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L’hyperféminité n’est pas une tendance, c’est un mouvement

L'hyperféminité par les filles, pour les filles.

Je suis née en 1993, ce qui signifie que j’étais ado juste après la période hyperféminité des années 90 et au beau milieu de l’ère Y2K, l’âge d’or de tout ce qui est pailleté et rose. J’ai passé ma puberté dans la cabine d’essayage de Limited Too (le Jennyfer américain, ndlr) et je rêve encore de la sensation de joie que j’avais en rentrant de l’école pour regarder les nouveaux épisodes de Lizzie McGuire et Phil du futur.

Pour les filles girly comme moi, c’était le paradis. Je me maquillais tous les jours pour l’école, je me collais des faux ongles achetés en pharmacie, j’avais tous les pantalons de jogging rose fluo de Victoria’s Secret et j’ai toujours la pochette Coach à monogramme magenta que j’ai supplié ma mère de m’offrir en fin de CM2. Mais dans la banlieue de la Nouvelle-Angleterre, cela a aussi fait de moi une paria. À l’école, mes camarades pensaient que le summum de la mode était un maillot du joueur de football américain Tom Brady, et depuis le collège, on m’appelle la “bimbo” même si j’ai eu d’excellentes notes pendant la majeure partie de ma scolarité.

J’ai aussi connu le côté obscur de l’hyperféminité au début des années 2000. Je me souviens que j’enviais les hanches apparentes de mes amies dans leurs jeans taille basse et je voyais des mannequins qui faisaient la moitié de ma taille en couverture de magazines qui étaient critiquées pour leur poids. J’étais au collège la première fois que j’ai fait un régime ; au lycée, mes amies et moi avons participé au programme Weight Watchers, et à l’université, j’avais réduit mon corps à une taille 34 grâce à un régime composé de blancs d’œuf, de toasts Melba, de yaourts nature et de Babybel.

Il m’a fallu des années pour comprendre les dégâts que cette période a causés sur l’image que j’avais de moi. Mais il m’a fallu tout autant de temps pour comprendre qu’une grande partie des dégâts provenaient des gens qui critiquaient les filles “girly”, des profs qui me réprimandaient parce que je portais un sac à main en classe, des ami.e.s qui se moquaient de ma façon de parler… De la même manière que les couvertures de magazines me disaient tout ce que je n’étais pas, ces personnes me disaient tout ce que je ne pouvais pas être – à savoir, intelligente et girly, méritante et féminine.

 

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HYPERFÉMINITÉ POUR UNE, HYPERFÉMINITÉ POUR TOUTES

Mon éveil à l’hyperféminité m’a été offert par les “TikTok girlies”, comme on dit en anglais. Comme la plupart des gens en fin de vingtaine, j’ai finalement téléchargé l’application pendant les premiers jours du confinement. Au fur et à mesure que mon algorithme apprenait à me connaître mieux que je ne me connaissais moi-même, ma page « Pour toi » est devenue une collection de tutoriels de maquillage, de produits à prix cassés et de filles qui se comportent sans complexe comme des filles, qui bavardent sur les garçons habillées de rose et de paillettes.

D’une certaine manière, elles ressemblaient beaucoup aux filles que j’ai voulu être en grandissant : parfaitement manucurées, maîtrisant toutes les dernières tendances en matière de beauté et de mode, le genre de femme qui sent toujours bon. Mais sur plein de choses, ces créatrices de contenus ne ressemblaient en rien à la femme que je rêvais de devenir. Elles n’étaient pas toutes blanches, elles n’étaient pas toutes maigres, elles n’étaient pas toutes blondes aux yeux bleus. Elles avaient des rondeurs ; elles étaient brunes et noires ; elles étaient handicapées ; elles étaient queers, trans et non-binaires.

« Les temps ont changé et tout le monde est accepté, donc aimer le rose et le gloss peut redevenir cool », explique Becca Moore, une créatrice de contenus qui se définit comme une « satire de blonde idiote ». Son compte TikTok compte un million d’adeptes ; tu as probablement vu sa série sur les choses “pas pour les garçons” dans laquelle elle parle face caméra devant un fond rose rappelant l’appli Notes, énumérant les choses que les hommes ne devraient pas avoir, comme les voitures (ils devraient plutôt courir) et les supermarchés (ils devraient chasser).

“Que ce soit dans l’industrie du mannequinat ou dans l’entertainement hollywoodien, l’époque est beaucoup plus inclusive qu’avant”, estime Hikari Fleurr, qui crée du contenu hyperféminin axé sur l’esthétique de l’an 2000 et des années 90 (depuis que ses hommages à des films comme The Cheetah Girls sont apparus sur ma page “Pour toi”, je suis complètement accro). « Des filles normales avec des corps normaux de toutes les formes et de toutes les tailles publient du contenu avec confiance et encouragent d’autres femmes à avoir confiance en leur corps également. Je suis heureuse de voir ce genre de contenus car cela offre à la nouvelle génération de filles une représentation pertinente que beaucoup de filles de ma génération – une millennial – n’ont pas eue en grandissant. »

Et je vois trop ce qu’elle veut dire. C’est vraiment trop cool de voir des femmes qui ont dix ans de moins que moi s’amuser à être des jeunes filles sans le bagage toxique qui a conduit à tant de blessures et de dégoût de soi.

Au cours des deux décennies qui ont suivi l’apogée de l’hyperféminité des années 90 et 2000, la société a connu de nombreuses remises en question – sur l’égalité des sexes, la positivité corporelle et la race. Les discours sur le corps des femmes, bien qu’encore trop fréquents, sont devenus moins acceptables ; au moins une partie de la misogynie qui imprégnait tant l’hyperféminité d’antan a été purgée de la bonne société. Le féminisme moderne, #MeToo, Black Lives Matter et d’autres mouvements sociaux ont laissé des traces indélébiles dans notre façon de parler d’inclusion et d’humanité, et ont fait évoluer les conversations culturelles dans le divertissement et la mode.

Ainsi, une nouvelle génération de filles girly peuvent profiter tranquillement de leurs escarpins transparents, mais c’est aussi tout à leur honneur. Si ces créatrices de contenus ont grandi à une époque différente de celle où les physiques décharnés de Lindsay Lohan et Nicole Richie ornaient les couvertures des magazines, elles participent activement, de l’intérieur, à la création d’une meilleure société. Elles ne se contentent pas de profiter de l’inclusion ; elles élargissent ce que signifie être une femme, être une fille girly, être féminine – et même être radicale et féministe.

« Je pense que l’esthétique Y2K et girly-girl en 2022 consiste à prendre les meilleurs aspects de la mode des années 2000 et à les rendre inclusifs pour tout le monde d’une manière qui ne l’était pas à l’époque, ce qui, en tant que femme de couleur, est vraiment génial et encourageant à voir », estime Amira Mohamed, qui crée du contenu sur la mode hyperféminine et filme des contenus type « princesse-core, Y2K rencontre Marie-Antoinette des temps modernes », sous l’alias @dreamingofdior. Son feed ressemble à un rêve couleur barbe à papa tandis que sa série de contenus sur ce que tes films hyperféminins préférés disent de toi voit aussi bien en toi qu’un horoscope. “Aujourd’hui, il y a clairement plus de marques inclusives qui proposent des vêtements girly, et plus d’influenceur.se.s de toutes tailles et origines qui embrassent l’esthétique. Je trouve ça génial parce que l’esthétique girly, c’est justement ne pas avoir peur de s’exprimer et de s’habiller comme on l’aime, quoi qu’il arrive ! »

En plus de l’inclusion de la taille et de la race, l’hétéro et la cisnormativité de l’hyperféminité et de l’esthétique de l’an 2000 font également partie du passé.

Chrissy Chlapecka, une créatrice de contenus avec plus de 5 millions de followers sur TikTok, affirme que cette esthétique est fortement influencée par la façon dont elle aime exprimer sa féminité queer. « Je pense qu’il y a beaucoup de beauté dans la féminité en soi, mais aussi tellement de beauté dans la façon dont les personnes queers expriment leur propre féminité et leur esthétique. […] C’est presque une forme d’art qui vient de l’authenticité et de l’acceptation de soi.”

Le résumé ? Tu n’as plus besoin d’être une Barbie pour vivre dans un monde Barbie – tu peux être un il, une elle ou un iel Barbie et il y aura une place pour toi à la table rose vif.

« Personnellement, je pense qu’il est indéniable que cette tendance hyperféminine trouve ses racines dans la culture drag et queer », explique Carmen Azzopardi, créatrice de contenus et attachée de presse (elle se fait appeler PR Fairy) pour la marque de vêtements Dypsnea, basée en Australie. « Il y a assez de paillettes pour donner la migraine à n’importe qui ; plein de culot, plein de sequins », dit-elle de l’esthétique de Dyspnea. « Nos collections seront toujours inspirées par les choses qu’on aime comme La Chronique des Bridgerton, la culture drag et des films comme Priscilla, folle du désert et Paris Hilton. Quoi qu’on fasse, il y a toujours un peu de Paris dedans. »

NOT LIKE OTHER GIRLBOSSES

Malheureusement, lorsqu’il s’agit de déprécier et mépriser l’hyperféminité, ça vient souvent de l’intérieur.

En 2013, Sheryl Sandberg, alors numéro 2 de Facebook, a sorti son livre Lean In ; je me souviens que toutes les filles de mon cours d’introduction au journalisme en parlaient comme de la Bible. Je me suis alors immergée dans le discours de ces auteurs féministes populaires qui prêchaient le fait d’être une femme active, qualifiant de toxique ou d’antiféministe tout ce qui se situe entre les poupées Barbie et les clubs de strip-tease. C’était l’époque des girlboss, l’antidote parfait à une enfance où l’on nous disait que nous n’étions pas assez minces ou jolies pour être désirables. Les girlboss ne se souciaient pas du feu du rasoir sur nos bikinis ou des meilleures façons de plaire à nos hommes ; les girlboss étaient au-dessus de tout ça.

Je me suis tombé 100 % dedans quand j’ai commencé mes études de droit. J’étais fière d’être une « b*tch carriériste ». Je pensais que j’avais tout compris.

Puis on m’a diagnostiqué une endométriose. J’avais l’impression de crever lors de mes longues heures passées au bureau ; j’étais trop malade pour tenir une journée complète de cours à la fac de droit. J’avais trop mal. Et j’ai rapidement découvert que le culte de la girlboss n’était pas du tout fait pour moi. Les filles de ma classe ont cessé de partager leurs notes avec moi ; mes profs femmes, qui étaient si enthousiastes à l’idée d’être mon mentor, ont commencé à se lasser de mes absences quand j’étais malade et ont décidé de me dénoncer au doyen. J’ai compris que ce mouvement n’était pas favorable aux femmes, mais à un type de femmes bien précis..

Dans les années qui ont suivi, on a vu ce trope tomber en disgrâce – les féministes progressistes ont compris que cette tendance n’était rien d’autre qu’un reconditionnement de la seconde vague du féminisme, basé sur la dérision des autres femmes et l’ignorance de la race et de la classe sociale.

Pourtant, il en restait des vestiges jusque dans les années 2010 ; le make-up “no make-up” de marques comme Glossier a emprunté sa palette de couleurs à l’esthétique girly-girl, mais cette philosophie d’en faire peu sur le maquillage parlait plus aux cool girls indépendantes. Toute cette palette de roses criait “Je ne suis pas comme les autres filles” – féminine mais pas comme filles girly de ma jeunesse. Et même si le lifestyle minimaliste des cool girls semble promettre l’absolution dans un monde où nos décisions sont dictées par le regard masculin, les créatrices de contenus avec qui j’ai parlé me disent que cette liberté, elle aussi, est liée à l’adoption de l’hyperféminité.

« Je pense que l’hyperféminité accentue l’empowerment des femmes, et c’est ça le féminisme”, estime Fleurr. “C’est injuste de penser qu’une femme est moins intelligente ou moins puissante simplement parce qu’elle est plus féminine. Tu peux être féminine et féministe, ça ne fait aucun doute pour moi.”

La misogynie intériorisée est une sacrée drogue. Pendant un temps, toute une faction du « féminisme » était ancrée dans une haine profonde de l’hyperféminité et des bimbos. La chanson « Stupid Girls » de Pink, bien qu’elle ait mal vieilli, était un hymne de son temps, un doigt d’honneur aux Paris Hilton du monde entier. Nous étions censées croire que le fait de traiter d’autres femmes d’idiotes et de bimbos était une forme d’avancée radicale pour l’égalité des sexes. Et si le vent tourne lentement vers la compréhension du fait qu’il s’agit, là aussi, de misogynie, son reconditionnement en féminisme reste omniprésent.

« Je pense que les gens voient une personne hyperféminine et pensent immédiatement qu’elle est un objet sexuel. Pas seulement les hommes, mais même celleux qui se prétendent féministes », dit Chlapecka. « Iels pensent que parce qu’un homme peut ‘aimer’ ce qu’il voit – des personnes hyperféminines –, c’est mal ou mauvais. Ce qu’iels ne comprennent pas, c’est qu’un homme n’en a rien à faire de ce qu’il voit, il agira toujours comme un prédateur et maltraitera les gens, peu importe ce qu’iels portent. »

Et certaines des créatrices de contenus avec lesquelles j’ai parlé m’ont dit que, comme moi, elles sont passées par des phases où elles se sont détachées du côté girly pour gagner le respect de leurs pairs.

“En grandissant, on explique aux jeunes femmes que si elles aiment des choses stéréotypées girly, elles seront moins respectées par la société et les hommes », explique Amira. « Mais j’ai l’impression que c’est une forme de misogynie en soi, parce qu’on demande aux filles de renoncer à des choses qu’elles aiment vraiment et qui les rendent heureuses juste à cause de la perception des autres, ce qu’on ne dit jamais aux hommes de faire. Les hommes sont autorisés à continuer d’aimer des choses apparemment frivoles et enfantines jusqu’à l’âge adulte, comme Star Wars, les bandes dessinées, les jeux vidéo, etc., mais les femmes adultes qui admettent aimer encore les films de Barbie ou les comédies romantiques font l’objet de moqueries. »

Cette nouvelle génération de créatrices de contenus ressemble à une réponse aux disciples de Sheryl Sandberg, la réponse des cool girls qui n’ont pas envie d’écraser les autres, qui se foutent d’être perçues comme gâtées ou matérialistes. Et la plupart de ces filles se disent fièrement féministes.

Quand j’étais petite, les célébrités hésitaient à se déclarer publiquement féministes, de peur que ça les rende moins désirables ou moins acceptables sur le “marché”. Mais les filles “girly” d’aujourd’hui n’ont pas peur de se dire féministes, elles sont parfaitement conscientes que le fait de se tirer dans les pattes est une des causes du manque de respect qu’on a enduré pendant si longtemps.

« Je n’ai jamais compris l’idée de pousser les filles hyperféminines hors du féminisme », dit Moore. « Pourquoi se polariser ? Le maquillage et les paillettes, c’est fun. C’est justement le fait de rejeter et moquer ce type de féminité qui renforce les stéréotypes. Il faut arrêter avec ce trip « Je ne suis pas comme les autres filles ; je suis profonde, intellectuelle, j’aime le sport et la bière. Je ne sais même pas mettre du mascara ». Stop. C’est génial d’être comme les autres filles ! Le sport et la bière, c’est cool, les livres, c’est cool, le gloss et les faux seins, c’est cool. On s’en fout, soyons dans la même team ! Laissez les filles faire ce qu’elles veulent, on l’a mérité. »

L’AVENIR EST HYPERFÉMININ

Chaque créatrice de contenus hyperféminins a sa propre marque, sa propre esthétique, qui rendent son contenu unique. Mais le trait commun à toutes les girly-girls qui ont du succès, c’est cette chaleur et cette gentillesse – ce genre de fille que tu croises dans les toilettes d’un bar et qui te dit que ton gloss est superbe ; la douceur du moment où une fille te dit exactement où elle a acheté son haut, et où trouver le même, après un compliment.

« J’adore l’assurance des filles sur TikTok », dit Moore. « Elles parlent à la caméra comme si elles racontaient des secrets, comme si elles parlaient à une vieille amie. [Elles] ne cachent aucun secret. Elles n’ont sincèrement pas l’air de vouloir impressionner les garçons le moins du monde. Elles mettent du fard à paupières vieux de trois ans avec un pinceau qu’elles ont trouvé par terre, et elles nous en parlent ! Les girly-girls sont les filles les plus drôles du monde.”

Et, comme une réponse à toutes celles et ceux qui la méprisent, le trait le plus attachant de l’hyperféminité est peut-être qu’elle ne méprise personne. Elle ne prétend pas être plus profonde ou plus évoluée qu’un autre lifestyle, mais elle n’accepte pas non plus l’idée qu’en allant faire du shopping ou en racontant des ragots, on serait des filles inférieures aux autres. Le concept n’est pas : « Ce n’est pas parce que tu aimes les choses roses et brillantes que tu es une bimbo. » C’est plutôt : « On est des bimbos et on en est fières. »

L’idée qu’on abandonnerait notre pouvoir en embrassant la féminité est liée à deux tendances sociétales aussi toxiques l’une que l’autre : d’abord le marketing de l’esthétique dans les années 2000, qui a conduit les femmes à des troubles de l’alimentation et à un dégoût de soi clinique ; puis la réaction des féministes modernes qui ont concentré à tort leur animosité sur la féminité elle-même, et non sur la machine de la pop culture qui en a fait une arme contre l’estime de soi des jeunes femmes.

 

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Ce qui est important pour l’hyperféminité aujourd’hui, c’est d’avoir compris que les minijupes taille basse et les escarpins roses n’ont jamais été l’ennemi. Ridiculiser les stéréotypes féminins n’a jamais libéré personne – cela nous a toutes dénigrées et a créé un système de castes qui a fait le sale boulot du patriarcat. Cela a perpétué le mensonge selon lequel être féminine, c’est être faible et insipide. Et qu’est-ce qui pourrait être moins féministe que cela ?

“Je pense que cette ‘tendance actuelle’ de l’hyperféminité n’est pas seulement une tendance : c’est une acceptation globale de soi », explique Chrissy Chlapecka. “Ce n’est pas qu’une question de crop tops et de minijupes, c’est une question d’amour de soi et d’inclusion. Et contrairement au début des années 2000, nous savons que nous nous soutenons les unes les autres.”

L’aspect le plus féministe de cette itération de l’hyperféminité est peut-être son origine. Il ne s’agit pas d’un produit fabriqué par les cadres des studios Disney pour le vendre à des filles prépubères, ni d’un produit présenté aux femmes par des agences de mannequins ou des directeurs de casting pour vendre des régimes. Il s’agit d’hyperféminité par et pour les filles girly. C’est aussi mièvre que radical, et assumé – c’est pro-femme, pro-inclusion et, surtout, pro-rose.

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