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Au nom de la Rose

Ta sorcière bien aimée est de retour : à l’occasion de notre tout nouveau fanzine, Rose McGowan, the one and only, te parles de ses hauts et bas à Hollywood, de sa nouvelle vie aux Mexique, et se livre à un voyage à travers son passé, son présent et son avenir.

Photographe : Hélène Tchen
Styliste : Nicolas Dureau

Lunettes de soleil BALENCIAGA
Mitaines Longues CAUSSE

Entre l’écriture de ses mémoires, son travail de réalisatrice, l’enregistrement de son album, le tournage d’une série documentaire ou l’animation de ses podcasts, Rose McGowan était très occupée ces dernières années. C’est ce qui l’a poussée à prendre du recul et s’éloigner des feux des projecteurs en se retirant au Mexique, où elle vit désormais entourée de ses proches et de la nature, afin de réfléchir à la suite de ses aventures. Elle est seulement sortie de sa retraite ces dernières semaines pour participer à une tournée pour rencontrer et saluer les fans de Charmed dans le monde entier.

Cinq ans après #MeToo, un mouvement qu’elle a lancé avec d’autres actrices, NYLON a eu l’incroyable chance de rencontrer Rose McGowan pour discuter de sa nouvelle vocation d’artiste multidisciplinaire mais aussi de son échappée d’Hollywood. Aussi ancrée et humble que courageuse et audacieuse, Rose se livre à un voyage à travers son passé, son présent et son avenir. Accroche-toi, c’est parti !

Corset et Bottes ANDREAS KRONTHALER POUR VIVIENNE WESTWOOD / Collier “Pierreries Améthystes” et “Talismans Médaille Abbadia Jumbo”, Boucle d’oreille “Riviera” et Bague “Riviera” à la main gauche MELLERIO / Collant WOLFORD X MUGLER / Bagues à la main droite AMI x ALAN CROCETTI

Tu es à Paris pour une convention avec le casting de Charmed. Ça fait quoi de retrouver tes fans français.es ?

C’est incroyable de renouer avec les fans après une si longue absence, après le Covid et tout ce qui nous est arrivé depuis. Voir l’impact de mes séries et films ou de mon livre sur ma communauté de fans, c’est une grande leçon d’humilité. On dit des “fans”, mais j’ai l’impression qu’iels sont mes enfants !

Les personnages que tu as incarnés – je pense évidemment à Paige dans Charmed, mais aussi à Cherry Darling dans Planet Terror et à Courtney dans Jawbreaker – ont eu un impact extraordinairement positif sur la com munauté queer. Aujourd’hui, une nouvelle génération découvre Charmed, et ma génération la regarde à nouveau. Qu’est-ce que ça te fait ?

Je suis fière, c’est le moins qu’on puisse dire, mais il s’agit d’un respect mutuel car je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui sans la communauté queer. Lorsque j’avais 12 ans, j’ai été recueillie par deux drag-queens – à l’époque, on les appelait des drag-queens, mais moi, je les appelle simplement des queens. Toute ma vie, j’ai été plus proche de la communauté queer que des personnes cis. Et de voir que Charmed a contribué à aider tant de personnes homosexuelles à prendre confiance en elles, à comprendre qu’elles avaient de la magie en elles, qu’elles étaient puissantes et fortes et qu’elles pouvaient tout surmonter, c’est un énorme accomplissement dans ma vie, et cela me fait énormément de bien. Et de savoir l’impact positif, presque libérateur, que Charmed a eu sur les enfants et les adolescents qui avaient l’impression de devoir cacher qui ils ou elles étaient et qui se sentaient mal à propos de ça – ce qui ne devrait jamais arriver –, cela me fait monter les larmes aux yeux. C’est vraiment bouleversant.

Tu as appris à toute une génération à se faire confiance et à trouver sa propre magie, ce qui est à la fois la chose la plus belle et la plus difficile à faire.

C’est la chose la plus difficile à faire, et c’est celle qui prend le plus de temps, tu sais. Quand on est jeune, on passe tellement de temps à se demander comment on va s’affirmer dans la vie, comment on va faire pour être fort.e, pour rester fort.e et devenir la personne que l’on veut malgré tous les obstacles. Chacun suit un chemin différent, mais l’adversité nous pousse tous.tes à montrer qui on est vraiment.

Lunettes de soleil BALENCIAGA / Corset, Sandales et Jupe CHRISTIAN DIOR / Mitaines Longues CAUSSE

Comment as-tu développé ta propre estime, ta force et ta bravoure ?

Mon livre s’intitule Brave (éditions HarperOne, 2018) parce que c’est le surnom que mon père me donnait lorsque j’étais enfant : j’étais la plus courageuse. Et pour être honnête avec toi, la confiance en moi a toujours fait partie de ma personnalité car c’était une question de survie avant tout. Parfois, ma confiance a été ébranlée, bien évidemment, je n’ai pas toujours été courageuse, je suis humaine et pas une superhéroïne ! Mais dans l’ensemble, j’ai toujours détesté la peur et j’ai toujours essayé de la combattre. C’est ce qui m’a aidée à devenir plus forte, plus courageuse. Le fait d’affronter la peur, quoi qu’il arrive.

Dans ton autobiographie, tu racontes de manière crue les expériences que tu as dû surmonter. Qu’as-tu ressenti lorsque tu as plongé au plus profond de ta mémoire et de ses oubliettes, et que tu t’es mise à tout dévoiler, même les parties les plus sombres ?

Je me suis sentie incroyablement nue, incroyablement vulnérable. Mais je voulais montrer aux gens que la vulnérabilité est aussi une force. On ne peut pas toujours porter une carapace, il faut savoir se laisser aller à la douceur de la capitulation – mais cela demande une incroyable dose de courage. Cela dit, le courage est à la disposition de tout le monde, de tous les gens auxquels on a dit qu’ils étaient des bons à rien, de tous les gens qui ont été maltraités. Brave est là pour les aider à développer leur propre superpouvoir.

Tu dis souvent que ta vie a été plus étrange que la fiction. Tu évoques notamment les deux sectes qui ont déterminé ton parcours : les Children of God, une secte au sein de laquelle tu as grandi, et Hollywood, une autre forme de secte.

J’ai l’impression que si tu commences ta vie en étant bizarre, tu le restes — et bizarre n’est pas péjoratif pour moi. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. C’est juste unique. J’ai toujours été une outsider. Même lorsque j’étais une “initiée” à Hollywood, j’étais une outsider au sein de cette secte, en quelque sorte. Et je suis heureuse de pouvoir dire que je n’ai plus vraiment de lien avec ce milieu. C’est un sentiment de vraie liberté, mais c’est aussi un peu effrayant… Un peu comme si tu fuyais une organisation religieuse ! Comment se frayer un chemin ? Comment réapprendre à vivre en dehors de ces codes et diktats ? C’est un défi très particulier.

Ton rapport à ton job a évolué. À un moment, tu disais que le métier d’actrice était une question de survie pour toi, que tu aimais ça, mais que ce n’était pas ce que tu voulais faire toute ta vie. Et c’est pour ça que tu fais des projets artistiques en dehors de l’industrie du cinéma et de la télévision. Tu en es où aujourd’hui avec le métier d’actrice ?

J’ai été découverte et j’ai commencé ma carrière d’actrice dans les années 1990, dans un film de Gregg Araki intitulé The Doom Generation. Ce rôle a été très important pour moi, non pas parce que j’ai réussi devant la caméra, mais parce qu’il a donné un coup de pouce à ma carrière et m’a permis d’enfin payer mes factures et de ne plus être sans-abri. Le métier d’actrice était donc vraiment une question de survie matérielle pour moi.

Ce n’est que récemment que j’ai compris à quel point j’aimais jouer la comédie et que cela me manquait parfois. Il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver une certaine stabilité dans ma vie et donc pour sortir du mindset de survie. J’espère que d’autres personnes y parviendront plus tôt. Pourtant, la survie a aussi fait de moi ce que je suis aujourd’hui  ; elle m’a appris à être forte et résiliente. La plupart des gens ne supportent pas qu’un seul commentaire Instagram leur soit défavorable. Moi, je peux supporter que le monde entier soit contre moi si c’est pour le bien de tous.tes.

Maintenant que tu es aussi réalisatrice – j’aime particulièrement ton court-métrage Dawn –, te sens-tu plus à l’aise devant ou derrière la caméra ?

Avec le recul, je vois la valeur des deux. Quand j’étais plus jeune, la caméra qui me filmait était en quelque sorte ma meilleure amie. Plus tard dans ma carrière, quand je suis passée derrière la caméra, j’ai eu l’impression d’être le capitaine d’un navire que je savais parfaitement manœuvrer. Mon court-métrage Dawn parle de l’enfance d’une jeune femme dans les années 60, de l’expérience du premier amour et de la féminité. Mais en sous-texte, il s’agit de se demander ce qui se passe lorsque nous, en tant que société patriarcale, lions les mains de nos filles ? Comment leur fournir un mécanisme de défense lorsqu’on se contente de leur dire “une fille ne doit pas faire ça” sans leur expliquer pourquoi, sans leur donner de libre arbitre ?

Boucle d’oreille, Robe et Escarpins ACNE STUDIOS / Chaussettes WOLFORD x SERGIO ROSSI

[…]ce qui m’intéresse le plus, c’est d’inspirer le petit garçon qui travaille chez McDonald’s et qui a été victime de harcèlement moral. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de donner à ce jeune de 15 ans les moyens de se connaître et de s’aimer à sa juste valeur.

Y a-t-il des rôles que tu as joués ou que tu as écrits auxquels tu t’identifies particulièrement ?

Probablement tous les personnages que j’ai joués ! Y compris Courtney dans Jawbreaker : je n’ai jamais tué une personne pour ensuite la fourrer dans le coffre d’une voiture, mais je peux m’identifier au fait d’avoir des répliques mordantes et de remettre les gens à leur place quand ils le méritent. (Rire.) Ou même Planet Terror, où Cherry Darling parle souvent de son “talent inutile”. Je vois beaucoup de femmes se dévaloriser, mais tous ces talents, ceux qu’on ne veut pas voir ou que l’on garde secrets, ils émergent un jour. Ils sont là pour être utilisés. Il suffit d’attendre qu’ils se manifestent.

La façon dont les femmes se perçoivent, est-ce une priorité pour toi en tant qu’artiste et en tant que réalisatrice ?

Les femmes – et la façon dont elles se perçoivent et se regardent les unes les autres – sont au cœur de mon travail oui, mais elles ne le déterminent pas. En repensant à ma propre carrière, j’ai réalisé que j’avais été transformée en une denrée à laquelle je ne croyais pas, ou que je ne vendais pas très bien. Je me suis sentie très mal à l’aise à l’idée de me transformer en une sorte de commodité. Le regard masculin m’a beaucoup affectée  ;  la plupart du temps, lorsqu’on voit une femme à l’écran, elle regarde avec les yeux des hommes qui l’ont filmée et dirigée  ;  elle se voit de cette façon au lieu d’avoir sa propre perception d’elle-même. C’est ce que j’ai constaté pendant des années – je ne blâme personne, j’ai moi-même fait partie de la machine hollywoodienne qui a contribué à perpétuer ce genre de dynamique –, mais je suis heureuse que mes expériences de vie et les constats effectués m’aient amenée à penser et à agir différemment. La seule façon d’aller plus loin, c’est de laisser de côté la question du genre dans les films  ;  il faut montrer aux gens le milieu. Il ne s’agit pas toujours d’opposer les hommes aux femmes ou les femmes aux hommes. Pour moi, il ne s’agit même pas de se concentrer sur une perspective féminine, mais plutôt de développer une perspective centrée sur le récit d’un milieu et d’une vérité propre à ce milieu-là.

Ces dernières années, tu as sorti un album intitulé Planet 9 ; tu as réalisé des courts-métrages comme Dawn. Tu as aussi publié tes mémoires, Brave, ainsi qu’un podcast et une série de documentaires, Citizen Rose. À présent, tu entames une tournée pour rencon-trer les fans de Charmed  dans le monde entier. Comment vis-tu tout cela ? Quelle est ta prochaine étape de vie ?

C’est très étrange. Depuis que je vis un peu à l’écart au Mexique, je regarde tout ce travail de loin et je me dis  :  “Qui a fait ça ?” Et j’aimerais savoir si je peux continuer   ce chemin ou s’il touche désormais à sa fin. Mais s’il était amené à toucher à sa fin, c’est déjà un travail considérable. Alors, à quoi sert le reste de ma vie ? Je ne sais pas, mais je le découvrirai ! (Rire.)

Body, Short, Cape et Escarpins JEAN PAUL GAULTIER HAUTE COUTURE PAR HAIDER ACKERMANN / Boucle d’oreille “Riviera” MELLERIO

Tout ce que tu fais est iconique, et j’ai hâte de connaître la suite ! J’aime aussi le fait que tu ne te contentes pas que de parler de toi-même  ;  par exemple, dans ton podcast, tu as entrelacé ta propre histoire avec ce qui se passe plus généralement à Hollywood. Tu as même dédié un épisode à Britney Spears.

Les gens qui ont aidé à libérer Britney sont des héros. Iels ont persévéré, même si les autres se moquaient d’elleux et que les médias les rabaissaient en disant qu’iels n’étaient que des fans et qu’iels ne pouvaient rien faire. Eh bien, tu sais quoi ? Iels ont réussi ! Regardez ce qu’iels ont fait ! Britney est désormais libre !

Absolument ! Mais une telle liberté d’expression à Hollywood n’aurait pas été possible sans le mouvement #MeToo, pour lequel tu as ouvert la voie. Et pourtant, il n’est pas facile d’être parmi les premières à s’exprimer. Comment tu te sentais à l’époque ?

C’était un véritable cauchemar, mais je devais persévérer dans ce combat de vérité, même si j’avais l’impression de mourir. Imagine que ton traumatisme le plus important soit partagé avec le monde entier ! Alors oui, tu sais que tu le fais pour le bien de tous.tes, mais c’est une sensation horrible, c’est très dur à vivre. Et à ce moment-là, comme si ce n’était déjà pas assez difficile de partager ce traumatisme aux yeux de tous.tes et d’en subir les conséquences médiatiques et juridiques, de nombreuses personnes haut placées à Hollywood ont essayé de me démonter pour me faire taire. Des personnes très puissantes de l’industrie – dont je ne citerai pas les noms, mais qui se reconnaîtront si elles me lisent – ont commis des actes répréhensibles et ont organisé des campagnes de diffamation et de harcèlement en ligne pour me faire tomber… Toutes sortes de choses que je ne peux pas expliquer parce que tout ce qui s’est passé en coulisses est tellement dément. Les 20 millions de faux followers achetés pour détruire mes réseaux sociaux, c’était juste la partie visible de l’iceberg.

Penses-tu avoir contribué à encourager d’autres actrices qui ont connu des épreuves similaires ?

Sans doute, mais ce qui m’intéresse le plus, c’est d’inspirer le petit garçon qui travaille chez McDonald’s et qui a été victime de harcèlement moral. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de donner à ce jeune de 15 ans les moyens de se connaître et de s’aimer à sa juste valeur.

Quelles sont les expériences qui t’ont le plus marquée et qui t’ont finalement éloignée d’Hollywood et de sa toxicité ?

J’ai été internée de force quand j’étais   jeune, mais ce n’était pas de ma faute. J’avais un beau-père qui voulait me mettre à la porte, et j’ai été placée dans un hôpital psychiatrique dont je me suis finalement échappée. Mais cette situation m’a paradoxalement beaucoup apporté, car j’y ai rencontré des personnes qui se sentaient plus à l’aise à l’hôpital et qui avaient trop peur du monde extérieur. Et j’ai fini par comprendre pourquoi, car pendant plusieurs années, avant même de partir pour le Mexique, j’ai mis en pause mon métier d’actrice pour voyager de manière compulsive, et j’ai fini par rentrer et errer dans ma maison vide à Los Angeles  ;  isolée, je ne parlais quasiment à personne. C’était ma version de l’hôpital  :  je m’y rétablissais et je pouvais me remettre de mes nombreux problèmes personnels, notamment de mon accident de voiture, de la mort de mon père et de bien d’autres choses glauques qui me sont arrivées. Il a fallu que tous ces évènements adviennent pour que je laisse Hollywood derrière moi.

Trench en cuir et cuissardes AMI PARIS / Boucle d’oreille AMI x ALAN CROCETTI / Lunettes de soleil GUCCI

Maintenant que tu résides au Mexique et non plus à Los Angeles, envisages-tu ton expression artistique différemment ?

Oui, je vois les choses avec beaucoup plus de positivité. Pas Los Angeles, mais l’ensemble de mon travail en tant qu’actrice. Quand je repense à

Planet Terror, Charmed, Jawbreaker et The Doom Generation, quand je mets ces différents films et séries les uns à côté des autres, je suis contente  : “Wow, c’est moi qui ai joué dans tous ces films ?”

Est-ce qu’on va te retrouver devant ou derrière la caméra dans un avenir proche ?

J’espère que oui, ce serait génial. Et pourtant, je me sens très loin de tout cela au Mexique. J’ai l’impression d’être dans un univers tellement différent… Venir à Paris pour cette convention autour de Charmed était vraiment important pour me rappeler que la télé et le cinéma sont toujours à ma portée. Je peux toujours réaliser, je peux toujours jouer. Il y a peut-être des choses que j’ai encore envie de faire au sein de l’industrie, mais est-ce que j’ai vraiment envie de les faire ? Je dois simplement faire un choix. Et je commence tout juste à travailler sur mon deuxième livre… Ça prendra le temps que ça prendra.

Si tu devais partager un peu de sagesse avec un.e acteur.rice ou un.e réalisateur.rice en herbe, que lui dirais-tu ?

Il faut être là pour ton talent, pas pour la célébrité. Il faut être là pour la bonne raison et persévérer. Tu y arriveras si tu as une profonde passion pour ce que tu fais et que tu restes intègre vis-à-vis de toi-même. Ce qui est génial, c’est qu’il y a beaucoup plus de possibilités qui s’offrent à toi aujourd’hui et ces voies valent la peine d’être explorées. Aujourd’hui plus que jamais, tu peux tenir les rênes de ton propre destin.

“La confiance en moi a toujours fait partie de ma personnalité car c’était une question de survie avant tout. Parfois, ma confiance a été ébranlée, bien évidemment, je n’ai pas toujours été courageuse, je suis humaine et pas une super héroïne !”

“Toute ma vie, j’ai été plus proche de la communauté queer que des personnes cis. Et de voir que Charmed a contribué à aider tant de personnes homosexuelles à prendre confiance en elles, à comprendre qu’elles avaient de la magie en elles, qu’elles étaient puissantes et fortes et qu’elles pouvaient tout surmonter, c’est un énorme accomplissement dans ma vie, et cela me fait énormément de bien.”

Veste et Cuissardes ANDREAS KRONTHALER POUR VIVIENNE WESTWOOD / Boucle d’oreille “Riviera” MELLERIO / Gants CAUSSE

Talent : Rose McGowan

Journaliste : Elisabeta Tudor
Photographe : Hélène Tchen
Styliste : Nicolas Dureau
Vidéaste : Brynne Weaver
Coiffeuse et Maquilleuse : Rika Bitton avec les produits VIOLETTE_FR
Assistants photographe : Quentin Farriol & Julia Grandperret Motin
Assistant styliste : Théo Saussard
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