Found Heaven met en avant ta collaboration avec le légendaire producteur Max Martin (qui a composé certains tubes de Britney Spears ou Taylor Swift). Peux-tu nous raconter ta rencontre avec lui ?
Notre collab a commencé en rencontrant son chien ! (Rire.) Max a un chien nommé Doggy, il a eu 16 ans, je l’aime tellement ! C’était ma première interaction avec Max Martin parce que je travaillais dans un studio où il y avait beaucoup de gens, comme le songwriter ILYA qui est également sur l’album. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans la cuisine du studio, en préparant du café. Et pour mon troisième album, j’ai senti qu’il était temps pour moi d’expérimenter un peu. J’ai fait mes deux premiers albums avec mon très cher ami Dan Nigro, qui est comme un père pour moi, et il était temps pour moi de quitter le nid. Et Max, que j’admire depuis tant d’années, était la personne idéale pour essayer de nouvelles choses.
Est-ce que ta manière de composer a évolué sur cet album ?
Elle ne s’est pas vraiment transformée. Avec Max, nous avions ce processus très amusant : nous ne nous sommes jamais assis ensemble pour écrire une chanson, pas une seule fois pendant tout l’enregistrement ! J’avais spontanément des idées de paroles ou de chanson en tête, et lui de son côté bloquait sur une mélodie, et puis on essayait de les combiner. On s’envoyait des vocaux, on faisait des FaceTime pendant des jours à toute heure, et à la fin, nous avions une chanson. Mais on n’a jamais composé de manière classique en studio. Je ne suis vraiment pas ce genre d’artiste, et lui non plus.
Le thème de l’amour non réciproque occupe une place importante dans tes chansons, comme sur “Crush Culture” et tout au long de Kid Krow. Cette année, tu as vécu un amour qui, bien qu’ayant mal tourné, a marqué un nouveau dé-part par rapport à tes sentiments passés. Tu ressens une évolution entre cet album et les précédents ?
Absolument ! Je me sentais tellement bizarre en vivant mon premier amour, c’était tellement déroutant, intéressant et eye-opening. Certaines choses étaient exactement comme je m’ima-ginais, d’autres étaient très différentes. Je me sentais comme un tout autre être humain, donc je pense que la musique reflète ce sentiment. Maintenant que c’est fini, je me sens beaucoup plus moi-même. (Rire.) Cet album, comparé aux autres, est comme une capsule temporelle d’une période très étrange. Je me sens certainement changé à jamais, mais je me sens plus comme le bon vieux Conan !