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Life in plastic, often fantastic ? Barbie et ses sous-cultures

Le film “Barbie“ sort en salles aujourd’hui. C’est le moment parfait pour revenir sur l’héritage Barbie, sa réappropriation par certaines sous-cultures et surtout what it means to be a doll aujourd’hui.

First thing first, cet article se lit uniquement avec une playlist spéciale Barbie dans les oreilles, je ne fais pas les règles, I’m just an experience curator ! Top 3 des recommandations : Nicki Minaj and every track that has Barbie in its title, “Faceshopping” et “Immaterial” de SOPHIE et pour finir “Barbie Girl” d’Aqua.

Ici, mon but, c’est de te fournir une map qui te guide through the Barbie World – beyond playing with the doll : les revamps, la réappropriation, et tout ce que les subcultures en ont fait. Retour sur les itérations officielles, officieuses et contre-culturelles de la poupée all-American.

Let’s dive into Barbie World

D’abord, un petit rappel : en 1959, a star is born, la première poupée de Mattel est commercialisée, inspirée par une poupée à l’effigie de Bild Lilli (un personnage de BD allemande). C’est la première poupée adulte avec laquelle les enfants peuvent jouer. C’est Ruth Handler qui est derrière l’idée, l’épouse d’Elliot Handler (CEO de Mattel à l’époque) ; à travers cette première poupée mannequin, elle veut inciter les petites filles de l’époque à se projeter dans d’autres futurs et décline les tenues ! 

Les possibles ? Le modèle astronaute est released en 1965 (quasi en même temps que les premières femmes astronautes), mais aussi docteur, hôtesse de l’air, enseignante… En 1968, Mattel designe la première poupée noire, Christie – commercialisée as a friend of Barbie but not Barbie herself. Il faudra attendre 1980 avant que les premières Barbie non-blanches soient vendues. Et Barbie devient présidente des USA en 1992. Avec plus de 200 carrières et 100 poupées vendues à la minute, elle conquiert la planète. 

Depuis 2015, Mattel propose des poupées se voulant plus inclusives, avec des campagnes axées sur des role models, et des morphologies plus diverses. Par exemple avec la campagne Sheroes, célébrant des héroïnes féminines comme Eva Chen ou Ava DuVernay. Un an plus tard, la poupée s’exporte dans des mensurations un peu moins hypertrophiées, avec des corporalités plus-size et in-between – Barbie n’est plus seulement skinny & blonde. En 2018, avec la campagne “More Role Models”, Barbie inclut des femmes voilées et des figures de féminité moins “mainstream” ; et en 2022, des modèles “queers” et non-valides apparaissent dans une nouvelle ligne making up for the lack of inclusivity.

@danithedolphin I heard They was coming for my girl ,🤔 Watch how she slayed this shoot 😉🥳✨ #NoMeanGirls #Blackbarbie #Youngboss #Danidigital #photoshootideas #blackgirltiktok #Barbiephotoshoot #Playhouse #diy #femalephotographer 💕@nardowickgfn_ ♬ original sound – Ⓜ️🫀.

 

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Des collabs par milliers

Barbie, c’est aussi des collabs toutes plus folles les unes que les autres, avec un petit penchant pour le rose tout de même à retrouver sur l’Instagram de NYLON. Il y a eu Dior, Oscar de la Renta ou Balmain, avec qui la poupée se réinvente dans l’idéal It-girl. Ma préférée en date est la collab Melissa, alliant bubble-gum pink et big platform boots. La star du développement durable s’allie avec le monde féerique de Barbie pour créer des revenge stomper pink boots ! La vengeance est un plat qui se mange rose. 

Pour rester dans les chaussures, il y a aussi les Crocs, chaussures emblématiques de ces dernières saisons tant pour leur confort que le goût prononcé des gens qui les portent pour le kitsch et les souvenirs d’enfance. La version hybride mule/Crocs called Siren Clog is the holy grail on my list !

Sometimes, on n’a pas d’autre choix que d’être servi.e par soi-même et les aficionados de Barbie resté.e.s sur leur faim l’ont compris. Upcyclant des poupées de la griffe en d’autres modèles, il existe désormais des Barbie RuPaul ou Shea Couleé. Mélangeant fan art et travail ultra précis, ces modèles sont de vrais petits chefs-d’œuvre d’inventivité soulignant un désir de représentativité.

Une empreinte dans la pop culture 

Ce qui a fait le succès des poupées Barbie, c’est cette volonté de ne plus jouer avec des enfants ou des bébés mais avec des femmes adultes, qui ne sont pas condamnées aux tâches ménagères ou à un quelconque devoir familial. Évidemment, la concurrence est arrivée très vite, avec d’autres possibilités pour les fans de poupées plus alternatives, avec les Monster High, avec une esthétique plus goth (lancées par Mattel aussi), ou les Bratz, qui collent parfaitement à la résurgence du Y2K. 

Le concept de Barbie donne lieu à des films emblématiques questionnant l’idée américaine du “having it all” – y compris le choix de la féminité. L’exemple parfait, c’est La Revanche d’une blonde, qui retrace l’histoire d’une prétendue bimbo qui se lance à l’assaut d’Harvard pour récupérer son boy-friend sans lâcher son chihuahua ni sa manucure. 

Les années 2000 sont aussi marquées par le hit “Barbie Girl” d’Aqua : “You can touch, you can play, if you say : I’m always yours.” A travers ce titre, l’idée de la sexualisation et de l’appartenance via les hommes est détournée : la femme n’a pas à se cacher de son désir et n’est pas reléguée au rang de femme facile parce qu’elle sait ce qu’elle veut.

Barbie inspire aussi des tutos make-up comme celui de l’iconique Kathleen Hannah du groupe Le Tigre qui went viral on TikTok avec son premier Get ready with me, showing us comment faire un Barbie eye make-up iconique. Elle pose ici la question de l’actualisation des identités riot grrl, dénonçant l’objectification des corps en jouant avec la codification de la poupée.

@thekathleenhanna Second TikTok, and I’m doing a makeup tutorial? I love it here. Also, shoutout to @Selena Gomez ♬ original sound – Kathleen Hanna

But what’s the “doll” aesthetic actually about ?

J’aimerais revenir sur le mot “doll” un instant. Dans les sous-cultures queers, celui-ci fait référence aux femmes trans racisées très souvent noires mais pas que, rappelant qu’elles sont hyper féminines, en plastique et fausses pour la plupart. 

Ceci vient souligner le fait que les femmes trans racisées doivent faire plus d’efforts pour passer (ne pas être repérées en tant que femme trans). C’est ce que souligne l’une des chansons les plus emblématiques de SOPHIE, “Faceshopping” :  “I’m real when I shop my face.” Ce double standard, les femmes cis racisées en font aussi les frais : elles sont invitées à faire plus d’efforts devant les portes de la sacro-sainte féminité color-blind – car les relents racistes et misogynes de notre société sont toujours au diapason. 

Être une doll, c’est donc être hyperfem – sometimes it implies going through surgery ; sometimes not mais ce terme s’adresse à mes long nails bitches, full faces baddies and BBL princesses. If you know you know. 

Le terme Doll vient aussi souligner l’inaccessibilité à la parole dans l’espace public pour se défendre, sans passer pour cette angry woman that no one wants to hear about. Les poupées ce sont les femmes qui subissent et se taisent, quand on retourne ce stigmate ça donne surtout des dolls qui n’ont plus peur de parler de leur conditions de vie.

Barbie Next Gen : La Grande Méchante Fem ?

La réappropriation du mot doll veut retourner un stigmate pour l’ériger en esthétique qui règne quasi en maître sur Instagram depuis que le clan des Kardashian et ses real life Barbie sont retournées à un idéal plus blanc reprenant les codes d’une féminité plus fragile.

Nicki Minaj en est un parfait exemple : à travers son monde très bubble-gum pink mais sans concessions, elle propose une esthétique remaniée d’une “Black Barbie” qui dessine les contours d’une féminité aussi fragile que dangereuse, le rose pour rester dans le thème et les punchlines aussi coupantes qu’un rasoir pour montrer qu’elle n’a peur de rien ! A travers un de ces tracks intitulé “Barbie Dreams”, Nicki assume tout ce qu’elle ne négocierait pas en amour et professionnellement. Nicki knows what she wants and keeps it very Barbie ! 

La poupée n’est donc pas une figure figée dans le marbre mais plutôt une interprétation subjective de ce que pourrait être une femme belle et intelligente. Un idéal souvent qualifié d’impossible ou jamais 50/50, comme si l’existence même de ces femmes était une menace pour la société ou que le pot aux roses ne serait jamais bien loin. 

Il ne te reste plus qu’à enfiler tes pink platforms, checker ton maquillage – dans un miroir Barbie si possible –, lancer la playlist spéciale doll en commençant par “Immaterial” pour te rappeler que les attentes de la société envers toi sont irréalistes et foncer à la première de Barbie. And don’t forget : “You’re real when you shop your face.”

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