Rosie Boccardi, 22 ans, a monté pour la première fois les marches du Festival de Cannes cette année, marquant une étape importante dans sa jeune carrière d’actrice.
Est-ce que tu peux te présenter et nous dire ce que tu fais dans la vie ?
Moi, c’est Rosie Boccardi, j’ai 22 ans et je suis actuellement formée au Laboratoire de l’Acteur, dirigé par Hélène Didi. Je fais du cinéma depuis l’âge de 18 ans.
Qu’est-ce qui t’a poussé à aller dans l’acting ?
Il n’y a pas eu de déclencheur particulier. Depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée par ça. Ça peut paraître drôle, mais je parle tout le temps toute seule. Je me crée des histoires dans ma tête, des dialogues… Je pense que c’est cette imagination qui m’a mené vers l’acting. Ce n’est pas à cause d’un film spécifique ou autre.
Quand tu dis que tu parles toute seule, c’est-à-dire que tu fais des scénarios ?
Exactement. Je crée des histoires d’amour, des récits complètement inventés, et je les rejoue dans ma tête encore et encore. Je joue tous les personnages. Au moins, je n’ai pas de directions à donner. C’est vraiment bien, j’aime trop !
Pourquoi avoir voulu rejoindre la formation que tu suis actuellement ?
Avant, j’étais au Plateau à Montpellier, qui m’a vraiment formée, donc je tiens à le souligner. Ensuite, j’ai rejoint le Laboratoire de l’Acteur parce qu’à un moment donné, je tournais beaucoup, et je pense qu’il est important de continuer à s’entraîner. J’ai choisi cette école pour me redonner confiance et pour approfondir mes compétences.
Quel est ton signe astrologique et te reconnais-tu dans ses caractéristiques ?
Je suis Vierge. Et oui, je me reconnais dans certaines caractéristiques. Mais je me sens aussi très connectée au Scorpion, c’est mon signe spirituel. En tant que Vierge, j’aime que tout soit bien organisé. Je suis assez discrète… mais pas toujours (rires). Et je suis perfectionniste. Avec le temps et grâce au jeu, j’ai appris à transformer ce “défaut” en force.
As-tu déjà vécu une expérience paranormale ?
Non, et j’espère pas.
Quelle est ta boisson préférée ?
Alors c’est très mauvais pour la santé, mais c’est le Coca.
Si tu pouvais réaliser le film de tes rêves. Quels seraient tes trois headliner ?
Franchement ? Mes potes. Les amis les plus fidèles que j’ai, je les trouve incroyables, c’est les meilleurs acteurs que je connaisse. Et si je peux en rajouter une, je dirais Sarah Paulson. J’adore ce qu’elle fait.
Est-ce que tu as un projet déjà peaufiné en tête ?
J’aimerais écrire un long-métrage, c’est déjà en cours. Et je compte y faire jouer certains de mes amis. J’ai vraiment envie d’évoluer avec eux, de créer ensemble. Je veux à la fois jouer dedans et réaliser, entourée de mes proches. Ce serait tellement un beau projet pour moi.
Quel est le snack le plus insolite que tu adores préparer ?
Alors bon… je cuisine rarement. Mais quand je le fais et que j’ai envie d’un truc rapide, c’est très bizarre mais des fois je roule des chips dans du jambon, et je mange ça. C’est hyper simple, pas du tout sain, mais c’est super bon ! On se régale.
Quelle mauvaise habitude aimerais-tu perdre ?
Remettre tout au lendemain.C’est un défaut que j’aimerai beaucoup perdre.
Quel est le dernier coin étrange d’Internet dans lequel tu as plongé ?
TikTok. Je pense que c’est le cas pour beaucoup. Il y a de bonnes choses, mais aussi des choses bizarres.
Qu’as-tu ressenti quand tu savais que enfin quand tu as appris que tu allais monter les marches ?
J’étais super excitée, un peu stressée aussi… et remplie de gratitude. Être à Cannes m’a confirmé que j’étais exactement là où je devais être, que c’est ce que je voulais faire de ma vie.
Et quand tu as monté les marches du coup, tu étais comment ?
Avant, j’étais plutôt détendue. Mon cerveau se disait : “C’est bon, c’est juste des marches et des photographes, t’as déjà fait.” Mais une fois devant les photographes… le stress est monté d’un coup ! Mes mains tremblaient. C’est toujours là que le stress se voit chez moi. Mais j’ai essayé de garder mon calme. C’est un monde à part, vraiment fou.
Tu étais habillée par la maison CELINE : est-ce que tu te sens différente quand t’es habillée en CELINE ?
Moi, au quotidien, j’ai un style assez masculin, j’aime porter des vêtements amples, être à l’aise. Et avec CELINE, j’ai réussi à garder cette énergie tout en assumant une féminité plus affirmée. J’étais en robe, mais j’étais toujours moi-même. C’était moi, à 100 %.
Est-ce que tu peux un peu plus nous en dire plus sur ton rôle dans le film Les Farouches ?
Je joue une jeune brigadière, un peu timide, passionnée de technologie. Elle apporte son savoir-faire à l’équipe de police.
Comment as-tu préparé ce rôle ?
C’était un petit rôle, donc il ne nécessitait pas une préparation énorme. Mais comme je suis plutôt extravertie dans la vie, j’ai dû me recentrer, travailler la retenue. La réalisatrice m’a expliqué sa vision, et j’ai fait en sorte de l’incarner. Ce n’était pas un rôle très complexe.
Quels sont tes prochains projets ?
Je continue de tourner dans Les Farouches aux côtés de Barbara Schulz et François Vincentelli. Et comme je disais, je commence à écrire mon premier long-métrage.
J’ai aussi travaillé sur un court-métrage intitulé Les Mémoires Silencieuses, qui abordait des thèmes forts comme l’inceste, l’abandon, l’absence du père… C’est l’histoire d’une sœur qui comprend que son frère subit ce qu’elle a vécu enfant. Leur mère, dépressive, se retrouve piégée entre la volonté de protéger ses enfants et l’amour qu’elle porte encore à son mari. Elle sombre dans la drogue, tandis que la sœur tente de sauver son frère.
Ce sont ces thématiques-là que j’aimerais aborder dans mon film. Je veux parler de sujets dont on ne parle pas assez.
Quel a été le tout premier film que tu es allé voir au cinéma et quel souvenir en garde de tout ?
Je ne sais rien du tout, ça a dû être kiffant.
Euh est-ce que avais-tu un ou une role model quand tu étais plus jeune ?
Pas vraiment dans le métier d’acteur, mais ma mère est mon modèle au quotidien. Elle m’inspire dans tout, pas seulement dans ma vie d’actrice.
Quand tu étais petite, est-ce que tu avais un film préféré ?
C’était Raiponce. Elle est rebelle, elle a soif de liberté, elle suit son instinct… C’est totalement moi. Même quand on lui dit de ne pas faire quelque chose, elle trouve toujours un moyen de le faire quand même. On est pareilles.
Est-ce que tu as un même préféré ?
J’utilise beaucoup de même au quotidien. Si je pouvais en citer un en particulier. C’est celui de Kanye West aux Music Awards quand il dit : “Everybody wants to know what I would do if I didn’t win… I guess we’ll never know.” Cette manière de répondre. Ça aurait pu être moi. J’aime bien dire cette phrase des fois.
Quelle est la chanson qui te redonne la pêche automatiquement ?
C’est plus un style de musique caribéenne : c’est le bouyon et le shatta. C’est très moi, ça me donne la pêche tout le temps. Rien à voir, mais j’aime aussi les chansons de Céline Dion, mais je n’ai pas de titre préféré. Oui, je passe du tout au tout (rires). Ce me met vraiment de bonne humeur c’est c’est le bouillon et le shatta. Et je casse les codes avec Céline.
Comment définirais-tu ton style vestimentaire ?
Moi, je suis très dans le confort, j’aime trop les coupes masculines, les vêtements amples, les pantalons larges, mais j’adore aussi casser ça avec une touche de féminité, je trouve que c’est un équilibre qui me ressemble énormément. Donc quand je dois passer de tomboy à girly, c’est quelque chose que j’arrive à faire très facilement comme on a pu voir sur le tapis de Cannes. Je mets des perruques, je me maquille. Je peux mettre des talons mais disons que ce style tomboy, je le casse en mettant des petits t-shirts girly.
Quelle est ta tenue parfaite pour chiller chez toi ?
C’est très simple. Jogging, short, débardeur.
Quelle est ta meilleure astuce beauté ?
J’ai pas forcément d’astuces. Le naturel c’est ce qui c’est ce qui me va le mieux.
Comment aimes-tu ton café ?
Je bois pas de café. Je laisse ça aux adultes confirmés.
Toi, tu te considères pas comme une adulte encore ?
Pas encore. Plutôt comme une très grande enfant.
Qu’est-ce que tu aimes le plus faire à Paris et que tu pourrais recommander à un touriste ?
A Paris, j’aime me balader sans forcément avoir de but précis. J’aime découvrir des expositions. Et s’il pleut et que les touristes ne savent pas quoi faire, il faut qu’il parte au cinéma. Tout simplement.
Cours Simon au Cours Florent ?
Je préfère le cours Simon parce que c’est là où j’ai appris à me mettre un petit peu en danger. Je me suis retrouvée grâce au cours Simon. C’était une période où je tournais et j’avais envie de m’exprimer beaucoup plus sur la scène c’est pour ça que je me suis tournée vers les Cours Simon, ils m’ont appris beaucoup de choses. J’ai pu me refaire confiance grâce à eux.
Quelle question tu ne voudrais plus jamais entendre ?
Qu’est-ce que tu fais à côté de l’acting ? C’est un métier à temps plein et certains de mes proches ne savent pas trop ce que c’est le milieu du cinéma.
Raconte-nous quel serait ton dream role et dans quel film ?
Je n’en ai pas un en particulier. J’ai envie de tout jouer : l’héroïne, la méchante, la fille paumée… Je ne veux pas me limiter. Je veux apprendre à jouer tout ce qui est possible.
Qu’aimerais-tu partager avec les lecteurs de NYLON qui rêvent de se lancer dans l’acting ?
Foncez. N’attendez pas. Ce métier est difficile, et personne ne vous attendra. Il faut prendre sa place. Personne ne va venir vous la donner. Donc il faut se lancer tout de suite.Faites une école, si vous le pouvez. C’est comme ça que j’ai commencé, et ça m’a permis d’apprendre énormément. Mais je sais que tout le monde n’a pas les moyens de se payer une école.
Alors postulez à des castings. Écrivez vos propres scénarios, jouez avec vos amis, filmez-vous. C’est ce que j’ai fait. Et ensuite, grâce à ça, j’ai pu réunir les fonds pour intégrer une école.Mais si vous ne pouvez pas, ce n’est pas grave. Faites par vous-même. Vraiment. Mettez-vous au travail, poussez-vous à créer. Le meilleur moyen de bosser dans le cinéma, c’est de se faire travailler soi-même.
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