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Fashion Week : les tendances les plus cool des catwalks

Du 21 au 26 juin s’est déroulée la Semaine de la mode masculine printemps-été 2023 à Paris. NYLON était sur place pour dénicher les best trends à follow ASAP !

Looks déjà iconiques, front row et catwalk cinq étoiles : la Fashion Week dédiée au menswear a affolé ton feed. Lost face à ce flot d’images incessant ? Let us guide you ! De la trend organique au sportswear nouvelle génération en passant par le Y2K boy : on te dit tout sur les différents moods de cette Semaine de la mode.

 

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Matching with nature

Le chic est à l’organique ! Exit les artifices, le vêtement se dépouille pour se fondre dans un environnement végétal, moins urbain et plus sain. Études défile sur la petite ceinture, ancienne voie ferrée devenue sentier de balade couvert de fleurs et d’herbes. Tons kaki et ocre, denim délavé, tablier façon écorce, ensemble arc-en-ciel en mode tie & dye maison : le workwear s’exporte hors de la ville. Au Jardin des plantes, Reese Cooper adopte le laçage façon escalade, incruste des feuilles sur sa maille effet chiné et mixe les couleurs façon terre et mer. On retrouve aussi ce mood chez Dior Homme qui recrée un jardin fleuri – inspiration entre la Normandie de chez Monsieur Dior et la campagne du Sussex chère à Kim Jones – pour accompagner tabliers, bottes de jardinier et patterns en intarsia floraux. Loewe va carrément jusqu’à créer des souliers dont jaillissent des herbes folles et des pantalons gazon. Faisant honneur à son nom, Marine Serre incorpore également des éléments organiques à sa collection State of Soul. Des lierres parcourent manteaux et sacs, en dissonance gracieuse avec l’architecture du restant de la collection. Et chez Issey Miyake, le plissé imite les stries d’une plante… Le monde de la mode adopterait-il le mood hippie ? Eh oui ! Même Rhude enfile des tongs à tous ses modèles tandis que Rick Owens délaisse le postapocalyptique et ressort tuniques et pantalons larges nude et transparents façon Ibiza nostalgia.

Never grow up

Le Covid a bouleversé nos habitudes au point de nous ramener à nos heures d’ennui dans nos chambres d’enfant. Que ce soit via les jeux vidéo, des activités manuelles ou le visionnage de tes séries madeleine de Proust : qui n’a pas vécu des moments régressifs durant les confinements ? De longues périodes d’enfermement qui ont visiblement inspiré tes créateur.rice.s préféré.e.s. Le duo Egonlab associe de gros colliers en coquillages colorés à des pièces à imprimer comics façon Looney Tunes. La griffe ressort également la panoplie de school boy comme la veste tracksuit du sportif du lycée ou la cravate et le short esprit Petit Nicolas. Le forever cool kid Walter Van Beirendonck dévoile ses mannequins tel un jeu de cache-cache et les habille de manteaux avec pétales de fleur ou de vestes squelettes ludiques. Un mood cute qu’on retrouve aussi chez Lukhanyo Mdingi, qui contribue à remettre au goût du jour la ballerine pour homme et coiffe ses modèles d’adorables bobs en crochet ; ou encore Louis Vuitton avec des ceintures de perles XL multicolores, des vestes multipoches façon jeu d’enfant ou encore un ensemble orné d’avions en papier.

La couleur sorbet est also everywhere chez Hermès et le pull doudou se teinte de pastel chez Paul Smith. Kenzo propose des pièces qui comportent des patchs de fleurs de plusieurs tailles, ajoutant une touche so cute à certaines tenues. Enfin, Comme des Garçons ne manque pas de teinter ses lignes habituellement monochromes et ténébreuses d’une griffe de Mickey Mouse, de patchs de fraises, de champignons et du grand retour d’une salopette short !

 

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Party at the office 

Après plusieurs années passées cloîtré.e.s chez soi et centré.e.s autour d’un confort fait de silhouettes oversized et layered, les créateur.rice.s déclarent cette saison qu’il est temps de refaire la fête… au bureau ! En découle une formalité décomplexée. Eh oui : les costumes skinny et sharp sont effectivement de retour. Souviens-toi, ils avaient été popularisés dès les années 2000 via Hedi Slimane, qui en avait déjà fait son affaire lors de son règne chez Dior Homme, puis les avait réintroduits chez Celine où il dirige actuellement la création. D’abord repérés à Milan chez Prada, tu as peut-être spotté ces suits chez Dries Van Noten dans un esprit flirtant avec le sport et l’automobile plus spécifiquement, ou chez Y/Project dans un jeu de trompe-l’œil et de découpes surprenantes apportant une note sexy et crafty au suit masculin. Trouve-les en versions bleue, verte et marron pigmenté chez Egonlab, Études et Bluemarble et chez John Elliott, porté avec la cravate désormais bien plus qu’accessoire ! Thom Browne, lui, en a fait une version Mad Men revue avec une coupe façon skater boy, détails marins et cow-boy, naviguant dans un univers et des référents queers qu’on lui connaît bien ! Sans oublier chez Celine of course, où une version tempérée de notes mods, glam rock et post-punk réinvente cet univers qui n’a plus rien de preppy, et où le formel teinte l’underground.

Le retour du Weekender Bag 

Est-ce la fin de l’ère des mini-sacs qui perdurent depuis plusieurs saisons ? La trend inversée s’est affichée sur les runways en juin : les sacs dits “body” ou “weekender”, soit de la maroquinerie surdimensionnée, s’affichent et se portent presque comme une tenue à part entière. Ils contiennent ta vie tout entière et bientôt, tu ne pourras plus sortir sans.

Louis Vuitton, Bianca Saunders, Rains et Amiri en ont présenté différentes versions, chacune dotée d’usages des plus divers. Un porte-documents avec deux poignées – pouvant simultanément être porté par toi et ton.ta BFF – chez Rains ; un fourre-tout qui s’enroule autour de ton corps, de l’épaule au genou, chez Saunders ; ou même un sac à dos géant avec haut-parleurs de boombox présenté lors du défilé hommage de Louis Vuitton au regretté Virgil Abloh. Le Birkin est oversize pour l’homme Hermès, pensé dans des imprimés assortis aux chemises. Il se transforme en travel case pour les week-ends télétravail. Chez Dior Homme, Kim Jones a collaboré avec la marque d’articles de plein air Mystery Ranch pour convertir l’emblématique sac Saddle de la griffe en sac à dos et sac banane fonctionnels, ainsi qu’en poche surdimensionnée sur les hauts de coupe-vent et les débardeurs de t-shirts qui incorporent le concept de body bag dans des pièces uniques.

 

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Y2K Boy

De Blumarine à Miu Miu, les Fashion Weeks féminines t’ont appris à reconnaître la Y2K girl et son starter pack : taille basse, haut à imprimés romantiques et lunettes teintées. Mais seras-tu en mesure de reconnaître le Y2K boy ? Comme pour les filles, cette tendance se traduit par une valorisation des textures, des couleurs saturées et brillantes et un dévoilement du corps – souvent mince et musclé à l’époque. En 2022, la relecture se fait à travers des pièces upcyclées sur des castings plus diversifiés – même si les corps sont encore fins, force est de constater. Tu le devines dans les t-shirts moulants s’ouvrant sur le torse chez Courrèges. Il réapparaît dans une version romantique avec haut en maille et pantalon à lacets chez Acne Studios. Il se glisse dans des total looks denim délavés chez Y/Project ou arbore des baggys imprimés de fleurs avec strass incrustés chez Bluemarble. Si, dans les années 2000, Britney ou Beyoncé se baladaient avec des chaînes de ventre, les voici sur les jeunes hommes Wooyoungmi tandis que Thom Browne s’amuse de l’uniforme school girl. Enfin, l’ultime Y2K boy – façon Mark Wahlberg chez Calvin Klein– traverse le podium d’eau chez Givenchy avec son jean délavé et caleçon apparent.

Guest stars sur les podiums

Cette saison, les fans campent – encore plus – à la sortie des défilés. La raison ? Angus Cloud d’Euphoria ou Pol Granch de la série Elite au front row chez Ami Paris. Iels attendent des jours durant pour apercevoir Lisa de Blackpink et V de BTS chez Celine. Ces icônes ne se contentent plus d’assister sagement au show mais créent la surprise en grimpant sur le runway. 

Large imperméable beige et chemise blanche, Audrey Tautou rendosse son rôle d’Amélie Poulain en défilant au pied de Montmartre pour Ami Paris, tandis que Jorja Smith apparaît sur le podium de Marine Serre, tout comme JoeyStarr, Djibril Cissé ou Lourdes Leon, la fille de Madonna. Plus original encore, la mode recycle ses propres icônes : le head of content de GQ France, Pierre Alexandre M’Pelé aka “Pam Boy”, fait deux passages remarqués chez Bianca Saunders tandis que le créateur Ludovic de Saint Sernin clôture le show Rick Owens. La saison dernière, le couturier avait déjà créé le choc en défilant dans son propre défilé ! Les castings n’ont pas dit leur dernier mot.

Comfort in nostalgia

En période d’incertitude et de chaos politique, il est fréquent de se tourner vers des choses réconfortantes. Cette saison, parallèlement à la méga-tendance du retour des 2000’s, certain.e.s créateur.rice.s s’inspirent de la nostalgie et du confort d’un dimanche à la maison pour donner un contour à leur regard et leurs humeurs de l’été prochain. Chez Kenzo, Nigo s’est tourné vers les années 80 et la manière nostalgique dont les designers japonais représentent la mode française avec des thèmes nautiques ludiques et nostalgiques. Des couleurs vives, des silhouettes duveteuses, des imprimés amusants et des chapeaux marins complétaient cette ambiance enfantine. Thom Browne était également d’humeur nautique mais avec un point de vue plus dandy et coquin. Des bretelles apparentes et des hauts de bikini – évoquant des vacances tant rêvées pendant le confinement – contrastaient avec des vêtements en tweed. Chez Louis Gabriel Nouchi, on célébrait aussi le chez-soi et l’art de rester à moitié habillé un lendemain de fête, avec un accent mis sur les sous-vêtements, voire la nudité, comme avec Jordan Firstman, star d’Instagram et TikTok en peignoir révélateur.

Let’s get physical !

Deux ans avant les JO de Paris, les créateur.rice.s de mode sont déjà en train de s’échauffer ! Sur son catwalk qui avait la vibe d’un défilé olympique, Marine Serre a montré des maillots de bain pour hommes et femmes, des tissus techniques dans des silhouettes sexy reprenant bien sûr l’imprimé emblématique de la marque, le croissant de lune. Matthew Williams chez Givenchy a également surfé sur la vague avec des teintes plus sombres et des tissus techniques plus lourds qui permettent de passer facilement des JO d’été à ceux d’hiver. Les shorts motards et les leggings avec logo complétés par des bombers ont matché avec l’ambiance ludique chez Kenzo. Chez Doublet, les joggers, hoodies et t-shirts (certains donnant l’illusion d’humains sans tête) ont complété le défilé sous de la fausse neige. 

Les tissus techniques ont également été utilisés en mode 80’s color block chez Kolor ou basket-ball chez Namesake. Installée dans une reproduction d’un terrain de basket au 3537 (l’actuel It-space culturel de Paris), la collection reprenait les codes du sport et de ses sous-cultures sur des maillots, des lignes colorées qui ressemblaient à un ballon de basket et des silhouettes surdimensionnées qui faisaient un clin d’œil aux racines de la culture streetwear. Chez Dior Homme, Kim Jones a proposé une garde-robe technique un peu plus sophistiquée. Là, il y mélange l’héritage de la maison avec l’excellence de la confection et les codes de l’alpinisme, ajoutant de l’utilitaire à chaque vêtement avec des poches, des chapeaux et des sacs à dos. Voilà de quoi composer des looks parfaits pour ta prochaine randonnée en montagne (ou sur l’avenue Montaigne).

 

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