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Théo Rocquancourt : explorateur créatif à l’ère numérique

Théo, artiste expérimental, fusionne IA, motion capture et outils classiques. Découvrez sa vision unique en collaboration avec Nylon et Adobe.

Photos : Rubis Jacobson

Théo, Creative Technologist et artiste expérimental, repousse sans cesse les frontières de la création visuelle. Passionné par les nouvelles technologies, il mêle intelligence artificielle, motion capture et outils classiques pour façonner des univers uniques et inspirants. En collaboration avec Nylon et Adobe, Théo partage sa vision du design, ses inspirations et la manière dont les outils créatifs redéfinissent son processus au quotidien.

Est-ce que tu peux me parler un peu des débuts de ta création ?

Oui, bien sûr. J’ai toujours aimé imaginer, créer des choses. J’ai eu la chance de suivre un parcours très orienté design : un bac appliqué, un BTS en design graphique numérique, puis un master en design et création numérique. Ces études m’ont permis de développer mon style et ma culture graphique.

Quand tu étais enfant, tu étais déjà fasciné par les ordinateurs et la création, ou c’est venu plus tard ?

Un peu, oui. J’ai toujours été attiré par tout ce qui touche au numérique. Je me souviens des DVD dans les boîtes de céréales, des jeux vidéo… Mais au-delà du médium, c’était surtout l’idée de fabriquer et de raconter des histoires qui me passionnait.

Comment décrirais-tu ton style ?

Il est très expérimental et dépend du médium. J’ai exploré en autodidacte énormément de techniques au fil des ans : dessin, photomontage, vidéo, réalité augmentée, l’intelligence artificielle… Aujourd’hui, je travaille beaucoup avec la motion capture, la 3D et l’IA. Pour moi, chaque outil est comme un jouet qui peut donner vie à mes idées.

A quel moment Adobe est entré dans ton processus créatif ?

On a commencé à utiliser Adobe à l’école. Ce sont des outils indispensables, surtout quand on maîtrise leur flexibilité. Ils permettent de matérialiser mes idées. Mais ces dernières années, ce qui m’impressionne le plus, c’est l’évolution des technologies, notamment grâce à l’IA Firefly.

Tu as des exemples concrets ?

Il y a deux ans, j’ai travaillé sur un petit film pour un anniversaire dans l’univers du luxe, un vrai défi à l’époque. Mais six mois après, toutes les technologies qu’on avait utilisées étaient déjà obsolètes. C’est assez frappant. Les innovations vont à une vitesse folle, et les outils d’IA se multiplient avec chacun leurs spécificités.

Comment perçois-tu l’intelligence artificielle dans ton travail ?

Je ne la vois pas comme une finalité, mais comme un outil puissant. Elle permet de gagner du temps et d’ouvrir de nouvelles perspectives, mais l’essence de la création reste avant tout humaine. Je pense qu’on verra émerger des courants artistiques influencés par l’IA, mais son rôle restera complémentaire et prendra place dans les pipelines de productions classiques comme la 3D ou les VFX.

Quels outils Adobe utilises-tu, et pour quoi faire ?

Principalement Photoshop, pour la retouche d’images avec les outils d’IA générative comme le Remplissage génératif, ou le Développement qui rendent le processus très rapide. J’utilise aussi After Effects pour les effets spéciaux et Illustrator pour les éléments graphiques. Ce qui est génial, c’est la fluidité entre les outils. Ça ouvre énormément de possibilités.

Tu parlais de ton style expérimental. Comment le définirais-tu pour quelqu’un qui ne connaît pas ton travail ?

C’est une quête constante d’expérimentations. J’aime m’approprier les technologies de manière intuitive, en explorant les idées qu’elles me procurent. Pour moi, le processus est aussi important que le résultat. Je filme souvent mes écrans pour montrer les étapes de création, vulgariser les outils, et inspirer autant les novices que les experts.

Est-ce que l’IA générative dans Photoshop pourrait révolutionner la création ?

Elle rend certaines étapes beaucoup plus accessibles, comme détourer ou modifier une image en quelques clics. Ça démocratise la création et permet à des profils qui n’auraient pas osé se lancer d’essayer. Mais je pense qu’il est encore tôt pour parler de révolution, même si ces évolutions sont rapides.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Je me nourris énormément du travail d’autres artistes, de mon entourage de créatifs/designers. Mon séjour au Japon a été particulièrement marquant, j’ai notamment pu voir la dernière performance immersive « syn » d’ELEVENPLAY et Rhizomatiks et faire la rencontre de l’artiste Japonais Daito Manabe. Son travail ainsi que son approche pionnière des technologies est une vraie source d’inspiration depuis des années.

Pour toi, quel est l’avenir de la création ?

Je pense qu’on continuera à voir émerger des courants artistiques influencés par les nouvelles technologies, mais la dimension humaine de la création restera toujours centrale. Ce qui compte, c’est de vibrer et s’amuser en fabriquant.

Trois mots pour décrire ton univers ?

Expérimental, visuel et animé.

Et pour décrire Adobe ?

Versatilité, confort et créativité.

 

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