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Fashion Week : 5 marques émergentes à découvrir d’urgence

Fashion Week is back ! Et cette saison marque clairement le retour de la Semaine de la mode avec de nombreux shows et présentations physiques. À cette occasion, découvre cinq marques émergentes qui présentent leurs collections pour la toute première fois !

Après avoir mis l’accent sur les événements digitaux pendant deux ans, la Fashion Week de Paris est de retour, réunissant stars, influenceurs, mannequins et, bien sûr, les nouvelles marques les plus cool du monde entier – qui seront bientôt sur ton feed Insta. Rencontre avec Mossi Traoré de Mossi, Anne Isabella Rasmussen d’ANNE ISABELLA, Rui Zhou de RUI, Marie-Ève Lecavalier de Lecavalier, et Yusuke Takahashi de CFCL. 

 

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MOSSI par Mossi Traoré :

Comment définirais-tu l’ADN de ta marque ?

En quelques mots, je dirais couture, social, banlieue. Mossi, c’est plus qu’une marque. C’est un projet social et solidaire autour de la création.

Quand as-tu décidé de devenir designer et quand as-tu su que tu voulais travailler dans la mode ?

Dès le lycée, j’avais trouvé ma voie. J’avais 20 ans et je savais que je voulais travailler dans la mode. Tout est allé vite. Je sautillais devant les portes de la mode et elles m’ont été ouvertes très tôt.

Comment as-tu vécu la préparation de la présentation de ta collection ?

Comme toujours, avec de l’enthousiasme, de la motivation. De la bonne fatigue, mais surtout avec une superbe équipe au taquet.

Quelles ont été tes inspirations pour cette collection ?

Pour cette collection, j’ai eu la possibilité de collaborer sur quelques pièces avec l’artiste française Angélique Lefèvre, qui m’a insufflé un chemin d’inspiration et de création. J’ai exploré une autre piste tout aussi riche d’innovation via l’intégration de tissus conçus à partir de la caséine de lait.

Quels sont tes projets ?

Le développement de ma marque et la mise en place de nos ateliers d’insertion. Continuer les activités de notre école et lancer des antennes sur de nouveaux territoires en France.

Quel est ton goal ultime en tant que designer ?

Laisser un impact positif dans la mode durant mon époque.

ANNE ISABELLA par Anne Isabella Rasmussen :

Comment définirais-tu l’ADN de ta marque ?

J’aime retravailler les pièces signature et leur donner un twist. En ce moment, je suis attirée par les années 60 et 70. Les impressions optiques que je crée pour chaque style sont une façon ludique de changer le langage des vêtements que je conçois. À bien des égards, il s’agit d’une rébellion sartoriale subtile, créée en modifiant et en déformant des détails sur des vêtements familiers. C’est vraiment une affaire d’imprimés marquants, de détails complexes sur des silhouettes familières que je combine avec des matériaux sourcés de manière responsable pour créer quelque chose d’unique.

Quand as-tu décidé de devenir designer et quand as-tu su que tu voulais travailler dans la mode ?

J’aimais beaucoup dessiner, et un professeur très motivant m’a fait découvrir l’illustration de mode. D’autres professeurs voulaient me pousser vers les beaux-arts ou le design d’accessoires, mais je trouvais qu’il y avait plus de possibilités dans la mode. Elle te permet vraiment de travailler dans plusieurs disciplines, car la création de mode implique tellement de choses, et c’est un rythme qui me plaît pour plein de raisons. Aujourd’hui encore, j’apprécie vraiment de pouvoir travailler dans de nombreux domaines, en développant des concepts, en concevant des modèles, en créant des patrons et en travaillant sur tout ce qui est lié à l’image. Cette saison, nous faisons également notre première présentation, et nous avons donc pu travailler sur la conception des décors, ce qui ajoute une nouvelle dimension passionnante à la marque.

Comment as-tu vécu la préparation de la présentation de ta collection ?

Je suis ravie de l’opportunité que m’a donnée la Fashion Week de Paris de présenter mon travail pour la première fois de manière physique au Palais de Tokyo. C’est notre quatrième saison, et nous sommes ravis de pouvoir enfin partager notre travail en personne. L’équipe avec laquelle je travaille n’a pas cessé de se préparer le mois dernier pour réaliser ce projet, pour un petit label, c’est évidemment beaucoup. Le plus difficile a été ces deux dernières semaines, car je me sentais déchirée à l’idée de présenter la collection à un moment où une telle tragédie se déroule en Ukraine.

 

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Quelles ont été tes inspirations pour cette collection ?

Cette collection est vraiment axée sur les textures et les matériaux. Comme il s’agit de la première collection à être présentée en personne, je voulais créer des pièces qui soulignent l’importance du toucher et de la rugosité des textures. Cette saison, nous avons des tricots, des pièces en cachemire biologique et des pièces en laine et denim de différentes épaisseurs. Il y a ce côté brut dans certaines finitions qui est juxtaposé à la nouveauté et à un tricot très graphique. Les imprimés sont toujours au cœur de l’esthétique, ce qu’on peut voir dans le denim qu’on a fait passer au laser avec nos rayures classiques.

Quels sont tes projets ?

J’ai hâte de travailler sur d’autres présentations. Au fur et à mesure que la marque se développe, j’ai vraiment envie de faire plus de collaborations et de développer une gamme d’accessoires. Mais pour l’instant, le plan pour la marque est une croissance lente et saine, donc tout ce que je mentionne sera introduit au fil du temps.

Quel est ton goal ultime en tant que designer ?

Je veux que les vêtements que je crée permettent aux gens de se sentir bien et de s’émanciper. Au final, c’est ça l’important. 

 

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RUI par Rui Zhou :

Comment définirais-tu l’ADN de ta marque ?

RUI explore la dualité de toutes les choses, les relations entre les matières et les êtres, notamment pour trouver la beauté dans l’imperfection et l’équilibre entre la fragilité et la force.

Quand as-tu décidé de devenir designer et quand as-tu su que tu voulais travailler dans la mode ?

Je n’ai pas choisi ce secteur ni décidé de devenir designer, j’ai simplement choisi de m’exprimer à travers les vêtements. Tout le reste est venu naturellement et organiquement.

La mode ne m’attirait pas lorsque j’étais enfant. Le vêtement n’est qu’un objet permettant d’avoir une interaction avec le corps, ou alors tu ne veux pas être trop “social”. Pour moi, la mode est en quelque sorte la même chose que l’architecture ou les installations artistiques, elle crée un espace en fonction de votre corps et dévoile les caractères des gens.

Comment as-tu vécu la préparation de la présentation de ta collection ?

C’était frais, surréaliste et excitant !

Quelles ont été tes inspirations pour cette collection ?

La nouvelle collection AW22, intitulée “the slits in life”, est une observation de l’impact incertain que peut avoir une grande décision ou un changement subtil. On essaie d’être conscients des choses latentes mais vives de la vie quotidienne. On tente d’apporter un sentiment de stabilité et quelque chose de chaleureux en développant nos formes classiques, pointues et fragmentées.

Quels sont tes projets ?

Rester vigilant et “pointu” mais en plus mature.

LECAVALIER par Marie-Ève Lecavalier :

Comment définirais-tu l’ADN de ta marque ?

LECAVALIER, ce sont des designs audacieux, des développements textiles complexes et du storytelling. Nous voulons montrer une nouvelle façon de réinterpréter les codes qui se situe à la limite de la réalité et de la fiction.

Quand as-tu décidé de devenir designer et quand as-tu su que tu voulais travailler dans la mode ?

J’ai toujours été attirée par la mode depuis mon plus jeune âge car ma grand-mère était couturière et modéliste. Elle avait l’habitude de faire presque tout elle-même et je passais des dimanches à apprendre à coudre avec elle quand j’avais 5 ans. C’est ainsi qu’est née l’idée de fabriquer mes propres vêtements, ou du moins de les modifier, à un très jeune âge, car je n’ai jamais voulu être comme tout le monde. Il y avait aussi cette chaîne dédiée à la mode à la télévision quand j’étais enfant et je me souviens des défilés de Jean Paul Gaultier et de Prada. C’était un peu comme un rêve et je pensais presque que cette bulle de la mode était inaccessible pour moi vu d’où je venais. Mais au même moment, je me suis mise à voir les vêtements comme quelque chose d’assez précieux et de magique et j’ai commencé à rêvasser en imaginant comment je pourrais m’y intégrer. 

Comment as-tu vécu la préparation de la présentation de ta collection ?

C’est toujours intense, mais j’ai le sentiment d’avoir une équipe et des partenaires extraordinaires qui sont capables de donner vie à la vision de la collection. Au final, une marque, c’est vraiment la communauté qui l’entoure et les gens qui travaillent dur ensemble pour présenter une histoire, et on est ravis d’avoir l’occasion de faire à nouveau une présentation à Paris. Je suis aussi très fière parce que la plupart des personnes impliquées dans cette collection sont basées à Montréal, c’est une façon pour moi de montrer tout ce que nous pouvons faire ici et que notre travail et notre vision sont aussi valables que ceux d’autres créateurs et marques qui sont plus basés en Europe.

 

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Quelles ont été tes inspirations pour cette collection ?

Cette saison, j’ai joué avec les codes et les vêtements de travail des Canadiens français. C’est la première fois que je me lance dans la réinterprétation de mes origines, mais avec une touche trippante et sombre. On amène les gens dans la vision que j’ai de Montréal. Comme je suis la première créatrice québécoise à pouvoir raconter mon histoire, je suis très heureuse d’assumer pleinement mes origines.

Quels sont tes projets ?

Mon objectif à long terme est de construire quelque chose d’assez solide pour inclure toutes les personnes talentueuses que j’ai dans ma vie ou que j’ai eu la chance de rencontrer. Une marque, c’est vraiment donner une voix créative à un groupe de personnes et la rendre durable. Je veux aussi construire notre propre atelier ici à Montréal pour le développement et la recherche en matière de textiles.

 

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CFCL par Yusuke Takahashi :

Comment définirais-tu l’ADN de ta marque ?

CFCL est l’acronyme de “Clothing For Contemporary Life”. On commence toujours notre production en y réfléchissant. Pour l’instant, on définit les vêtements pour la vie contemporaine comme des vêtements qui combinent les trois notions suivantes : sophistication, confort et facilité d’entretien, et conscience. Pour la sophistication, on essaye de créer un vêtement qui peut couvrir toutes les occasions pour les personnes vivant en ville. On propose des pièces qui te permettent de passer d’un pyjama à une robe CFCL le matin, de préparer le petit-déjeuner, d’emmener les enfants à la maternelle, de travailler, puis d’aller directement au restaurant ou à une fête. Comme j’utilise la technique du tricot, j’essaie de ne pas être trop décontracté. Confort et facilité d’entretien signifient que tous nos produits, à l’exception de ceux en laine, sont lavables en machine, sèchent rapidement, sont extensibles et ne se froissent pas. Pour ce qui est de la conscience et de notre responsabilité sociale et environnementale., CFCL a fait une demande formelle de certification B Corp en mai dernier qui est actuellement en phase finale d’examen. CFCL valorise la traçabilité, publie l’ACV de ses produits et divulgue tous les matériaux utilisés dans la production de masse, dont près de 60 % sont certifiés GRS. Sans ces trois éléments, la marque CFCL ne peut être attachée à un produit.

Quand as-tu décidé de devenir designer et quand as-tu su que tu voulais travailler dans la mode ?

Mon grand-père était architecte et mon rêve d’enfant était de devenir architecte. J’ai commencé à aimer m’habiller lorsque j’étais au collège et j’ai étudié l’esthétique et le design textile à l’université. Après avoir étudié la mode à l’université, j’ai travaillé au Miyake Design Studio pendant dix ans. Cependant, je pense que je rêve toujours d’être architecte. Je suppose que l’on peut dire que je suis architecte si l’on définit le vêtement comme un contenant pour le corps.

Comment as-tu vécu la préparation de la présentation de ta collection ?

Heureusement, on a obtenu l’année dernière le Fashion Prize of Tokyo 2022 et avons reçu le soutien du gouvernement métropolitain de Tokyo pour déplacer notre présentation à la Semaine de la mode de Paris. L’industrie de la mode, qui n’a cessé de créer de nouvelles choses avec la Fashion Week de Paris comme centre névralgique, est maintenant confrontée à la question suivante : “La nouveauté est-elle vraiment bonne ?” Cependant, cette question peut elle-même être considérée comme une nouvelle tendance. Je crois que ce qui est important, c’est de continuer à créer des vêtements que les gens veulent, non seulement pour l’époque actuelle, mais aussi pour l’époque suivante. Et je voulais l’exprimer sur la scène à Paris.

Quelles ont été tes inspirations pour cette collection ?

Le thème de cette collection est “Knit-ware : Outline”. CFCL a utilisé le terme “knit-ware” comme thème principal pour toutes ses collections. Le mot “ware” est utilisé pour décrire un objet qui contient quelque chose, comme de la poterie, des couverts ou même des données. Pour nous, “knit-ware” signifie que les vêtements ont l’élégance de la poterie et la fonctionnalité de la vaisselle. Je définis le vêtement comme un contenant pour le corps. Par conséquent, j’aimerais continuer à créer des vêtements qui ne rendent pas les gens confiants, mais qui sont plutôt une “peau fine” qui fait ressortir la beauté intérieure de la personne qui les porte.

Dans cette collection, on s’est penchés sur la nature des choses qui existent en opposition, comme l’ombre et la lumière, la ville et la campagne, le présent et le futur. Je pense que le design dont on a besoin aujourd’hui consiste à actualiser le monde en examinant les événements et les êtres qui se trouvent à la limite des définitions dualistes. La collection FW23 de CFCL présente un tout nouveau type de “knit-ware”, qui recouvre la société d’aujourd’hui et autorise des silhouettes qui transcendent la forme fixe du corps humain pour s’adapter aux personnalités individuelles.

Quels sont tes projets ?

Je trouve que les vêtements en tricot ont beaucoup de potentiel. S’il a longtemps été associé aux vêtements casual dans différents styles, ce n’est que récemment que le tricot a été utilisé comme technique pour les robes et les costumes. J’espère continuer à proposer de nombreux nouveaux vêtements pour la vie moderne en utilisant la technologie de programmation informatique du tricot. Je pense qu’il ne sera pas trop difficile d’arriver à une mode circulaire chez CFCL.

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