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Sarah Michelle Gellar, Still Slaying

Buffy, the one and only chosen one, fait son come-back avec la série Wolf Pack sur Paramount+. L’occasion de faire un point sur l’œuvre et la carrière d’une icône qui n’a jamais fini de slay.

Elisabeta Tudor / 20 avril, 2023

C’est sur la Croisette que Sarah Michelle Gellar a fait son retour, pour recevoir le Canal+ Icon Award lors de la cérémonie de clôture de la 6e édition du festival CANNESERIES. Un hommage à son immense carrière d’actrice, plus de quarante ans autant sur le petit que sur le grand écran. Après un break de dix ans durant lequel elle s’est recentrée sur sa famille, l’actrice iconique de Buffy contre les vampires revient sur le petit écran, et cette fois-ci autant devant que derrière la caméra. Pour la série Wolf Pack, le nouveau teen drama surnaturel de Paramount+ qui raconte les péripéties de jeunes loups-garous inspirées par les romans fantastiques d’Edo van Belkom, Sarah Michelle Gellar porte la double casquette d’actrice et de productrice exécutive. Une première pour la comédienne américaine, qui démarre ainsi un nouveau chapitre de sa carrière. De Buffy à Wolf Pack en passant par Kathryn dans Sexe Intentions et Daphne dans Scooby-Doo, Sarah Michelle Gellar s’est confiée sur les grands rôles de sa carrière lors d’une masterclass exclusive à Canneséries. NYLON y était pour te raconter les meilleurs moments !

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… de son amour pour la télé !

“J’adore la télévision ! En plus, j’ai vraiment l’impression que l’on assiste à une sorte de renaissance du petit écran via le streaming et cela me donne envie de revenir travailler dans ce secteur. On ne consomme plus la télévision et les séries de la même manière qu’avant. A présent, on peut choisir ce que l’on veut voir et quand on veut le voir. On n’est plus obligé.e d’attendre que les épisodes soient diffusés ou la fin des coupures pub.”

… d’être une actrice pré-Internet !

“Je pense que j’ai vraiment eu beaucoup de chance car j’ai commencé mon métier d’actrice à une époque où l’on avait encore le choix de rester anonyme, d’avoir une vraie vie privée. Aujourd’hui, avec les téléphones portables et les réseaux sociaux, c’est plus difficile car nous vivons dans un monde qui pardonne moins. N’importe qui peut faire des petites erreurs ou des faux pas. Aujourd’hui, tout est scruté ; c’est vraiment plus difficile de garder la tête froide et d’avoir une carrière constante. Je crois que j’ai eu de la chance de pouvoir faire mon métier aussi sérieusement tout en vivant ma jeunesse sans être tout le temps scrutée.”

… d’avoir connu un succès fou en tant qu’ado !

“Quand on a tourné le pilote de Buffy, j’avais 17 ans – j’ai fêté mon anniversaire pendant le tournage –, et ça m’a en quelque sorte apporté cette ingénuité qui m’a servie pour le rôle. Être la plus jeune de l’équipe tout en étant celle avec le plus d’expérience n’était pas toujours facile parce que, par exemple, quand je donnais mon avis, on ne me considérait pas autant que des actrices adultes. Ou tout simplement, quand les membres de l’équipe allaient boire un verre après le tournage, je n’avais pas le droit d’y aller car je n’avais pas l’âge légal… Tout cela m’a apporté de petites expériences de dualité qui ont servi à enrichir le personnage et à l’ancrer dans l’adolescence.”

… des stunts les plus difficiles à tourner !

“Il y a eu quelques scènes de bagarre qui étaient difficiles à tourner [dans Buffy contre les vampires]. Je pense notamment aux scènes de combat avec les vampires parce que, vu que c’était des vampires, ça se passait la nuit, et tourner la nuit, ce n’est vraiment pas évident. Ce sont de longues prises de vues à répétition, dans le froid… Pour plein de raisons logistiques, ce n’était pas très agréable à jouer. Mais pour moi, ces scènes de combat comptaient énormément. Ce n’était pas simplement un.e méchant.e qui se bat contre un.e gentil.le. C’était aussi le combat intérieur, tout ce qu’il se passe dans la tête des protagonistes, et de Buffy aussi. Incarner cela, c’était le vrai challenge.”

… d’un objet de Buffy qu’elle aurait adoré garder !

“Les gens me demandent souvent si j’ai gardé un accessoire du tournage et c’est vrai que je n’y pensais pas trop, mais je me dis que j’aurais peut-être dû garder le Prix de protectrice de la classe de 1999, qui est en fait un mini-parapluie avec des paillettes que Buffy reçoit de la part de ses camarades. (Rire.) Cet épisode a toujours été l’un de mes favoris car selon moi, il représente le mieux ce qu’est le show. C’est-à-dire cette jeune fille qui est coincée entre deux mondes, à la fois ado et adulte. Elle est écartelée entre tout ça et doit faire un tas de sacrifices. Dans cette séquence, elle voit dans les yeux de ses camarades qu’iels comprennent ces sacrifices et pour elle, c’est très important. C’est sans doute pour ça que c’est mon épisode préféré.”

… de l’impact que Buffy a eu sur la jeune femme qu’elle était !

“Elle a donné vie à quelque chose auquel je crois profondément. Lorsqu’on rassemble des gens, on peut tout accomplir, et dans la société, tout nous pousse à être les un.e.s contre les autres. Je crois que c’est important de mettre l’accent sur le fait que ce n’était pas une série qui parlait juste de toutes les femmes, mais bien de tous les gens qui sont différents et du fait de pouvoir accepter ces différences.”

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… de ce que ça fait à sa fille de voir sa maman en tueuse badass !

“On a regardé énormément de séries pendant le confinement et on en a donc profité pour regarder Buffy avec mon mari, ma fille et mon fils. Mais ce qui est certain, c’est que ma fille ne me voit pas comme la personne la plus badass du monde, mais plutôt comme celle qui lui prend son téléphone quand il est temps d’aller au lit !” (Rire.)

… de si elle aurait été amie avec Buffy dans la vraie vie !

“Je ne pense pas qu’elle m’aurait appréciée… Buffy était bien plus cool que moi !” (Rire.)

… des gens qui l’ont inspirée au cours de sa vie !

“C’est ma mère, ce sont les grand.e.s comédien.ne.s, c’est vous tous.tes ici, qui représentez les personnes que je regarde et de qui j’apprends pour incarner mes différents rôles.”

… de ce qu’elle aime dans le script de Wolf Pack !

“Ce que j’ai toujours aimé dans les séries qui traitent de surnaturel et de paranormal, c’est que les monstres ne sont qu’une métaphore des horreurs de l’adolescence. Lorsque j’ai lu le script de Wolf Pack, je me suis dit : “Oh, je comprends. Jeff Davis (le réalisateur, ndlr) utilise les monstres comme métaphore de ce à quoi nous sommes tous.tes confronté.e.s aujourd’hui, à savoir des niveaux extrêmement élevés d’anxiété post-pandémie. Ce sentiment d’isolement, ce que l’on ressent quand on n’a pas son clan avec soi – alors que c’est notre clan qui nous permet de rester authentiques et de prendre des risques dans la vie. Je me suis dit que le moment était venu pour moi de retourner devant et derrière la caméra en tournant une série dans le genre que j’aime, mais dont la raison d’être serait suffisamment différente de Buffy pour éviter toute comparaison.”

… de son accomplissement ultime en tant qu’actrice !

“Je pense que c’est la clé : en tant que comédien.ne, vous espérez avoir la chance, au cours de votre vie, de participer à une série TV, à un film ou à une pièce de théâtre qui signifie quelque chose pour les gens, et qui continue à signifier quelque chose. Le regard que les gens portent sur la télévision désormais est tellement différent. Il est beaucoup plus critique. J’ai vu des émissions que j’aimais petite être traînées dans la boue parce qu’elles ne correspondent plus à ce qu’on attend aujourd’hui. Donc le fait que chaque génération apprécie regarder Buffy, mais aussi de se la réapproprier dans sa vie, même si le monde a changé, cela me rend particulièrement fière. C’est la récompense ultime dont une actrice puisse rêver et je me sens incroyablement chanceuse !”

Les huit épisodes de la première saison de Wolf Pack sont disponibles en streaming sur Paramount+.

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