La question de la vitalité — une question essentielle aux discussions autour de la santé mentale — est également au centre des préoccupations de Kupala. Dans ce sanctuaire de wellness, chaque traitement devient un geste conscient pour renforcer la vitalité intérieure, et pas seulement extérieure. Kupala tire son nom de la nuit rituelle d’Ivan Kupala, célébrée par les peuples slaves au solstice d’été, honorant le soleil, la lune, la récolte, la fertilité, la joie et l’amour, en lien avec les quatre éléments naturels : le feu, l’eau, la terre et l’air. L’institut imaginé par Bella Labèque et Elena Dimitrenko, Kupala offre un espace chaleureux de banya sur 220 m² au cœur du XVème arrondissement de Paris, au 20 rue de Vouillé. Mais qu’est-ce que c’est le banya au juste ? À mi-chemin entre le sauna nordique et le hammam oriental, les banyas sont conçus pour nettoyer, purifier et détendre le corps, tout en apportant paix, sérénité et joie à l’esprit grâce à des rituels de soin dirigés par les maîtres de vapeur. Que ce soit privé ou public, luxueux ou simple, ce que j’ai appris en testant cette expérience de soin holistique, c’est que plus qu’une tradition, le banya est un temple de ressourcement physique et spirituel ancré dans la culture slave, où chaque détail, des vapeurs aux températures, des senteurs aux soins, est orchestré pour offrir confort et détente. Plus techniquement, le cœur du banya, appelé « parnaya », combine les bienfaits du sauna et du hammam, maintenant une température agréable entre 60°C et 70°C, compensée par un taux d’humidité d’environ 60% — idéal donc pour détoxifier le corps et l’esprit. Plus spirituellement, c’est un lieu de convivialité où l’on partage des moments entre ami.e.s, discute d’amour, de soucis, de rêves et de projets. Mais c’est un lieu aussi adapté à un moment d’introspection en solo, pour se libérer de toute tensions physiques et mentales. Sortir d’une séance de banya, c’est non seulement ressentir un apaisement profond, mais aussi l’impression d’avoir voyager en effleurant la sagesse slave — ce qui permet d’ancrer et d’incarner l’expérience holistique dans une réalité culturelle tangible et humaine. Des pratiques beauté ancrées dans l’histoire et la philosophie antique jusqu’à la quête contemporaine de la beauté intérieure, la connexion entre la santé mentale et le soin de soi reste inextricable — devenant plus que jamais une nécessité pour une santé mentale équilibrée. Nul besoin de le préciser : 2024 est bel et bien sous le signe du cocooning, corps et âme !