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Musique

Conan Gray : Rising Star

À seulement 25 ans, la sensation rock de la nouvelle génération vient de lâcher son nouvel album, Found Heaven. Exit Kid Krow et Superache, connus pour leurs ballades mélancoliques impeccables : avec ce nouvel opus, Conan Gray fait un virage à 180 degrés vers une énergie purement 80s. Découvre tous les détails de cette rencontre exclusive !

Photographe : Alice Rosati
Styliste : Nicolas Dureau

Cape RAHUL MISHRA
Lunettes de soleil “DELEE” JIMMY FAIRLY

Si tu as suivi Conan depuis ses débuts sur YouTube il y a dix ans, tu as pu observer son évolution à travers de nombreux singles jusqu’à son troisième album. Cette pop star qui n’a que 25 ans vient de sortir Found Heaven, son magnum opus tant attendu. Cet album représente un changement radical pour celui qui était surtout connu pour ses ballades mélancoliques. Après des hits comme “Heather”, “Memories” et “Maniac”, Conan revient sur la scène musicale avec une énergie de rock star et offre une interprétation unique des sonorités des années 70 et 80. Cette rencontre lors de notre shooting de cover NYLON promet de te laisser avec des étoiles dans les yeux !

Pantalon AMI PARIS / Top FENDI / Bottes JIMMY CHOO / Lunettes de soleil “CORTO” JIMMY FAIRLY

Found Heaven met en avant ta collaboration avec le légendaire producteur Max Martin (qui a composé certains tubes de Britney Spears ou Taylor Swift). Peux-tu nous raconter ta rencontre avec lui ?

Notre collab a commencé en rencontrant son chien ! (Rire.) Max a un chien nommé Doggy, il a eu 16 ans, je l’aime tellement ! C’était ma première interaction avec Max Martin parce que je travaillais dans un studio où il y avait beaucoup de gens, comme le songwriter ILYA qui est également sur l’album. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans la cuisine du studio, en préparant du café. Et pour mon troisième album, j’ai senti qu’il était temps pour moi d’expérimenter un peu. J’ai fait mes deux premiers albums avec mon très cher ami Dan Nigro, qui est comme un père pour moi, et il était temps pour moi de quitter le nid. Et Max, que j’admire depuis tant d’années, était la personne idéale pour essayer de nouvelles choses.

Est-ce que ta manière de composer a évolué sur cet album ? 

Elle ne s’est pas vraiment transformée. Avec Max, nous avions ce processus très amusant : nous ne nous sommes jamais assis ensemble pour écrire une chanson, pas une seule fois pendant tout l’enregistrement ! J’avais spontanément des idées de paroles ou de chanson en tête, et lui de son côté bloquait sur une mélodie, et puis on essayait de les combiner. On s’envoyait des vocaux, on faisait des FaceTime pendant des jours à toute heure, et à la fin, nous avions une chanson. Mais on n’a jamais composé de manière classique en studio. Je ne suis vraiment pas ce genre d’artiste, et lui non plus.

Le thème de l’amour non réciproque occupe une place importante dans tes chansons, comme sur “Crush Culture” et tout au long de Kid Krow. Cette année, tu as vécu un amour qui, bien qu’ayant mal tourné, a marqué un nouveau dé-part par rapport à tes sentiments passés. Tu ressens une évolution entre cet album et les précédents ? 

Absolument ! Je me sentais tellement bizarre en vivant mon premier amour, c’était tellement déroutant, intéressant et eye-opening. Certaines choses étaient exactement comme je m’ima-ginais, d’autres étaient très différentes. Je me sentais comme un tout autre être humain, donc je pense que la musique reflète ce sentiment. Maintenant que c’est fini, je me sens beaucoup plus moi-même. (Rire.) Cet album, comparé aux autres, est comme une capsule temporelle d’une période très étrange. Je me sens certainement changé à jamais, mais je me sens plus comme le bon vieux Conan !

Cape et pantalon RAHUL MISHRA / Mocassins CHRISTIAN LOUBOUTIN

Lunettes de soleil “DELEE” JIMMY FAIRLY

Dans Found Heaven, quelles paroles résonnent le plus avec toi sur le plan personnel ?

La chanson “Found Heaven” a une grande signification pour moi, car elle a été le point de départ de l’album. Elle véhicule un message à mon moi adolescent, lui disant qu’il faut “suivre les choses qui te rendent heureux, trouver ton propre paradis sinon toute ta vie sera gâchée”. Parce que pour moi, il n’y a rien de plus terrifiant que de gaspiller sa vie. La dernière chanson que j’ai écrite pour l’album, “Alley Rose”, est également très importante. C’est la plus personnelle de l’album et elle représente pour moi une déclaration d’amour, chose que je n’avais jamais faite dans une chanson auparavant. J’ai composé beaucoup de chansons qui disaient “Je te déteste” ou “Va te faire voir”, mais cette chanson, c’est plutôt “Reviens, on était tellement spéciaux ensemble, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je t’aime beaucoup”.

Tu as adopté un son influencé par les années 80. Qu’est-ce qui a inspiré cette nouvelle direction musicale ? 

Je ne viens pas d’une famille particulièrement mélomane. Ma mère écoutait exclusivement de la musique chrétienne, en accord avec notre foi. Quant à moi, j’ai exploré la musique par moi-même sur YouTube, dès que j’ai eu mon premier iPod. Ces dernières années, je me suis passionné pour la musique des années 70 et 80. J’ai peut-être appris un peu plus lentement que les autres, mais cette découverte tardive a quelque chose de magique pour moi. J’explore ce que beaucoup considèrent comme la meilleure musique de tous les temps comme si elle était nouvelle. C’est vraiment amusant !

En parlant de famille, tu as passé une partie de ton enfance au Japon. Parles-tu japonais ? Et as-tu le pro-jet d’intégrer cette partie de ton histoire dans ta musique, peut-être à travers une chanson en japonais ?

Ça a toujours été un rêve pour moi d’inclure du japonais dans une chanson. Je ne parle que très peu japonais, j’ai vécu là-bas de 1 à 4 ans environ, donc j’apprenais à peine à parler quand je suis retourné aux États-Unis. Je parle assez pour me débrouiller, mais rien de bien élaboré. Mes souvenirs sont aussi très limités, je me souviens de repas et surtout de promenades avec ma grand-mère où nous chantions une chanson de Totoro (film d’animation japonais, ndlr) en nous promenant à Hiroshima !

Tu es fan de longue date de K-pop. De quelle manière l’industrie de la K-pop a-t-elle influencé ton approche de la musique, de tes paroles ou de ta carrière ?

Mes ami.e.s et moi sommes totalement fans de Blackpink ; nous les adorons toutes !
Je n’ai pas vraiment de membre préférée, mais en matière de danse, Lisa a un talent incroyable. Je n’ai jamais vu quelqu’un danser de la sorte, c’est captivant ! Ce sont de vraies pop stars classiques comme on n’en fait plus aux États-Unis. C’est pourquoi j’admire tant leur talent et leur dévouement dans leur domaine ! Et elles me motivent à redoubler d’efforts. Chaque fois que je commence à me plaindre de ma vie ou de mon travail, je pense à ces idols qui s’investissent sans cesse, me rappelant que je dois moi aussi m’efforcer d’aller toujours plus loin.

Pantalon, coiffe et top utilisé en ceinture JUANA MARTIN / Débardeur EGON LAB

Peux-tu nous parler de ton lien avec Paris et tes fans français ?

À Paris, j’ai donné mon premier concert qui n’était pas à guichets fermés ! (Rire.) Ce concert, en 2019, a été l’un des plus amusants de ma vie. Les fans avaient apporté des ballons rouges, qu’ils ont jetés en l’air pendant que je jouais “Crush Culture”. Même s’il n’était pas complet, ce concert a été le plus cool de la tournée ! Ça m’a montré ce que j’apprécie chez les Français : ils ne se préoccupent pas de la popularité. S’ils aiment quelque chose, ils le font avec passion. Et j’ai ressenti cela avec mes fans parisiens. Sachant qu’ils ont accès à tant d’artistes et de musiques francophones incroyables, le fait qu’ils choisissent d’écouter ma musique et d’assister à mes concerts me touche profondément.

Quel rôle joue la mode dans ton tra-vail et dans ta vie ? 

Pour moi, la mode est principalement une forme d’expression artistique, un moyen de communiquer sans mots. Bien que je ne la considère pas comme centrale dans ma vie quotidienne, je la vois comme un outil puissant pour narrer une histoire, surtout dans le cadre de mon travail artistique. Dans cet album, la mode a joué un rôle clé pour m’aider à incarner le personnage que j’ai imaginé. Elle m’a également permis de surpasser mes limites habituelles. Par exemple, l’idée de monter sur scène me fait peur, mais revêtir un costume me transforme et me donne le courage de le faire. C’est comme si, grâce à cette tenue, je réussissais à me convaincre de faire des choses qui me sembleraient impossibles en temps normal.

Cape RAHUL MISHRA

Quelle est l’inspiration et la signification de ton nouveau logo ?

Mon nouveau logo est une larme contenant une étoile à l’intérieur. Pour moi, c’est un symbole de courage. Je sais que ça peut paraître cliché, mais je crois fermement que les moments les plus marquants de notre vie sont ceux qui nous ont le plus mis à l’épreuve ou procuré le plus de joie. Ce sont ces expériences, qu’elles soient douloureuses ou heureuses, qui nous font verser des larmes et qui nous enseignent des leçons précieuses. Elles nous rappellent l’importance de s’ouvrir aux autres, même si cela implique le risque d’avoir le cœur brisé. Refuser de s’ouvrir par peur de souffrir nous prive d’expériences enrichissantes. J’ai porté ce symbole pendant la création de mon album comme un rappel personnel que je suis prêt à prendre des risques, à aimer et à apprendre de ces expériences, même si elles peuvent être douloureuses. Cela en vaut la peine pour la joie et les découvertes que cela apporte. Ce logo représente la beauté et la complexité de vivre pleinement, plutôt que de se cacher de la vie.

Avec Found Heaven, quels messages ou émotions cherches-tu à transmettre à tes fans, et qu’espères-tu qu’ils retiennent de cet album ?

Avec ce disque, je souhaite avant tout communiquer un message de liberté et d’évolution personnelle à mes fans, surtout à celles et ceux qui ont évolué à mes côtés. Je veux leur montrer qu’ils et elles peuvent être qui ils veulent, changer quand ils le souhaitent, et qu’ils ne sont pas obligé.e.s de se définir une fois pour toutes. Cet album, très différent de mes précédents, est là pour leur rappeler qu’ils peuvent embrasser plusieurs facettes de leur personnalité, vivre des moments de joie comme de tristesse, et explorer différents styles sans se sentir enfermé.e.s dans une seule identité. La pression de se définir est immense, surtout pour les jeunes. Je les encourage à vivre leur vie, à commettre des erreurs et à en tirer des leçons.

Pour celles et ceux qui découvrent ma musique avec cet album, je veux simplement qu’ils ressentent quelque chose. Je souhaite leur apporter de la joie, de l’amusement, et les encourager à rire de ce qui a pu les blesser par le passé, en acceptant pleinement leurs émotions sans regret. Même une chanson comme “Alley Rose”, qui est profondément triste et parle du désir désespéré de retrouver quelqu’un, illustre cette idée. Cela peut sembler absurde, mais c’est une expression authentique de nos sentiments les plus intimes. Alors pourquoi ne pas les exprimer en chanson de cette manière ?

Top FENDI

Quelle chanson de l’album sera la fan favorite à ton avis ?

A coup sûr, ”Alley Rose” sera la préférée des fans ! Je le sais avec certitude ! Je les connais beaucoup trop bien pour me tromper : c’est toujours ma préférée qui finit par devenir leur préférée.

Quels sont tes projets et tes aspirations pour 2024 ?

Eh bien, j’écris toujours. Je suis sûr que les choses que j’écris aujourd’hui finiront par se retrouver sur un album, mais je n’ai aucun plan ou concept pour le moment. Mon principal souhait est de pouvoir partir en tournée ! J’ai hâte que les gens puissent expérimenter ma musique en direct. Je crois que ce sera à la fois amusant et révélateur. Pour l’instant, je ne regarde que jusqu’à la fin de cette année. Je préfère ne pas planifier au-delà, car j’ai compris ces derniers mois qu’on ne pouvait pas faire de plans au-delà d’un certain point. De toute façon, les choses ne se déroulent jamais exactement comme on l’imagine.

Cape RAHUL MISHRA / Lunettes de soleil “DELEE” JIMMY FAIRLY

Cape et pantalon RAHUL MISHRA

Talent : Conan GRAY

Photographe : Alice Rosati
Directeur artistique et Styliste : Nicolas Dureau
Coiffeur : Fabien Giambona
Maquilleuse : Christina Lutz c/o Wise and Talented
Set designer : Manon Simonot
Assistante lumière: Tyra Galieva
Assistante digitale : Chiara Kurtovic
Assistant.e directeur artistique et styliste : Théo Saussard
Cadrage : Emma Yousfi
Montage : Anaïs Boulon
Lieu : Silencio des Prés

Découvre le fanzine de Conan Gray ici !

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