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Marion Caméléon : La queen du glam & glitter

Pour le lancement de sa nouvelle collaboration avec Sephora Collection, Marion a conçu une palette de 24 fards à paupières ultra-cool aux effets mats, métallisés et pailletés. Pour NYLON, elle présente les attributs uniques de cette édition et évoque les hauts et les bas de son métier, tout en te faisant découvrir son univers super créatif.

Photographer: Hélène Tchen
Stylist: Clara Ziegler

Si toi aussi, tu es passionné.e de créations make-up hors du commun et de maquillages aux effets spéciaux, tu es sans doute déjà fan des contenus que la make-up artist et influenceuse beauté Marion Moretti publie sur ses réseaux sociaux. À 34 ans, Marion, plus connue via son nickname @marioncameleon, est une pro du make-up et créatrice de contenu bien établie. Plus que de simples mises en beauté, les créations de Marion racontent avant tout des histoires culturelles et personnelles qui suscitent l’émotion. Depuis son premier tuto beauté sur YouTube en 2017, Marion nous invite dans son monde fantasmagorique où les créatures féeriques côtoient des personnages de film d’horreur, où des astuces de mise en beauté sont twistées et revisitées pour encore plus de glam, et où les avant/après make-up sont des performances aussi créatives que bienveillantes. 

À rebours de beaucoup de créateur.rice.s de contenu beauté qui usent et abusent des filtres et retouches pour “perfectionner” leurs make-up, Marion fait la diff avec son naturel et son franc-parler. Et c’est pour ça que NYLON a décidé de lui dédier ce fanzine.

Marion, telle une artisane qui préfère le travail en atelier aux feux des projecteurs, partage son savoir-faire avec humilité, sans jamais avoir honte de montrer qu’elle aussi se trompe. Elle redéfinit ainsi son métier de make-up artist à travers une constante soif d’apprendre et d’évoluer, et non une quête de perfection irréaliste et égocentrée. 

Aujourd’hui, elle écrit le second chapitre d’une histoire à succès avec Sephora Collection, qui a démarré en mars 2022 via une première capsule comprenant une palette et un eye-liner – sold out en quelques minutes. Pour cette nouvelle collaboration, fraîchement sortie et disponible exclusivement sur sephora.fr, elle a conçu une palette de 24 fards à paupières ultra-cool aux effets mats, métallisés et pailletés. Pour NYLON, Marion présente les attributs uniques de cette édition et évoque les hauts et les bas de son métier, tout en te faisant découvrir son univers super créatif.

Marion Cameleon couverture NYLON France

Manteau multicolor BLUEMARBLE / Boucles d’oreilles VINTAGE / Chaussures CASTANER

Comment s’est passé le shooting pour la cover de NYLON, avec les mises en beauté que tu as créées spécialement ?

L’ ambiance était super, j’ai adoré ! Au niveau des looks, on s’est basé sur les trois looks qu’on a créés pour la campagne officielle de ma nouvelle palette pour Sephora Collection, et comme j’adore l’histoire du maquillage à travers les âges, je voulais créer un voyage dans le temps : j’ai réalisé un look avec un maquillage un peu plus expressif, type années 60 ; un maquillage plus neutre, type années 90 ; et un maquillage dark, plus futuriste. 

 

Tu dévoiles ta seconde collaboration avec Sephora Collection : une palette de 24 fards à l’image de ta vision artistique. Qu’est-ce qu’il faut selon toi pour créer une palette idéale ?

Pour moi, une bonne palette doit te permettre de créer un maquillage aussi complet que possible et de dévoiler toutes les facettes de ta personnalité ou de ce que tu souhaites exprimer d’un point de vue créatif, tout en restant accessible au plus grand nombre de personnes et donc de carnations. Quand on y pense, cela fait moins de cinq ans que l’industrie des cosmétiques se pose des vraies questions au sujet de l’inclusivité ; les produits de maquillage accessibles pour les besoins réels de toutes les carnations sont assez récents, et ce notamment grâce à Rihanna qui a révolutionné l’industrie avec Fenty Beauty. Techniquement parlant, dans une bonne palette, il faut une teinte foncée, une teinte médium, une teinte claire, puis des teintes de transition pour avoir plusieurs combinaisons possibles. Et enfin des couleurs incroyables !

Quel est le parti pris créatif de cette collaboration avec Sephora Collection ? 

Mon concept pour les deux palettes avec Sephora, c’était de rester accessible tout en créant la surprise ! Pour cette deuxième collaboration, j’ai travaillé sur une palette de 24 fards avec une première moitié de coloris neutres et une seconde moitié colorée, sans oublier une ligne irisée. On a profité du lancement de cette nouvelle collaboration pour dévoiler une réédition de la première palette pour les personnes qui n’ont pas réussi à l’avoir à l’époque – elle a été sold out en trois minutes chrono ! Pour notre cover shooting, j’ai également intégré des fards de la première palette dans les mises en beauté que j’ai créées, ce qui m’a permis de faire un petit clin d’œil au premier chapitre de ma collaboration avec Sephora, tout en démontrant qu’on peut travailler ces deux palettes ensemble comme séparément – et ce sans créer de redondances.

Est-ce que tu as un fard favori dans cette deuxième palette ? 

Le fard “Confettis”, le premier de la troisième ligne sur la palette, c’est celui qu’on a mis le plus de temps à élaborer avec Sephora parce qu’il a une finition très particulière. C’est un fard qui convient à toutes les carnations de peau, d’une part parce qu’il a un fond qui est légèrement beige mais qui ne grisera pas pour autant sur les peaux foncées et qui ne foncera pas non plus les peaux claires, d’autre part grâce à sa composition faite de petites paillettes multicolores qui assurent un effet à la fois scintillant et mouillé sur la peau. Il est trop beau, même porté tout seul, sans maquillage sophistiqué. Moi, je l’ai mis tout l’été !

Marion Cameleon couverture NYLON France

Bustier SCHIAPARELLI / Boucle d’oreille VINTAGE

Marion Cameleon couverture NYLON France

Tu es une make-up artist établie depuis quelques années déjà. Mais est-ce qu’il y a des choses que tu aurais aimé apprendre ou faire différemment à tes débuts ? 

Ma formation de make-up artist chez Make Up For Ever a été très complète, donc je ne regrette rien. La seule chose que j’ai moins approfondie, c’est tout ce qui était lié aux effets spéciaux et au maquillage de cinéma. Aujourd’hui, Make Up For Ever le propose, mais à mon époque, en 2009, ce n’était pas le cas. Après, il faut dire que cette école était une des premières à donner des cours de contouring dans le cursus, bien avant que ça devienne un phénomène planétaire et que les marques de cosmétiques créent des lignes de produits dédiées au contouring. C’était une formation vraiment très complète ! Après, bien sûr, c’est comme tous les métiers créatifs : c’est un domaine qui évolue au rythme des tendances. Donc même si tu es sorti.e majeur.e de ta promo, il faut continuer à pratiquer, tester des techniques, apprendre de tes erreurs et prendre des risques créatifs afin d’évoluer. 

Certaines personnes qui te suivent sur les réseaux ne le savent peut-être pas, mais tu es devenue influenceuse beauté par accident… 

Oui, à l’époque, quand je travaillais chez Make Up For Ever, il fallait que je me prenne en photo tous les jours pour montrer ma mise en beauté à mes responsables… À force de devoir me prendre en photo pour le travail, je me suis amusée à publier ces selfies de mes make-up sur mon Instagram et j’ai gagné des followers organiquement, au fur et à mesure. 

Ce qui est cool, c’est que tu as réussi à détourner cette forme de surveillance professionnelle en un moment de plaisir personnel, qui a fini par devenir un plaisir partagé avec une communauté grandissante – tout en donnant ta propre définition de la beauté sur la toile. D’ailleurs, ça signifie quoi pour toi être beau ou belle ?

C’est une grande question. Être beau ou belle, pour moi, ce n’est pas forcément une question d’apparence et de standards de beauté, mais surtout une question d’attitude. Et cela évolue au fur et à mesure de notre vie. Le maquillage, par exemple, je ne l’aborde plus du tout aujourd’hui comme je l’ai abordé quand j’étais plus jeune. Adolescente, j’ai toujours souffert d’avoir beaucoup d’acné et comme pour beaucoup de filles, c’était traumatisant, car c’est difficile d’apprendre à aimer son apparence quand on souffre d’acné. En parallèle de mes traitements, mes dermatologues m’ont donc toujours encouragée à me maquiller parce que le maquillage servait de bouclier à la peau, la protégeait contre la pollution et le contact extérieur. Au début, je me servais donc du maquillage et du fond de teint pour cacher mes imperfections, car j’avais honte de ma peau acnéique, mais avec le temps, j’ai commencé à apprécier le fait de me maquiller. J’ai finalement transformé ce moment de camouflage en un moment de partage quand j’ai commencé à publier mes premières vidéos sur YouTube. À mes débuts sur YouTube, je camouflais encore mes cernes et mes petits boutons avec du correcteur, mais maintenant, je ne le fais plus du tout. Je pense que c’est la chose la plus honnête à faire vis-à-vis de ma communauté. 

Tu fais partie des rares influenceuses beauté qui se filment sur YouTube sans jamais utiliser de filtres.

Oui, en effet, je n’utilise pas de filtres de beautification dans mes logiciels de montage ou via la caméra. C’est très important pour moi de ne pas truquer les images ou vidéos que je produis en postprod afin de m’améliorer en tant que make-up artist. Ne pas faire de retouches excessives, en particulier sur mon make-up, m’incite à perfectionner mes techniques de maquillage et cela me permet d’évoluer. Et puis quand je me montre telle que je suis et que je fais face à mes complexes, cela permet à ma communauté d’apprendre à aimer ses imperfections, de s’apprécier comme iels sont. 

Manteau multicolor BLUEMARBLE / Boucles d’oreilles VINTAGE / Chaussures CASTANER

Comment vis-tu le fait d’être un personnage public dans la sphère digitale ? Comment gères-tu les haters ? 

J’adore échanger avec ma communauté sur les réseaux sociaux. En général, les gens font des commentaires bienveillants ou demandent des astuces. Cela étant, tu as toujours quelqu’un qui va laisser un commentaire en mode “Ton maquillage, il est trop moche”, mais honnêtement, ça ne me touche plus. Ça fait un moment que je suis sur Instagram, et avant ça, j’étais très active sur Skyblog et MySpace où j’avais déjà pas mal d’abonné.e.s, donc j’ai appris à me confronter à des commentaires déplaisants ou méchants. Ça me touche sans doute moins que quelqu’un qui devient subitement “Instagram famous” et qui se voit soudainement confronté.e au cyberharcèlement. D’un côté, j’ai aussi de la peine pour ces gens-là qui ne disent que du mal – je n’aurais pas le temps ni l’énergie d’aller voir et commenter les contenus de gens que je n’apprécie pas… Cette partie sombre des réseaux sociaux, c’est le revers de la médaille et il faut apprendre à ne pas se laisser démotiver par ça. 

La manière dont on aborde la mise en beauté a évolué : ce n’est plus la course au résultat parfait, on prend plaisir au fait même de se maquiller. C’est presque devenu un acte holistique de bien-être, une thérapie. Toi aussi, ça te fait du bien de te maquiller ?

Oui, quand tu aimes te maquiller, le maquillage devient un allié pour affronter la vie. Tu décides toi-même quand faire appel à lui, quand tu l’utilises, quand tu ne l’utilises pas. Comme je te le disais, avant, je me maquillais pour me camoufler ; maintenant, quand je me maquille, ça me détend et me permet d’incarner ce que je veux. Cela dit, je n’ai aucun problème à sortir démaquillée. C’est le fait de faire des vlogs qui a décomplexé ma relation à l’apparence et au maquillage. Et puis se maquiller, pour moi, c’est aussi un défi : je ne fais jamais deux fois le même maquillage. J’aime cette idée de pouvoir transformer mon visage, de faire ressentir l’émotion de ce que je souhaite exprimer à travers le maquillage. 

Marion Cameleon couverture NYLON France

Top DIESEL / Boucles d’oreilles JUSTINE CLENQUET / Collier VINTAGE

Est-ce que ce moment cathartique de transformation grâce au maquillage t’a permis de surmonter, voire de déconstruire certaines choses ? 

Je vois le maquillage un peu comme une sorte de masque que j’enfile quand j’en ai envie, mais pas dans le but de me cacher derrière lui. Ce masque a toujours fait partie de moi et détermine la façon dont je me présente au monde en quelque sorte, et ça me plaît de l’exhiber, même si je ne suis pas de nature excentrique. Les gens me remarquent plus quand je porte des maquillages qui sortent de l’ordinaire. Souvent, on me demande : “Mais comment tu fais pour supporter le regard de tous ces gens ?” Or, moi, ça ne me dérange pas du tout. C’est normal, c’est la simple curiosité humaine : tu ne peux pas demander aux gens de ne pas te regarder quand tu as du maquillage vert sur le visage ! 

Est-ce que tu ressens une pression à performer en tant que make-up artist sur les réseaux sociaux ? 

J’ai longtemps eu un problème en étant trop perfectionniste, car j’avais sans doute inconsciemment peur de décevoir, donc il y a plein de maquillages dont je n’étais pas assez fière que je n’ai pas publiés. Je m’obstinais à les refaire, et parfois, même après l’énième version, je décidais de ne pas les partager avec ma communauté. Maintenant, je poste tout, même les choses dont je ne suis pas complètement convaincue, car ça me permet d’avoir les retours de ma communauté, de comprendre mes erreurs et de m’améliorer. De cette façon, je ne m’ennuie jamais et je n’arrête jamais d’apprendre – c’est ça qui est passionnant ! 

Est-ce que certains maquillages t’ont marquée plus que d’autres ? 

Oui, et ce ne sont pas forcément ceux auxquels je pensais ! Sur les réseaux, les contenus liés aux maquillages qui m’ont pris énormément de temps et d’énergie à élaborer en termes de technicité ne sont pas forcément les contenus qui vont buzzer le plus. Et parfois, des contenus simples connaissent un succès inespéré ! Par exemple, j’ai testé le collodion, un produit qui te permet de modeler des cicatrices. C’est une sorte de gel avec une texture de vernis que tu mets sur ta peau et ça la rétracte. J’en ai mis sur mes lèvres et franchement, je n’ai pas fait grand-chose : j’ai attendu que ça sèche, j’ai ajouté un trait de crayon, et voilà. Je me suis prise en photo et je l’ai postée, et ce post est devenu un de ceux qui ont le mieux marché ! 

En parlant de fausses cicatrices, Halloween est ton moment fort sur les réseaux sociaux tous les ans. À quoi peut-on s’attendre cette année ? 

J’ai changé de rythme car mon emploi du temps ne me permet plus de conceptualiser 31 looks et de publier 31 vidéos comme l’année précédente ; donc il n’y en aura que 15. Il y aura du gore et du beau, des effets spéciaux, des techniques plus accessibles… Il y aura de tout ! Et cette année, j’ai un coup de cœur pour une création : celle d’un personnage des Razmoket qui est vraiment incroyable et que je rêve de faire depuis plusieurs années ! 

Y a-t-il des films d’horreur qui t’ont inspirée et ont fait d’Halloween un moment important dans ton expression créative ? 

Oui, le film Démons (un film d’épouvante italien réalisé par Lamberto Bava, sorti en 1985, ndlr). C’est un film qui se passe dans un cinéma, et les spectateur.rice.s qui regardent le film se transforment en zombies ! À l’époque, ça m’avait fascinée ! Avec ma sœur, on s’est découvert une passion pour les films d’horreur quand on était plus jeunes et on en a regardé plein. J’ai toujours été fascinée par les maquillages FX : je me rappelle avoir été particulièrement touchée par les maquillages des vampires dans Buffy. Je me disais : “Mais c’est incroyable, c’est trop beau, je veux trop les reproduire !” 

 

Qu’est-ce que ça t’apporte de te déguiser à Halloween ? C’est une sorte de réconfort ou au contraire une échappatoire ? 

Un peu des deux je pense. De base, je suis quelqu’un qui n’aime pas trop sortir et faire la fête, donc quand j’ai l’opportunité de participer à une soirée déguisée, c’est un moment de performance créative pour moi, l’occasion de créer un personnage de la tête aux pieds, en prenant en compte le maquillage bien évidemment, mais pas seulement, car il faut aussi penser à la coiffure, au costume, créer tout un univers ! Depuis que je suis petite, j’adore me déguiser et fêter Halloween : j’habitais dans le Sud-Ouest, dans un petit village, et j’avais une copine avec laquelle on se déguisait et on allait de maison en maison pour le fameux “Trick or Treat”. Tous.tes les villageois.es nous connaissaient, car on était les seul.e.s enfants qui le faisaient ! Tout le monde nous donnait des bonbons, c’était trop bien ! 

Avec ton expérience, quels conseils donnerais-tu à un.e jeune make-up artist qui veut lancer sa carrière sur les réseaux sociaux ? 

Eh bien, je lui conseillerais déjà d’aller voir un.e psy – et ce n’est pas une blague ! Je trouve que c’est vraiment important quand tu décides de faire un métier où tu es constamment confronté.e à un public. J’aimerais bien faire une psychanalyse mais je n’ai pas encore trouvé le bon psychologue… Au début, il n’y avait pas d’agences pour les influenceur.se.s, qui étaient souvent seul.e.s. On n’est pas vraiment accompagné.e.s psychologiquement et cela peut être très dur à vivre. Donc voilà, c’est la première chose. Ensuite, c’est un peu comme dans tous les domaines créatifs, il ne faut pas chômer, travailler dur, être super curieux.se et être autodidacte, car pour devenir influenceur.se beauté, il ne suffit pas d’avoir un iPhone, une lumière et du make-up, il faut aussi s’intéresser aux logiciels de montage, au marketing, à la négociation de contrats avec les marques, à la comptabilité… Et surtout, il faut faire attention aux chiffres, analyser son positionnement et les réactions de la communauté. D’autant plus aujourd’hui, car les réseaux sociaux sont saturés de contenus qui se ressemblent, il faut donc faire un vrai business plan avant de se lancer. Tu vas devoir faire plein de choses que tu n’imagines même pas faire, donc il faut être honnête avec soi-même et se poser la question : “En suis-je capable ?” 

Talent & Makeup Artist: Marion Caméléon

Journalist: Elisabeta Tudor
Photographer: Hélène Tchen
Stylist: Clara Ziegler
Hair Stylist: Jason Thomas
Vidéaste: Maxime Martorell Photographer Assistant : Yann Denis
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