Makeup By Mario : les confidences de Mario Dedivanovic
Découvre comment le make-up artist favori de Kim Kardashian a révolutionné le monde du maquillage !
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D’un jeune garçon du Bronx à un titan de l’industrie de la beauté, l’histoire de Mario Dedivanovic est celle d’une ascension spectaculaire. Né dans une famille d’immigrants albanais, Mario découvre rapidement sa passion pour le maquillage. Après le lycée, il se lance à Manhattan et décroche son premier emploi chez Sephora en tant que consultant en parfumerie. Dès son premier jour, une simple demande d’aide pour choisir un rouge à lèvres ouvre la voie à une carrière légendaire.
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À l’âge de seulement 17 ans, armé d’une boîte à chaussures Nike remplie de produits empruntés chez Sephora, Mario se fait connaître en maquillant deux chanteuses pour un spectacle de cabaret. Cet instant décisif le motive à se fixer un objectif ambitieux : devenir un artiste maquilleur professionnel et lancer un jour sa propre ligne de cosmétiques.
En 2009, il lance The Masterclass, une plateforme éducative sur le make-up qui devient rapidement un phénomène mondial, rassemblant plus de 25 000 étudiants lors d’événements à guichets fermés à travers le monde. Dix ans plus tard, Mario célèbre ses 20 ans de carrière avec le lancement de sa marque éponyme, Makeup By Mario, où il occupe les rôles de PDG et Directeur Créatif. Ses produits, reconnus pour leur haute qualité et leur facilité d’application, ont conquis rapidement le marché, remportant des prix prestigieux et consolidant sa réputation de leader dans l’industrie de la beauté.
Dans cet entretien exclusif pour NYLON, Mario Dedivanovic te révèle les coulisses de la création de sa marque emblématique. De ses premiers pas à son succès international, il partage les défis surmontés, les inspirations derrière ses produits phares, et les leçons apprises en chemin. C’est une invitation à explorer l’histoire d’un make-up artist qui a transformé sa passion pour le maquillage en un empire de la beauté ! Rencontre.
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Peux-tu nous parler de ce qui t’a inspiré à créer ta propre marque ?
L’idée de ma marque est venue d’un mélange d’inspiration personnelle et de la reconnaissance d’un vide sur le marché. Lorsque j’ai commencé chez Sephora, j’ai vu que malgré le grand nombre de marques de cosmétiques, il n’y en avait pas une qui représentait pleinement ce que je croyais que le maquillage pouvait faire. Cela a pris environ 20 ans de rêves et de planification avant que je lance ma marque chez Sephora. L’origine a été fortement influencée par mon passé — grandir avec ma mère qui ramenait du maquillage de chez L’Oréal en raison de son emploi. Cela m’a fait réaliser dès mon jeune âge que je pouvais transformer ma passion pour le maquillage en carrière, même si le cadre dans lequel j’ai grandi, notamment en lien avec mes origines d’Europe de l’Est, ne laissait pas présager une ouverture d’esprit de mes proches quant au fait de devenir make-up artist en tant qu’homme. Lancer ma propre marque était une façon de m’émanciper et de faire quelque chose qui rendrait ma famille et moi-même fiers.
En quoi la beauté et le maquillage ont-ils été un safe space pour toi ?
La beauté et le maquillage ont toujours été mon safe space ! En grandissant, cela m’a permis de m’exprimer de manières qui n’étaient pas toujours acceptées par mon entourage. Que ce soit en découvrant une palette d’ombres à paupières qui appartenait à ma mère dans la salle de bain et en l’appliquant en cachette, ou bien en regardant secrètement des vidéos de Madonna et ses make-up incroyables, ou en étant inspiré par le glam des top models des années 90 comme Linda Evangelista, ces moments de beauté m’ont donné un sentiment d’identité et d’appartenance. C’était un moyen de m’échapper du quotidien et de rêver à de nouvelles possibilités. Le maquillage a toujours été pour moi plus qu’une question d’esthétique : c’est avant tout un outil de puissance, de transformation et d’expression de soi.
En quoi le maquillage a-t-il influencé ton sentiment d’autonomie et d’empowerment ?
Il a littéralement changé ma vie ! Ma mère travaillait pour L’Oréal quand j’étais petit, donc j’ai été exposé aux cosmétiques dès mon plus jeune âge. Je me souviens m’être faufilé dans la salle de bain, ouvrant les armoires, découvrant son maquillage, le testant sur moi-même, mais trop effrayé pour me montrer maquillé à cause des normes culturelles autour de moi. Ce n’est que lorsque j’ai eu 17 ans et découvert Sephora que j’ai pu explorer le maquillage librement. Je me souviens combien cela a été transformateur de pouvoir jouer avec le maquillage et l’appliquer sans subir aucun jugement ! C’est là que j’ai vraiment trouvé ma passion et réalisé ce que le make-up représentait dans ma vie. C’était plus que juste du maquillage ; il m’a permis de trouver ma place dans le monde.
Le maquillage a toujours été pour moi plus qu’une question d’esthétique : c’est avant tout un outil de puissance, de transformation et d’expression de soi.
En quoi le maquillage a-t-il influencé ton sentiment d’autonomie et d’empowerment ?
Il a littéralement changé ma vie ! Ma mère travaillait pour L’Oréal quand j’étais petit, donc j’ai été exposé aux cosmétiques dès mon plus jeune âge. Je me souviens m’être faufilé dans la salle de bain, ouvrant les armoires, découvrant son maquillage, le testant sur moi-même, mais trop effrayé pour me montrer maquillé à cause des normes culturelles autour de moi. Ce n’est que lorsque j’ai eu 17 ans et découvert Sephora que j’ai pu explorer le maquillage librement. Je me souviens combien cela a été transformateur de pouvoir jouer avec le maquillage et l’appliquer sans subir aucun jugement ! C’est là que j’ai vraiment trouvé ma passion et réalisé ce que le make-up représentait dans ma vie. C’était plus que juste du maquillage ; il m’a permis de trouver ma place dans le monde.
Comment décrirais-tu l’évolution de l’industrie de la beauté au cours des deux dernières décennies, puisque cela fait maintenant 25 ans que tu es dans l’industrie ?
Elle a énormément changé, notamment grâce au digital ! Quand j’ai commencé, les consommateurs.trices n’étaient pas aussi éduqué.e.s sur le maquillage et les soins de la peau qu’iels le sont aujourd’hui. Nous devions passer beaucoup de temps à les éduquer sur différents produits. Maintenant, iels arrivent déjà en sachant ce qu’iels veulent, ce qui est un grand changement. Les réseaux sociaux ont également révolutionné notre industrie, donnant aux artistes une plateforme pour partager leur travail et construire leur carrière de manière qui n’était pas possible auparavant. C’est un moment excitant pour être dans l’industrie de la beauté, avec toutes ces avancées technologiques, notamment en termes de formulation !
Quelles ont été les leçons les plus importantes que tu as tiré de ton parcours, à la fois en tant que make-up artist et en tant qu’homme d’affaires ?
L’une des plus grandes leçons a été d’apprendre l’importance de la persévérance et de l’adaptabilité. L’industrie de la beauté peut être incroyablement difficile, avec des tendances et des préférences des consommateurs.rices en constante évolution. En tant qu’artiste, tu dois rester fidèle à ta vision tout en t’adaptant aux exigences du marché. En tant qu’homme d’affaires, le défi est encore plus grand car tu dois équilibrer la créativité avec des stratégies commerciales — et trouver une synérgie entre l’artistique et le commercial n’est pas toujours évident. Une autre leçon clé a été l’importance de l’authenticité de la relation avec les fans de Makeup By Mario. Que ce soit via les réseaux sociaux ou en personne, se connecter avec son public et être authentique dans ses interactions est absolument indispensable.
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Comment te sens-tu à propos de la distribution de Makeup By Mario en Europe via Sephora ?
Je suis incroyablement enthousiaste à ce sujet, surtout parce que je suis d’Europe de l’Est ! C’est une grande réussite pour n’importe quelle marque de franchir le cap entre l’Amérique du Nord et le marché européen, et nous l’avons fait avec un tel succès, ce qui est fantastique. Je suis surtout très reconnaissant que la marque et les produits aient été adoptés par les consommateurs.rices dans toute l’Europe, y compris en France et à Paris.
Y a-t-il un produit en particulier qui résonne davantage auprès du public européen, selon toi ?
Oui, les préférences ici sont assez similaires à celles aux États-Unis. Nous en discutions justement récemment ; les produits qui dominent les classements aux États-Unis font de même ici, ce qui est intéressant. Par exemple, la palette d’ombres à paupières Master Mattes, qui était notre produit original, est la palette numéro un chez Sephora à travers l’Europe, tout comme aux États-Unis.
Comment trouves-tu l’inspiration pour créer de nouveaux produits ?
Mon inspiration varie beaucoup. Quand j’ai commencé la marque, j’avais tellement d’idées—c’était des pages et des pages de moodboard ! Certaines inspirations sont personnelles, d’autres sont éducatives, prenant une technique que j’ai développée au fil des années et la simplifiant en un produit. Par exemple, la palette Master Mattes a été inspirée par les nuances de la peau humaine, remontant à des milliers d’années, intégrant beaucoup de recherches sur ces tons. D’autres produits, comme Master Metallics, ont été inspirés par ce que tu vois à l’intérieur du corps humain, microscopiquement, reflétant ces couleurs et textures. Il y a un message profond dans cette démarche d’intériorisation, montrant qu’à l’intérieur, nous sommes tous.tes les mêmes, et nous sommes tous.tes belles et beaux.
Parmi les produits que tu as lancés en France, as-tu un favori actuel ?
Je dois dire que je les aime tous, mais si je devais choisir, mes favoris seraient ceux que j’utilise le plus, à la fois sur mes client.e.s et sur moi-même. Le SoftSculpt Transforming Skin Enhancer, un baume teinté, est l’un de ces produits. Il est léger, naturel, et possède une tonalité bronzante qui te permet de réchauffer ton teint et de le sculpter subtilement. Nous avons développé ce produit de A à Z, en commençant par les prémisses au bureau, en passant au laboratoire, et en suivant jusqu’à la production. C’est devenu un énorme succès et a même aidé des personnes qui appliquaient auparavant leur contour de manière très marquée à obtenir un look beaucoup plus naturel.
En repensant à tes débuts, quelles sont les leçons les plus belles et aussi les plus difficiles que tu as dû apprendre ?
En regardant en arrière, la plus belle leçon a été de voir comment le maquillage peut transformer non seulement les apparences, mais aussi la confiance et la vie des gens ! C’est profondément gratifiant de voir quelqu’un se regarder dans le miroir et se voir sous un nouveau jour grâce à quelque chose que j’ai créé ! Les leçons les plus difficiles ont souvent été liées au côté commercial des choses. Naviguer dans les complexités de l’industrie de la beauté, du développement de produits aux stratégies de marché, a été un défi. Mais chaque revers a été une occasion d’apprendre, me poussant à grandir et à mieux comprendre à la fois mon métier et le monde des affaires. Ce voyage a été plus que le fait de simplement construire une marque de cosmétiques ; il s’agit là de créer un espace qui encourage les autres à embrasser leur beauté, intérieure et extérieure.
Quel conseil donnerais-tu aujourd’hui à un jeune make-up artist qui veut réussir dans l’industrie ?
Je dirais, tout d’abord, que l’assistanat est crucial. Si tu n’as jamais été assistant, c’est quelque chose qui pourrait vraiment changer ta vie ! Cela te permet de raccourcir de nombreuses années ta courbe d’apprentissage en t’exposant beaucoup plus rapidement aux pratiques du monde réel. De plus, le maintien du professionnalisme, et des us et coutumes de l’industrie, est quelque chose d’indispensable pour devenir un.e professionnel.le accompli.e, et je pense que ce n’est pas autant souligné parmi les jeunes make-up artists aujourd’hui. Être professionnel, être prudent avec ce que tu montres sur les réseaux sociaux, et travailler dur — tout cela est crucial. Finalement, je crois profondément au karma, et je pense qu’être une bonne personne dans ta vie professionnelle rapporte vraiment de bonnes choses.