comptes Instagram qui militent pour une visibilité du clitoris, Clit Révolutrion propose une vision très élargie du plaisir féminin. Sexualité, intimité, politique, bien-être, féminisme, activisme… “Sur notre compte, vous pouvez trouver à la fois comment se servir de sex-toys et des live sur le féminisme décolonial.” Une révolution au nom de toutes les femmes.